La revue émotive... is back !
Belle année mes chers lecteurs et lectrices… évidement je devrais commencer cette première revue émotive de l’année 2024 comme ceci.
Mais entre le 31 et le 1er… Ouvre-t-on vraiment une nouvelle page ? Émotionnellement, chimiquement, psychiquement parlant ?
J’ai toujours trouvé que la période de fin d’année/début d’année était complexe.
Déjà parce que les fêtes de fin d’année, bien qu’on nous les dépeigne en joie, cadeaux et ventre gonflé, c’est aussi et souvent la même rengaine, un sourire parfois forcé, une étiquette familiale bien collée au front que Tonton José réactive en une phrase genre « Alors toujours célibataire ? » ou « Ce serait quand même bien que tu trouves un CDI... ». Et je ne parle même pas des « débats » politiques, ou plutôt les phrases à deux balles entendues sur BFM TV, qu'on assène comme la vérité absolue entre deux "tu me passes les pinces de crabe ?". Émotionnellement ça n’a rien de reposant.
Et alors qu'on se remet à peine de la fin d'année, voilà qu'arrive la nouvelle ! Et avec elle cette injonction de la nouvelle page, des résolutions, alors qu’en vérité c’est ce fichu Jules César qui a décidé que ce serait le premier jour de l’année.
(Pour les férus d’histoire qui liront ce post, oui c’est un peu un raccourci, mais dans le fond ça tient à ça).
Franchement, ça paraît un peu ridicule de me laisser dicter mon propre cycle par ce Jules, qui voulait s’y retrouver entre la lune et le soleil !
Et pourtant, ces derniers jours j’ai eu envie que cette page se tourne. J’ai eu envie de laisser 2023 derrière moi. De laisser les émotions de 2023 derrière moi. Mais pour réellement tourner la page, il faut écouter, accueillir, comprendre. Prendre du recul.
Alors j’ai fait mon bilan émotionnel.
Il est sans doute l’un des plus complexes à entreprendre. Parce que l’information ne se trouve pas dans un tableau Excel, mais en soi. Avant d’être chiffres, d’être raison, d’être logique et transactions, l’être humain est émotionnel.
2023 fut une année disons... costaude.
Je dois l’avouer, l’adage qui dit « le cordonnier est le plus mal chaussé » se confirme… En 2023, j’ai été bien mal chaussée.
Cette année je n’ai pas su écouter mes émotions, je n’ai pas su repérer les signaux d’alerte, pas su entendre les messages, pas su répondre à mes besoins. Et j’en suis ressortie sur les rotules physiquement et mentalement.
Si j’avais à résumer mon année par des émotions dominantes, le combo gagnant serait celui-ci : Envie / Colère /Joie / Tristesse
Alors, ça ne veut pas dire pour autant que mon année ne fut pas belle, loin de là !
En 2023, j'ai ressenti...
De la joie, de la fierté, de la peur aussi, et un peu de mélancolie, en voyant mon fils grandir, découvrir, apprendre, s’éveiller. Et me sortir à 3 ans des expressions comme "Point trop n'en faut maman !".
J’ai ressenti de la fierté, de la satisfaction, un peu de peur et d’espoir en prenant du temps pour améliorer encore mes deux formations signatures, celles que j’ai montées avec passion et conviction (et ma collaboratrice de talent Dilara Ozekinci ), pour transmettre mes expertises et mon expérience. Formations que j’ai (enfin !) digitalisées !!
Désormais, je vous livre les secrets de l’intelligence émotionnelle et de l’identité narrative à travers des modules vidéo théoriques concrets et des exercices en autonomie, avant une mise en pratique 100% personnalisée lors d’ateliers en présentiel. Petits sauts de joie !
De la fierté, j’en ai aussi d’être devenue rédactrice en chef du programme « Théo le taxi » pour France Televisions. J’ai la chance avec l’équipe de Little Big Médias , de rendre visibles les valeurs olympiques et paralympiques, tout en riant, en s’amusant, en s’émouvant. Quoi de mieux pour faire la télévision d’aujourd’hui ?
Alors oui, vous pourriez vous dire que j’ai passé une excellente année. Si l’on s’arrête là, si l’on s’arrête sur le vernis c’est certain. Mais l’être humain est plus complexe que cela. Je suis plus complexe que cela.
Et c’est précisément là que c’est plus « touchy » à vivre. Ma conscience me dirait de prendre du recul, de relativiser, de prendre conscience justement, de ma chance, dans ces temps si perturbés de notre monde. Je pourrais d’ailleurs aisément basculer vers un sentiment de culpabilité, comment oser se plaindre quand on a déjà tout ça ?
Recommandé par LinkedIn
Émotionnellement, nous devons ressentir avant de pouvoir prendre du recul.
Durant cette année, j’ai résisté à mes alarmes intérieures, je me suis oubliée. J’ai essayé de m’accomplir à travers les autres et pour les autres. Et je me suis laissée tomber. Je n’ai pas pris soin de moi.
Je radote très souvent cette phrase à mes amis (et je suis certaine de radoter ici aussi) :
« Nous sommes la personne avec qui nous allons passer toute notre vie.
Alors si nous ne commençons pas par nous, nous sommes foutus. »
Alors soit César, allons-y et admettons que nous démarrons un nouveau cycle. Ne vous emballez pas non plus, je ne ferai pas de résolution que je ne tiendrai pas (je viens d’annuler ma séance de sport de demain matin… !).
Une résolution ne fonctionne en rien si on ne regarde pas en soi. Ce bilan émotionnel m’a permis plusieurs choses et a fait évoluer mon état d’esprit ces derniers jours.
Premièrement, il m’a permis de renouer avec une émotion clé : la gratitude. La gratitude a un puissant pouvoir, elle nous permet de vivre l’instant présent et de ressentir.
Deuxio, il m’a permis de relâcher physiquement (et d’après mon ostéo, il était temps !).
Enfin, il m’a permis de renouer avec mes émotions, toutes mes émotions. Et pour mener à bien cette année, je vais en avoir besoin. Elles sont ma boussole.
Parce ce que c’est bien l’émotion qui est notre moteur et non la pensée. Ce n’est pas le gouvernail qui conduit le bateau, mais les éléments.
Alors en quoi consiste un bilan émotionnel ?
Posez-vous cette première question : quelles émotions ont dominé mon année 2023 ?
Et tirez le fil pour comprendre tout ce que cela signifie pour vous.
Quels étaient leurs messages ? Quels étaient les besoins exprimés par ces émotions ?
Avez-vous su accueillir, écouter, comprendre ces émotions, ou au contraire y en a-t-il que vous avez refoulées ?
Puis posez-vous une dernière question : ai-je les clés pour avancer ou ai-je besoin d’aide ?
Voici le premier pas. Un bilan émotionnel ce n’est certes pas toujours agréable, mais c’est la toute première étape sur le chemin du mieux-être.
J’espère que ces questions vous aideront. Je vous souhaite de prendre un temps pour regarder votre année passée « émotionnellement » et mieux vivre celle qui vient.
Au plaisir sincère de vous rencontrer, de vous retrouver cette année.
Et d’ici là, prenez soin de vous.
La Narratrice
Journaliste psycho, forme et santé, bien-être au travail
11 moisBonne année Alice ! ✨ Et merci pour ta revue émotive. Je viens de faire ton bilan émotionnel, ça fait du bien de faire le point. 😊