L'alimentaire, le bastion imprenable pour les pure-players du e-commerce?
Volumes en panne de croissance (-0,2% sur le Cumul à date à fin septembre) et chiffre d’affaires atone (+0,7%), les Produits de Grande Consommation peinent à trouver un nouveau souffle, empêtrés dans des pressions déflationnistes continues et une addiction croissante aux investissements promotionnels. Une difficulté supplémentaire donc pour Les Grandes Surfaces Alimentaires dont l’activité non alimentaire est déjà depuis longtemps soumise à la concurrence du e-commerce.
Difficile dans ce contexte de ne pas céder à la tentation du catastrophisme et imaginer les Amazon et Ali Baba accélérer le mouvement en prenant leur place sur les PGC… Sauf que, comme toujours, ce seront les consommateurs qui décideront et ils pourraient bien faire mentir les commentateurs les plus pessimistes !
IRI interroge régulièrement les consommateurs sur leurs habitudes de shopping et pour la 1ère fois cette année a observé leurs carnets de courses de produits de grande consommation à travers l’intégralité des canaux de distribution disponibles. Les enseignements que nous en tirons donnent de nombreuses pistes de développement pour les GSA.
D’abord parce que les shoppers sont de plus en plus à la recherche de qualité (un critère de choix d’un circuit en hausse de 8 pts depuis 2013) et que les catégories-traceurs de cette qualité sont les rayons traditionnels difficilement digitalisables : poissonnerie, boucherie et fruits et légumes.
Ensuite parce que les 2 principales raisons de non fréquentation d’un circuit digital pour les Produits de Grande Consommation (Encore 52% des Français) sont le besoin d’être en contact avec les produits mais aussi le plaisir de flâner dans les rayons des magasins… Eh oui ! Les Français aiment toujours faire leurs courses alimentaires et reconnaissent ainsi le vrai métier des distributeurs traditionnels : mettre en scène une large offre de produits dans un même espace et donner un accès aisé et rapide aux produits mais aussi aux innovations et aux promotions.
Le e-commerce est une réelle menace pour les magasins en dur, mais les forces d’attractivité de nos bons vieux magasins sont toujours ancrés dans l’esprit des consommateurs et dépassent l’enjeu du prix… Une raison supplémentaire pour que distributeurs et fabricants trouvent un nouvel espace de collaboration au-delà des négociations transactionnelles en cours !
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