L'Anniversaire de trop!
L’anniversaire de trop!
Il n’y a rien de mal à être heureux, mais c’est bien malheureux d’être heureux tout seul. Tel pourra être la conclusion logique que nous pourrons tirer de la somptueuse soirée célébrant le demi-siècle de notre général en charge de la sécurité d’un Etat en état avancé d’insécurité défiant ses fondamentaux.
Oui! Nous avons le droit et le devoir de rendre grâce à Allah des bienfaits qu’Il nous octroie à travers l’âge des ans passés ici-bas dans la santé et, dans le cas de Mr Diawara, avec une réussite pécuniaire conséquente. Mais mon général, à quoi servent l’or et le diamant dans un désert de misère? Mon général, quelle réaction demande-t-on à un affamé, un assoifé, un pauvre quand on lui expose tant de lucres et tant de luxes à sa vue et à sa barbe? Qui aura invité à la violence et à la médisance?
La situation chaotique du Mali, la dislocation qui le guête, les cris et les pleures de la pléthore de maliens dont on sait la plus part sans défenses et sans moyens face aux innombrables défis qui les assaillent, les nombreux morts aux mains des terroristes et des criminels qui ne réclament que l’apocalypse pour ce pays devraient dicter, à la hiérarchie militaire et civile une conduite des plus patriotiques, des examples de vertus et de sacrifices qui inspireraient chacun des maliens vrais.
Mr le sécurocrate, nous nous offusquons par ce que c’est bien vous et non l’auteur de ces lignes qui, comme des millions de citoyens, reste un illustre inconnu qui n’a aucune prise sur les décisions qui entrainent la survie et la vie de la nation et de ses constituants. Que le petit Coulibaly déploie sa puissance et ses réseaux, qu’il mobilise des célébrités de Los Angeles, de Gondwana City ou de Jo’Burg il suscitera de l’intérêt, de la curiosité et très certainement de la sympathie. Mais vous non ! Non, parce que vous n’êtes pas n’importe qui, vous parce que le pays n’est plus normal, parce que les suspicions sont aiguisées, parce que la confiance est rompue entre vous et les autres, entre vous et nous…
Mr Moussa Diawara, selon les saintes écritures : « de ceux qui reçoivent beaucoup on exigera beaucoup.» Nous sommes exigeants envers vous parce que Dieu vous a comblé avec la responsabilité de veiller sur nous, de nous rassurer…à vous et non à notre sinankou national Mr Coulibaly. Pendant qu’à ce dernier nous nous enquerrons de la source de ses moyens, de sa fortune…..etc. à vous, nous exigerons la publication de votre émolument au budget de l’état, les avantages dont vous bénéficiez et, croyez nous, nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin.
Nous exigerons du gouvernement la publication des décrets et arrêtés relatifs au poste du patron de la Sécurité d’Etat.
Nous exigerons également la relance du processus de déclaration des biens des directeurs, des présidents des institutions publiques dont on entend plus parler.
Mon général, le grade qui est le vôtre vient avec des responsabilités et avec des honneurs, faites ce que commande l’honneur en rendant le tablier. Si tel devrait le cas, vous seriez grandi, vous auriez tracé, devant l’histoire et devant le peuple malien, les sillons de la bonne conduite et de la responsabilité très souvent absents chez les haut perchés. Mr Diawara de la S.E. nous ne formulons cette doléance qu’à vous et non à vos supérieurs qui peuvent ne pas être mieux que vous. Mon général, la confiance peut être restaurée quand on a le courage de la construire à nouveau, aidez-nous à bâtir une nouvelle mentalité, aidez-nous à construire ce pays rêvé par ses dignes fils dont Karounga Diawara.
Au-delà de votre personne mon général, nous nous adressons à tous ceux dotés de la confiance publique par la souveraine puissance aux fins de restaurer la confiance et l’esprit de service car, tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez, vous le devez aux contributions de tous les maliens des générations passées et actuelles.
Haïdara Chérif
🌏 | ICT |Enseignant|Entrepreneur|Innovation|Télécommunications|Consultant|🌏
5 ansMerci pour cet article cher professeur, J'espère que vous allez bien ?