L’architecture au service de l’habitation sociale

Nathalie Doyon a choisi l’architecture comme profession parce qu’elle y a tout de suite vu la possibilité de jumeler créativité et réalisations concrètes. Détentrice d’un baccalauréat, elle a été inspirée par son père, enseignant en technique du bâtiment.

« Plus jeune, je l’accompagnais sur le terrain et j’aimais particulièrement le fait qu’on puisse voir rapidement le résultat de son travail. C’est à la fois technique et créatif. »  

Après avoir travaillé dans le privé, puis au ministère de la Culture et en règlementation de la construction, c’est maintenant à la Société d’habitation du Québec (SHQ) qu’elle met à profit ses talents d’architecte, et ce, depuis 15 ans.

L’environnement, ça compte aussi en habitation

À la SHQ, elle a le sentiment de pratiquer une architecture « démocratique » puisque le logement abordable définit le milieu de vie de plusieurs personnes au Québec. L’autre dimension inspirante du travail de Nathalie, c’est d’avoir une certaine prise sur les enjeux environnementaux dans la construction d’un bâtiment.

« L’empreinte environnementale est un enjeu prépondérant en matière d’habitation. Il faut s’attarder à la promotion de meilleures pratiques, tant en termes d’énergie que de matériaux, pour améliorer nos façons de construire et de rénover. Il y a par exemple des projets où on a réussi, de concert avec nos partenaires, à réduire de moitié la consommation d’énergie ou les émissions de gaz à effet de serre. C’est encourageant d’être un maillon de la chaîne et de savoir que ces habitations de qualité voient le jour. »

Un rôle orienté vers l’évolution des pratiques

La direction pour laquelle Nathalie travaille est davantage tournée vers des orientations stratégiques touchant l’habitation. À titre de donneur d’ouvrage public, la SHQ met à profit des stratégies gouvernementales comme celles de la transformation numérique, de développement de l’aluminium, de production du bois et d’adaptation aux changements climatiques.

« Nous devons réfléchir à la façon dont nous mettons en œuvre ces orientations dans nos programmes. Nous soutenons l’innovation par des projets de démonstration ou par le biais de notre Programme d’appui au développement de l’industrie québécoise de l’habitation. Notre implication se fait aussi au sein de comités techniques et scientifiques ainsi qu’avec des partenaires variés, comme les chaires de recherche universitaires ou les manufacturiers, qui sont des vecteurs de développement pour la société et l’économie. »

Capacité d’écoute et esprit critique

Pour exercer son travail, Nathalie possède des qualités qu’elle exploite quotidiennement.

« Ça prend une bonne capacité d’écoute et d’analyse et un bon esprit critique pour avoir un recul. Être capable de concilier les différents points de vue et de se mettre dans la peau de son interlocuteur est un élément clé. Nous devons souvent vulgariser des notions scientifiques pour une prise de décision efficace. »

Son travail se situant au carrefour des nouvelles pratiques en habitation, Nathalie porte un message important au sein de la SHQ : faire en sorte que la construction de logements soit davantage en phase avec nos nombreux défis environnementaux. Voilà de quoi rendre l’avenir plus prometteur!