🦋❤️🦋 Leçon de Camino : Le sac à dos métaphore de nos problèmes
Les problèmes sont comme un sac à dos que nous portons chaque jour. Leur poids dépend de l’importance qu’on leur accorde.
Lorsque l’on s’engage dans un pèlerinage de 900km à la marche, chaque détail compte et en premier lieu le poids de son sac à dos que l’on doit réduire à l’essentiel.
Malgré cela, les premiers jours il pèse incroyablement lourd. Bien que rempli du matériel nécessaire à l’expédition et qui peut nous sauver ou nous aider, il devient rapidement un fardeau, un ennemi.
Pourtant tous les matins, au moment de se lancer de plein pied dans une nouvelle journée, une nouvelle aventure, il ne faut pas oublier de le mettre sur son dos (j’ai connu des personnes qui l’avaient oublié et ont dû rebrousser chemin : ) ) et cela s’apparente à un calvaire. Notre fidèle ennemi ne nous quittera plus de toute la journée, faisant, à la longue, partie intégrante de nous-même.
Plus le temps passe, plus les kilomètres défilent et plus on a tendance à s’apercevoir que, bien que supposément réduit à son strict nécessaire, il contient beaucoup de choses superflues, alors on le vide petit à petit. C’est presque magique comme quelques grammes suffisent parfois à modifier totalement la perception que l’on en avait.
En y réfléchissant - et on a le temps les huit heures de marche quotidiennes - on s’aperçoit que si l’on focalise son attention ailleurs que sur son poids ou l’inconfort qu’il crée, lui et nous devenons plus légers.
Je reste convaincu que dans cette immense métaphore de la vie qu’elle le chemin de Saint Jacques de Compostelle, le sac à dos représente celle de nos problèmes. Ils sont d’abord un ennemi qui crée un inconfort et qui aspire toute notre attention car nous ne sommes pas habitués à marcher avec ce type de compagnon au-dessus toute la journée. Et puis, chemin faisant, on accepte que ce sac à dos fasse partie de notre aventure, qu’il devienne une partie de nous-même, comme un organe supplémentaire. Lorsque c’est le cas, la magie opère et l’ennemi devient ami. Un matin, léger comme une plume, on se surprendra même à le charger d’une seule main alors que son poids n’a que très peu varié dans l’absolu.
Les problèmes sont un peu notre sac à dos.
Ils pèsent lourd, si lourd parfois qu’ils nous empêchent d’avancer. Pourtant dès qu’on leur accorde moins d’importance, dès que l’on accepte qu’ils fassent intégrante partie de nous, que l’on focalise notre attention sur ce qui nous pousse plutôt que de nous centrer sur ce qui nous pèse et qu’on décide de lâcher du lest avec eux, ils se transforment en amis et leur poids devient insignifiant. Les problèmes, comme les pensées, sont inhérents à la vie. Ils vont et viennent dans une valse immuable. La différence entre la joie et la peine ? la façon dont on les observe et on les traite.
Des problèmes il y en aura toujours, comme des sacs à dos pour des randonneurs.
Libre à chacun de supporter la pesanteur qu’il veut bien leur accorder. Si un sac ennemi lourd comme le plomb peut devenir un ami aussi léger qu’une plume, un problème peut aussi devenir une solution.
Tout est question de point de vue, d’acceptation et de lâcher prise.