Le bon sens... Quelle aventure?

Le bon sens... Quelle aventure?

A l'heure des débats contradictoires recherchant la vérité, des nombreuses polémiques sur les infos déterminant qui ment de qui dit vrai, je vous propose l'aventure du bon sens.

Commençons déjà par se poser la question de leur définition par un exemple.

Une vérité majoritairement admise est de dire qu'on ne peut réussir sans diplôme. Cette vérité s'appuie sur des chiffres et des proportionnalités. Le bon sens ne nie pas ces faits mais observe plusieurs cas d'exceptions et plutôt que de les rejeter car minoritaires va chercher les dénominateurs communs pour en tirer des éléments d'expériences et d'exemples à suivre. On peut donc dire que la vérité est régit par des modalités de compréhension limitées à un contexte et à une actualité tandis que le bon sens s'appuie sur des lois causales pouvant se retrouver dans n'importe quelle actualité et dans n'importe quel contexte.

On me rétorquera que la vérité s'appuie sur des faits alors que le bon sens s'appuie sur un raisonnement intuitif et empirique.

Certes les faits ne sont pas des opinions mais force est de constater qu'il y a parfois, oserai-je dire souvent, plus de bon sens dans les opinions qu'il n'y a de vérité dans les faits.

En exergue, les chiffres égrenés chaque soir dans les JT sont des données, donc des faits qui dépendent avant tout de critères d'observation préalablement définis, à savoir de champs de perception retenus, forcément subjectifs, qui sont énoncés comme vrais mais qui n'ont rien à voir avec le bon sens, à savoir ce que l'on en fait au regard de l'expérience et du bien commun.

La peur, la culpabilité et l'inhibition d'action qui nous sont imposées sont des faits scandés comme la vérité à la crise sanitaire mais échappent à toute contradiction en lien avec le bon sens, à savoir l'expérience individuelle et empirique que la peur est mauvaise conseillère et qu'on ne prend jamais de bonnes décisions sous l'emprise de celle-ci couplée à la culpabilité et à l'impuissance.

Le bon sens est donc selon moi intemporel et universel alors que la vérité est assujettie au présent et donc impermanente. 

Certains m'objecteront que ma définition du bon sens n'a rien de scientifique donc de vrai, et que la science est toujours gage de vérité. A ceux-là je répondrai que le doute fait partie du processus scientifique à savoir de ne rien considérer comme véritable tant que l'expérience ne l'a pas prouvé.

Et que douter de la véracité de certaines données telles qu'elles sont présentées relèvent du respect stricto sensu de la démarche scientifique, ce qui revient tout simplement à faire preuve du bon sens. Dès lors en remettant du bon sens dans nos vies, nous nous remettons en mouvement, nous récupérons peu à peu notre capacité à agir car nous laissons tomber les sempiternelles joutes oratoires de ceux qui savent mais ne pratiquent pas.

Alors, l'aventure du bon sens, ça vous tente?

Christophe GUIDON

Expert fonctionnel AMOA DSI @Matmut | Parcours clients et collaborateurs | Relation Client | CRM @Salesforce ☁️

3 ans

J'ai fait miens au quotidien ces slogans publicitaires des années 80 d'une certaine banque: "le bon sens près de chez vous" et "le bon sens en action". 😉

Jean-Sébastien SIMON-GODIN

👍 J’Aime à Bien vous Accompagner ® 👍 (Protection sociale, épargne et Bilan retraite) Courtier indépendant

3 ans

Le bon sens, je l’appelle « ma voie intérieure », celle qui m’interpelle et m’oblige à avoir un débat contradictoire. Échanger avec des personnes comme Adeline SIMON est plein de bon sens 😉

Youcef DRIDI

Performance Recovery in a Post-Lean & Six Sigma World | Manufacturing Intelligence | Decision Science | Complex Businesses & Operations

3 ans

Qui disait que l'intuition est la forme la plus aboutie de l'intelligence ? La capacité intuitive, lorsqu'elle est cultivée, permet de percevoir des éléments contextuels et à les agencer de manière adaptative, pour trouver une solution nouvelle dans un contexte de contraintes ou de situations répétitives. En neurosciences, on a démontré depuis longtemps que l'intuition contient une bonne part d’informations sensorielles, captées par notre cerveau mais qui ne parviennent pas à notre conscience. C’est pourquoi beaucoup de neuroscientifiques nomment l’intuition “inconscient d’adaptation”. Le bon sens participe très largement à la cristallisation matérielle de cet inconscient. Merci Adeline pour ces belles réflexions 🙏

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Plus d’articles de Adeline SIMON

  • La souffrance n'est pas obligatoire

    La souffrance n'est pas obligatoire

    Il y a des croyances qui ont la vie dure. Comme celles nous disant qu'il y a un prix à payer pour toutes choses, qu'on…

    1 commentaire
  • Je n'avais pas compris.

    Je n'avais pas compris.

    Je n’avais pas compris que je ne disposais pas de mon corps mais qu’il appartenait à l’état. Je n’avais pas compris…

    18 commentaires
  • Mon effondrement

    Mon effondrement

    J’ai peur. Oui, j’ai peur car je n’aime pas ce que je vois.

    11 commentaires
  • Et si...

    Et si...

    Tandis qu'Albert Camus proclamait qu'un homme civilisé, ça se retient, je revendique qu'une femme éduquée… Ca…

    13 commentaires
  • JE NE PEUX PLUS EXERCER MON METIER COMME AVANT...

    JE NE PEUX PLUS EXERCER MON METIER COMME AVANT...

    Pendant longtemps, j'ai prôné le zéro limite, le tout est possible. J'ai encouragé voire exhorté les personnes que…

    13 commentaires
  • LES OUTILS CHANGENT...PAS LES MENTALITES

    LES OUTILS CHANGENT...PAS LES MENTALITES

    Les outils changent, les sociétés se modifient mais les comportements restent les mêmes. Nous sommes toujours des…

Autres pages consultées

Explorer les sujets