Comment l'actualité peut impacter positivement la pérennité des futures entreprises
Les garanties sont le premier souci des financeurs, banquiers ou des experts comptables lors de la validation d'un projet de création. Evidence normale pour qui connait leur métier et son contexte juridique. Les premiers se reportent sur le cachet du second qui se reporte sur ... le porteur de projet via la mention sur le prévisionnel "document établi sur la base des informations communiquées par le créateur qui en a l'entière responsabilité" et/ou ... la caution personnelle.
Les 10 garanties que nous ont apporté la tempête covid ont montré que ce qui est juridiquement, scientifiquement, comptablement, financièrement, institutionnellement "validé" ne ... l'est pas toujours.
Quand il s'agit de pérenniser un projet de création, c'est la même chose. Les entrepreneurs aguerris (oui la vie économique est une parfois une vraie guerre ) le savent bien.
La création d'entreprise a prospéré statistiquement (1 millions de créations s'enorgueillissent les Ministres). La pérennité et la fertilité (nb d’emploi créés, Qualité de vie et Liens sociaux .) deviendront-ils le nouveau sujet de leur attention, eux qui ne sont pas dupes (espérons le ...) des réalités plus diverses derrière ces chiffres.
Dans notre "monde d'après", les aides financières, notamment du Pôle emploi, continuent pourtant d'être distribuées sans autre croyance que le créateur ou la créatrice apprendra à bien nager une fois au milieu de l'Océan. Dans les plans sociaux, PSE et PDV lire le règlement (la compta et le droit) sur la plage suffit à justifier la "prime de création" pour aller courir vers la haute mer.
Continuera-t-on à offrir des palmes pour que les ex-salariés aillent plus vite (primes, concours, pub gratuite, ...) en y ajoutant un test de personnalité pour se donner bonne conscience que le créateur "aime l'autonomie" ou "est créatif" et "en a marre de son patron" ?
Car, il y a le travail d'augmenter le nombre de créateur et celui, plus complexe, d'accroître le niveau de culture et de posture entrepreneuriales qui les font durer et prospérer. Les entrepreneurs de vocation, de culture et de talents, avec des business bien cablés sur leur marché, ont soufferts lourdement. Inutile de dire que les centaines de milliers de créateurs lancés contraints, mal préparés, parfois illusionnés, ont été et sont encore en risque de gonfler le rang des gilets jaunes.
Quels moyens humains mettre au service de ce nouvel enjeu ? Les profils comptables, juridiques ou financiers habituels se voient épaulés par les jeunes diplômés pendant que les conseillers confirmés sont touchés par l'industrialisation ou la précarisation des acteurs historiques (RGPP oblige). Confrontés à la concurrence et d'ultra-numérisation, tous peinent à mettre en œuvre les promesses d’accompagnement de leurs propres publicités.
Les politiques publiques feront elle encore le triple coup d'inciter à valider de plus en plus de projets, pour des publics de moins en moins préparés, le tout dans un cadre de technocratie galopante (qui n'a jamais eu affaire au FSE se renseigne ;-) ? Certains pros quittent donc ces navires, réduisant d'autant leur capacité à ... bien coacher les futurs entrepreneurs.
La politique de la Banque Publique BPI, en faveur des start-up et "de l'entrepreneuriat pour tous" a remarquablement réussie. Tout le monde rêve d'être entrepreneur, après tout qui peut s'en plaindre ??? C'est devenu le nouveau totem de notre république salariale, administrative et centralisée. Or, les coach professionnels savent bien la puissance d'un rêve qui s'ancre sur des peurs fondamentales de changer associés à des souffrances parfois profondes. Il devient croyance, certitude, totalitaire et ... incapacité.
Développer de nouvelles approches pédagogiques est donc d’actualité pour assurer la pérennité de nos futures créations. Elles assureront leur développement en remettant 3 fondamentaux de "garanties" que tout financeur responsable devraient demander : la préparation mentale, la culture business, l'engagement personnel (formation, coaching, finances, ...) .
Un authentique coaching de transition personnelle et professionnelle est à bâtir pour une transformation culturelle et d’organisation comme nombre de grandes entreprises en vivent. Or, dans ces cas là, elles s’appuient sur des accompagnements et coaching solides, professionnalisés dépassant les explications juridiques, financières ou comptables de leurs enjeux, toutes indispensables soient elles 😉
Ce que la BPI met en œuvre pour accompagner en coaching et conseil marketing les dirigeants des fameuses ETI, n'est guère accessible à l’épicier, l’artisan, le consultant lambda (dont la simplicité des modèles d'affaire et de management est souvent illusion)…
L'isolement constaté pendant cette crise, leur précarisation commerciale (ubérisation), leur faible trésorerie (auto-entreprise, faible usage des Prêts d’honneurs …), la faible agilité et savoir-faire pour manager une activité et affronter l'incertain risquent d'être des facteurs aggravants.
Ils ne peuvent demander des comptes à "Mister LeWeb" qui a pour la grande majorité validé "leur projet sans provision"...
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Les millions dépensés pour vanter les "accompagnements", la promesse d'être aux cotés des entrepreneurs" et j’en passe, se révèlent parfois être une façade publicitaire pensée par les salariés ou stagiaires d’agences de pub.
Faudrait-il donc geler ces dépenses ou les taxer pour les affecter à un fonds de solidarité financière et de formations ou coaching entrepreneurial ? Alors que l'association des DRH publie un guide de RSE faisant une part belle au recyclage des papiers, gobelets (...) et l'insertion des personnes fragiles, pas une ligne sur le "recyclage" de salariés nourris trop souvent à la subordination salariale totale. Un vrai enjeu d'éducation entrepreneuriale à réaliser auprès des professionnels du SIRH, du droit social et de la formation et de la communication interne ou "marque-employeur".
Quelles autres solutions novatrices inventer alors ? Implicantes et responsabilisantes, plutôt qu'une énième intervention de l'Etat ? Les pouvoirs publics n'ont-ils pas déjà beaucoup à faire avec les urgentistes de la santé pour apprendre le pilotage des "urgentistes du travail" (conseillers emplois ou création d'entreprise) ?
Certains acteurs de la création d'entreprise mettent en place des tactiques pour écarter les créateurs qui n’auraient que l’idée, le bon statut ou le maintien des allocations du pôle emploi comme clé de succès. Se concentrer sur celles et ceux dont la posture est déjà mûre leur prendra moins de temps (et ... c'est de l'argent).
D'autres acteurs, c'est la vie d'un marché, se réjouissent de vendre en masse des pseudo Bilan de compétences ou des concours de pitch pour ces exsalariés qui rêvent du diplôme de la grande école de vie économique qu'est l'entrepreneuriat, sans vouloir suivre la moindre classe prépa...
Lors des dernières assises de l’intelligence entrepreneuriale tenues juste avant la crise (cf www.fnpae.org) l’unité se fit pour réinventer un « nouvel accompagnement à la transition entrepreneuriale fertile». La création d’un Pôle d’orientation préalable (comme la Cour des comptes le recommandait en 2012) fait partie des pistes. Les salariés fragilisés et dopés à la publicité de « l’entrepreneuriat facile », du « changez de patron » ou « vivez la campagne ! » auraient alors de meilleures chances de vivre vraiment une belle aventure !
Promouvoir TOUTES les formes d'entrepreneuriat (dont les alternatives à la création-solo) est une urgence désormais. Une vraie opportunité. La richesse des nouvelles formes d’entrepreneuriat collectif, l’incitation au mentorat, au parrainage bénévole par d’autres chefs d’entreprise, à l’incubation de projets en entreprise (contrat CAPE), les formes d'accompagnement non commerciaux et professionnalisés (l'un n'empêche pas l'autre !) doivent faire l’objet de communication et formations soutenues.
Certes, l’éducation entrepreneuriale et la formation business sont plus difficiles à vendre que le rêve "d'être son propre patron" en 3 clics et 2 pitch 😉
Gageons que la souffrance actuelle des TPE et PME fasse mieux réfléchir les futurs candidats à la création et les décideurs de politiques de soutien à la création d'entreprise.
Non pour renoncer à entreprendre, surtout pas ! (Des opportunités vont naître de nos tourments actuels)
Mais, bien mieux, se comporter en professionnels autonomes donc en appétit de transformation personnelle et professionnelle. Moins de consommateurs abêtis par "la comm" fera du bien à tous.
Qu’il leur soit donné de réfléchir à la formidable humanité qui se vit dans le passage du « salariat subordonné » à la prise de responsabilité de sa vie, du monde autour de soi. Cela leur ouvrira des perspectives extraordinaires, utiles pour la pérennité et la fertilité de leurs entreprises. C’est le vécu quotidien des patron(nes) d'entreprise comme celui des pros de la transition entrepreneuriale, les experts du business et "engagement-attitude" que la FNPAE propose d'associer pleinement à ses prochaines actions.
Un beau cadeau pour répondre à ce Covid19 par une belle pirouette d’#intelligenceentrepreneuriale.
Prenez part à ce mouvement en apportant vos réactions et suggestions à cet article qui se nourrira au gré de vos remarques et suggestions.
Références 2012 La Cour des comptes et Rapport d’Assemblée Taugourdeau/Verdier « La création d’entreprise est certes nécessaire mais il faut aussi se pencher sur la question de leur durée de vie… et là il y a encore du travail ! » « il est crucial que les services de l’Etat passent d’une logique de contrôle à une logique d’accompagnement » « Un diagnostic des compétences devraient être réalisé avant toute subvention publique » // Congrès procréa 2019 Doit-on continuer ? Les clefs pour réinventer l’accompagnement entrepreneurial// Revue Entreprendre et Innover Num 36 etc ...
Impertinences 🧐 et... #solutions ✌️pour stimuler nos Intelligences et énergies entrepreneuriales et ... naturelles !
4 ansExcellent article, décapant et clairement reflet de l'expérience de terrain. Dans les solutions, revisiter la gouvernance et le management en silo et très hiérachisé des principaux acteurs publics, consulaires, associatifs, bancaire est une nécessité. La "libération managériale" de l'Ecosystème entrepreneurial n'est clairement pas faite (je crains qu'elle ne soit même pas imaginée). Le comptablo-juidique-informatique y règne dans certaines grosses boites. Cela peut il légitimement continuer à prétendre accompagner l'économie de demain qui appelle liberté, agilité, responsabilisation ? Est ce possible dans les cadres technocratiques de financements actuels ? Est ce possible dans les postures très égotiques de certain(e)s Président(e) ? C'est en tout cas la cause du mal-être des accompagnants authentiques rencontrés dans nos recrutements de conseillers en entrepreneuriat.
Coach-consultant, conférencière, formatrice, bilan de compétences
4 ansMerci Xavier DELAUNAY, la création d'entreprise plus que jamais va être le poumon de la France, de l'emploi et de l'a résilience économique. Alors apprenons aux entrepreneurs à respirer et à jouer leur part sans être les soldats de Verdun. Merci à la FNPAE de ses précieuse initiatives.
Créer les conditions d’apprentissage et d’évolution personnels et collectifs dans un esprit d’entrepreneur. Créateur et animateur de contenus pédagogiques.
4 ansBonjour Xavier, derrière deux des trois fondamentaux de "garanties" à savoir : "la préparation mentale" et "la culture business", que trouve-t-on ? Quel mental et quelle culture faudrait-il pour se lancer dans l'entrepreneuriat ? Merci !
✨ Entreprises, vous permettre de passer un cap ✨ Innover par du Management Inclusif ✨ Manager de Situations en Transformations Numériques, Digitales ✨ Directeur de Programmes, Projets IT (Télécom, Système d'Information)
4 ansL'entrepreneuriat, la pérennité des entreprises et de leur filière devront également être accompagnés de Management de Transition... #plandereprise #economies #entreprises
Osez Osez les #pratiquesnarratives #approchenarrative
4 ansMerci Xavier. Autre réflexion: y aura t’il encore des aides pour les entrepreneurs dont l’effet de la crise se fera sentir en décalé d’ici 1 à 3 mois, voire plus ??? A suivre. FranckD