Le journal du confinement

Monsieur,

La France fait face à une crise sanitaire majeure et le gouvernement a mis en place des mesures visant à freiner la propagation d'un virus qui malheureusement fait de plus en plus de morts. Un confinement général a été décidé, il y a plus d'une semaine, pour un temps indéterminé, à ce jour, et nous continuons à accueillir les enfants confiés à l'ASE sans possibilité de souffler avant longtemps.

Bien sûr, garantir la continuité de nos accueils, afin de protéger les enfants que vous nous avez confié, est essentiel. Pour autant il n'en reste pas moins que c'est un effort que nous faisons, un effort de plus, après avoir subi la réorganisation territoriale et les défauts de paiement de nos frais.

Depuis lundi 16 mars, nous avons, en plus de notre charge quotidienne de travail, la responsabilité de la scolarité des enfants que nous accueillons.

Mais devons également palier aux soins qui ne peuvent plus se poursuivre et faire preuve d' imagination constante pour occuper les enfants, ce qui entraîne beaucoup de difficultés qui vont aller en empirant le temps passant et génère déjà des conflits au sein de nos familles.

Nous avons tous reçu des recommandations sanitaires pour le cas où l'un des enfants que nous accueillons présenterait des signes cliniques du Covid-19, recommandations drastiques et contraignantes qui tendent à préserver les autres enfants accueillis mais pas les familles d'accueil.

Aucune mesure n'a été prise pour les familles d'accueil elles-mêmes, pas de distribution de masques, ni de gel hydroalcoolique, ni la possibilité d’un accès facilité dans les commerces pour leur permettre de faire les courses sachant qu’il peut y avoir beaucoup d’enfants à leur domicile.

Rien !! Quand d'autres travailleurs bénéficient de masques et de gels hydroalcooliques pour travailler et de primes, pour reconnaissance des risques encourus, afin de poursuivre leurs missions.

Les spécialistes ne cessent de répéter que les enfants sont les premiers transmetteurs de ce virus sans en avoir de symptômes et les adultes sont eux plus à risques.

Il nous semble que nous devrions nous aussi avoir une reconnaissance pour les risques que nous encourons mais également pour l'énorme mobilisation à laquelle nous faisons face et qui va aller en s'aggravant les mois passants.

Il nous semble important de rappeler que le ministre de l‘économie a envoyé un message aux entreprises en leur demandant de verser une prime exceptionnelle de 1000 € aux salariés qui travaillent pendant la crise du COVID-19 et qu’il serait normal que les assistants familiaux qui sont au travail puissent en bénéficier aussi.

Nous allons encourager nos adhérents à interpeller les syndicats, qui siègent au CHSCT, afin de savoir comment notre surcharge de travail mais aussi les risques que nous prenons peuvent être reconnus et quelles mesures peuvent être prises afin de garantir notre santé et notre sécurité.

AAFFA31


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