Le marché parisien est attendu en légère baisse
Des avancées mais toujours pas d'accord sur le Brexit
Après la grande confusion qui a régné mercredi dans les pourparlers entre le Royaume-Uni et l'UE, un accord sur le Brexit semblait hier soir encore possible avant le Conseil européen qui doit débuter cet après-midi pour se clore le 18 octobre. Un projet d’accord révisé était quasiment prêt, selon des sources européennes citées par Reuters. Un diplomate de l'UE avait même ajouté que « seules des questions techniques sur la TVA restaient à régler ». Des sources gouvernementales britanniques ont finalement indiqué qu'aucun accord n’était pas en mesure d’être conclu hier soir à Bruxelles, en raison de la persistance d'obstacles à surmonter. A Londres, les négociations continuent, notamment sur les points litigieux de la frontière irlandaise.
La Bourse de Paris devrait continuer à naviguer à vue au gré des déclarations sur cet épineux dossier du Brexit.
De leur côté, les marchés américains ont marqué le pas, affectés par une mauvaise statistique. Le recul de 0,3% des ventes de détail aux Etats-Unis en septembre par rapport à août a inquiété, alors que les économistes prévoyaient une progression de 0,3% d'un mois sur l'autre, après une hausse de 0,6% en août.
La Fed a indiqué dans son Livre beige publié mercredi soir que la croissance américaine avait progressé de façon "légère à modeste" ces dernières semaines. Les investisseurs parient toujours sur une nouvelle baisse des taux le 30 octobre. Selon les calculs de CME Group, sur la base des contrats futures sur Fed funds, la probabilité d’une baisse des taux de 25 points de base, dans une nouvelle fourchette de 1,5%-1,75%, est de 88,2%. Les annonces de résultats d'entreprises, globalement meilleurs qu'attendus pour le troisième trimestre sont passés en second plan.
Un flot de statistiques est attendu ce jeudi outre-Atlantique, où les investisseurs surveilleront notamment les permis de construire et mises en chantier de logements, les inscriptions hebdomadaires au chômage, la production industrielle de septembre et les stocks hebdomadaires de pétrole.
A Paris, c’est une grosse journée qui s’ouvre avec trois composantes de l’indice phare, Pernod Ricard, Accor et Vivendi qui dévoilent leurs résultats, les deux derniers étant programmés après Bourse.
Le groupe de spiritueux a publié des comptes sans éclat au premier trimestre (exercice clos au 30 juin). Il avait déjà prévenu que cette période de l’année serait morose. Il a affiché une croissance organique modeste de 1,3 % de son chiffre d’affaires mais a confirmé son objectif annuel d’augmentation de 5% à 7% de son bénéfice opérationnel (à données comparables), ce qui devrait rassurer.
Quant à l'équipementier automobile Faurecia, il a confirmé ses objectifs pour 2019, alors que ses ventes ont reculé de 3,7% au troisième trimestre, hors effets de change et consolidation du groupe japonais Clarion.