Le nutri-score, b.a.-ba de l'étiquetage nutritionnel ?
La Belgique adopte le nutri-score, nouveau système d'étiquetage nutritionnel. Est-il suffisant pour une alimentation saine ? Décryptage.
Après son adoption en France et sous l’œil approbateur du règlement européen INCO 1169, le nutri-score intègre désormais le marché belge pour favoriser le choix d’une alimentation saine. Un indicateur simple pour offrir une information nutritionnelle plus claire et plus compréhensible aux consommateurs. Alors, aubaine ou fausse bonne idée ? Youmeal fait le point.
Le nutri-score, un étiquetage nutritionnel simplifié
Le nutri-score est un système d’étiquetage nutritionnel. Il est apposé sous la forme d’un logo à 5 lettres et 5 couleurs sur les emballages des produits alimentaires transformés. Son objectif est d’informer plus clairement les consommateurs sur la qualité nutritionnelle de leur panier d’achat et donc de favoriser l’adoption d’une alimentation saine.
Concrètement, le nutri-score positionne un produit sur une échelle à 5 niveaux, du plus (classé A, vert) au moins (classé E, rouge) favorable sur le plan nutritionnel.
Pour cela, il prend en compte, pour 100 grammes de produit, la teneur :
- en nutriments à favoriser : fibres, protéines, fruits et légumes
- en nutriments à limiter : énergie, acides gras saturés, sucres, sel
Avantages et inconvénients du nutri-score
Que pense l’industrie agro-alimentaire du nutri-score ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fait couler beaucoup d’encre. Certains groupes l’accusent ainsi de stigmatiser leurs produits. Tandis que les associations de consommateurs émettent des doutes sur ses méthodes de calcul.
Avantages
Le nutri-score est un premier pas dans la direction d’une information alimentaire claire. Il a l’avantage d’être très visuel et assez simple à comprendre, pour faciliter la comparaison entre différents produits.
Inconvénients
Sa simplicité est aussi sa faiblesse. En effet, le nutri-score ne prend pas en compte les données micro-nutritionnelles (vitamines et minéraux) si ce n’est d’une façon superficielle via les proportions de légumes et fruits. Elles sont pourtant très importantes pour l’apport nutritionnel global. En outre, il n’alerte pas sur la présence d’additifs comme les édulcorants, les conservateurs ou les colorants.
Aussi, le nutri-score n’est pas adapté à tous les produits alimentaires et ne permet de les mettre en contexte et en équilibre des apports nutritionnels d’une journée complète. Exemple : un jambon ou un pot de miel n’auront pas un bon nutri-score alors que leurs apports nutritionnels sont intéressants mais dans un contexte global de l’alimentation (personne de mangera un pot de miel ou un jambon entier d’un seul coup ! ) Par contre pour un plat préparé qui conviendra à un repas, le Nutri-score a plus de sens. Les acteurs de la production alimentaire sont donc particulièrement réticents à l’utiliser à cause de ces ambiguïtés qui échappent aux consommateurs.
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