Le professeur Samuel Paty décapité.
« Ils ne passeront pas ! »...
Monsieur le président de la République Française a de sérieux soucis à se faire avec les déclinaisons du temps.
Il confond profondément le temps futur avec le temps passé.
Ils ne passeront pas...
Son épouse, qui est professeure de lettres, devrait lui rappeler :
le futur - une époque qui n’est pas encore arrivée, qui peut être proche ou lointaine,
le passé - une époque révolue, qui n’est plus.
Ils ne passeront pas...
En fait, « ils » n’ont pas à « passer » où que cela soit. Ils y sont déjà. Depuis longtemps et à tout jamais. Depuis une époque révolue, qui n’est plus.
Depuis l’instauration du califat en 2014 ? Ou bien, depuis la proclamation de l’état islamique de 2006 ?
Faux.
Il faut remonter à des décennies auparavant, afin de ne pas avoir une vision aussi superficielle...
Mais, les tchétchènes… pourquoi les tchétchènes… et, surtout, que font-ils en France ? Les tchétchènes, dont le français moyen n’a qu’une vague idée même sur la situation géographique de leur « pays » natal …
Recommandé par LinkedIn
Sont-ils arrivés ici par la voie de l’invasion ?
Faux : invités, blanchis, nourris et logés :)
Mais combien y a-t’il de ces invités, dont leurs nouvelles cartes d’identités indiquent (ou indiqueront sous peu) « la nationalité française » ?
Plus de 20.000.
Mais qui et pourquoi les a t-on invité ?
C’est très simple : les porteurs des hautes valeurs démocratiques, les grands défenseurs de la liberté des peuples, de la lutte contre les inégalités, l’oppression et la tyrannie que les administrations successives - les mandataires du peuple français - ont, tout simplement, fait leur travail ;)
Pourquoi-ils les ont invités ?
C’est encore plus simple : les méchants russes (Poutine&Co.) ont opprime/é, pourchasse/é et massacre/é cette partie des gentils tchétchènes juste parce que ces derniers sont des islamistes qui ont juste entamé, en 1991, la création de l’Etat Islamique Tchétchène d’Itchkéria (la République tchétchène d'Itchkéria) en tout bonne et due forme : avec l’instauration de la loi de charia, à partir de 1995, les décapitations publiques, l'esclavage et autres éléments fort sympathiques d’un état islamique digne de ce nom. L’Etat Islamique Tchétchène, promptement reconnu par deux anciens grands amis sponsorisés de l’occident (France &Co.) : l’Afghanistan des talibans et la Géorgie de Zviad Gamsakhourdia. Il fallait donc sauver ces nobles combattants pour la liberté face à l'obscurantisme du Kremlin qui a eu la détermination et, pire encore, la capacité de les réduire à néant. Et quand le méchant résident de la place Rouge a annoncé : « On ira les buter jusque dans les chiottes » au lieu du convenable « Ils ne passeront pas » - les porteurs du mandat du peuple français ont clairement compris qu’il fallait agir vite, avant que cela ne soit pas trop tard pour des persécutés « jusque dans les chiottes ». Ils n’ont pas manqué le rendez-vous et s’y sont appliqués avec du zèle.
Pour ceux qui ne sont pas au courant des actions révoltantes des méchants russes vis-à-vis des gentilles victimes tchétchènes, défenseurs de leurs libertés, dont 20.000 sont devenues de fières compatriotes de celui qui est en train de lire cette « missive » : cherchez-y sur le net et trouvez-y aisément une « montagne », plus haute que Chimborazo, d’une indignation la plus profonde exprimée à l’époque concernée par quasi l’intégralité bienveillante de la classe politique françaises et la presse libre, indépendante et, surtout, pensante du pays.
Et c’est Samuel Paty qui a dû payer aujourd’hui, et tant d’autres qui paieront encore à l’avenir proche et lointain cette même facture de la dégénérescence morale et de l’hypocrisie générale de la classe politique française.
Samuel, le professeur d’histoire, n’est plus là pour donner la leçon de l’histoire à cette classe politique dégénérée, dont il est sa victime, par la devise de Louis XII, roi de France : « Qui s’y frotte – s’y pique » ...
Oleg Nesterenko