Le retour de la volatilite boursiere
En octobre, la volatilité boursière a augmenté en raison de l'incertitude politique entourant les élections de mi-mandat aux États-Unis, des tensions commerciales soutenues entre les États-Unis et la Chine et d'une autre hausse des taux obligataires. Ce contexte a entraîné de vastes replis boursiers, les États-Unis ayant montré des signes de faiblesse, tout comme les autres marchés. À mesure que cette tendance s'est accélérée, les investisseurs sont devenus pessimistes, surtout dans le secteur des technologies. En fait, au cours des derniers mois, les actions du groupe FANG se sont repliées en moyenne de plus de 20 % par rapport à leur sommet.
La baisse ne s'est pas limitée aux actions. D'autres marchés, comme les obligations de sociétés à rendement élevé, ont aussi été touchés. Les gains importants enregistrés dans d'autres secteurs, comme les obligations souveraines, n'ont pas suffi à annuler les replis boursiers. Toutefois, nous ne croyons pas que la dégringolade du marché soit assez importante pour influencer les perspectives économiques à long terme.
À ce stade-ci, nous estimons que l'effet à long terme du retour de la volatilité pourrait se refléter dans le niveau de risque que les investisseurs sont prêts à courir, et nous nous attendons à ce que certains d'entre eux ajustent leur portefeuille en conséquence. Dans le cadre des replis précédents, les investisseurs avaient tendance à acheter les titres en baisse, ce qui a soutenu les bourses, mais ceux-ci pourraient commencer à vendre les titres en hausse.
Le cycle économique se poursuit
Au cours des derniers mois, l'écart de rendement entre les divers marchés mondiaux a été attribuable aux préoccupations à l'égard de la désynchronisation de la croissance mondiale. Malgré les récentes fluctuations des marchés découlant des craintes d'un ralentissement de la croissance dans plusieurs pays, nous croyons que les conditions sous-jacentes n'ont pas changé.
Même si l'on craint que la propagation du conflit commercial n'entraîne un ralentissement en Asie et en Europe, le marché boursier et la monnaie des États-Unis ont continué d'inscrire des rendements supérieurs. Selon nos principaux indicateurs de la santé du cycle économique aux États-Unis, la croissance se poursuivra pendant un certain temps. La rentabilité s'approche peut-être d'un sommet, mais nous croyons que les dépenses en immobilisations favoriseront sans doute la productivité et la croissance soutenue des bénéfices, malgré la faiblesse de celles-ci dans le rapport préliminaire sur le PIB américain au troisième trimestre. La reprise des dépenses en immobilisations aurait un impact positif partout dans le monde, pas seulement aux États-Unis.
Malgré les craintes que la propagation du conflit commercial n'entraîne un ralentissement de la croissance en Asie et en Europe, les récentes mesures prises par la Chine afin de soutenir son économie, notamment l'abaissement des ratios de réserves des banques et les promesses de baisses d'impôt, sont encourageantes. Cette situation semble confirmer que la divergence sur le plan de la croissance est réelle et digne d'attention. Cependant, si cette divergence ne fait plus de doute, nous pourrions commencer à nous demander comment celle-ci diminuera. Devons-nous nous attendre à un ralentissement de la croissance aux États-Unis ou à un regain de croissance dans le reste du monde?
Faire preuve de patience quant à l'exposition au risque
Nos perspectives ne sont pas aussi positives qu'en 2017 ou au début de 2018, selon nos indicateurs de croissance mondiale. Le commerce mondial ralentit, mais, un jour ou l'autre, les marchés ayant moins bien performé risquent de remonter la pente.
Compte tenu de la hausse de la volatilité boursière au cours des dernières semaines, nous faisons preuve de prudence avant d'accroître notre exposition au risque de manière plus générale. Nous attendrons de voir une stabilisation de certains des indicateurs de croissance que nous surveillons actuellement, même si ces derniers n'offrent pas de signes clairs à court terme.
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