L'entretien du mois #8 : générationS climat
Lea Falco - crédit : capture d'écran, Les Grandes gueules (RMC)

L'entretien du mois #8 : générationS climat

Après une petite pause et la grande pause des vacances d'été, j'ai échangé avec Léa Falco pour le huitième entretien du Grand Ecart. Léa Falco parle très, très vite. Elle est aussi à l'aise avec les jeunes militants du climat qu'avec des patrons engagés. On l'a vu sonner le réveil écologique dans les grandes écoles, à la radio (RMC-Les Grandes gueules), dans les assistances de dirigeants ou encore dans les formations de fonctionnaires (voir sa bio en fin d'entretien). A 24 ans, elle publie un essai concis et percutant, plein de maturité et de bonnes idées. Avec Léa Falco on a parlé de la fausse guerre des générations sur le climat, de comptabilité multi-capitaux (sa passion), d'inégalités scolaires et des moyens de "faire écologie ensemble" !

Le Grand Ecart : "Les jeunes sont des extrémistes de l’écologie, les vieux sont des boomers qui n’y comprennent rien", entend-on régulièrement. On est d’accord, ce n’est vraiment pas si simple. Mais alors l’écologie, si ce n’est pas une question de génération, quel est ton regard sur la réalité des choses ?  

Léa Falco : Comme dit Bourdieu, "la jeunesse n’est qu’un mot" ! Et l’idée d’une génération climat – comme d’une génération Z – est un slogan médiatique plus qu’une réalité sociologique. Il existe beaucoup de cinquantenaires ou plus qui ont passé toute leur vie sur le combat écologique. Mais on les a longtemps pris pour des hippies, des marginaux et il n’y a pas eu de Momentum médiatique qui les a mis sur le devant de la scène. Si l’on suit les études sociologiques sur les mouvements écologique, ce qui détermine aujourd’hui l’engagement c’est beaucoup le capital culturel et économique. Chez les jeunes, ce sont surtout ceux issus des "CSP+" qui manifestent ou qui bifurquent…

Avec quelles conséquences ?

La jeunesse qui s’engage sur les enjeux climat est en grande partie celle qui a la chance de pouvoir séparer les enjeux de court terme de la vie quotidienne des enjeux d’avenir planétaire. Et encore, ce n'est qu'une partie seulement de cette « classe » car une autre partie de la jeunesse revendique de prendre l'avion pour aller où elle veut et quand elle veut... Certains la baptisent d'ailleurs « génération Dubaï » !

La jeunesse est surtout le symptôme de son époque : d’un côté il y a cette urgence écologique et de l'autre, il y a la valorisation sociale de la surconsommation avec ses objets de sophistication et de puissance. Le tout, avec un prisme genré comme la consommation de viande associée à la virilité ou la mise en valeur de la femme à travers la surconsommation de vêtements par exemple.

C’est difficile pour les jeunes de sortir de ce rêve de consommation facile dans lequel ils ont baigné depuis leur naissance. D'autant plus avec l’emprise des réseaux sociaux. Mais quand on a la chance à la fois d’être informé sur la situation écologique et ses enjeux, et de ne pas être pris par les enjeux de fin de mois (en gros que l’on est les privilégiés d’un système que l’on sait injuste et intenable) notre devoir n'est-il pas d'essayer de faire autre chose ?

« On ne naît pas éco-anxieux. On le devient. Les jeunes sont peut-être les premiers à s’allonger sur le divan mais leurs aînés s’apprêtent à frapper la porte du cabinet ».*

C’est d’autant plus important que selon l’ADEME, ce qui distingue le plus la jeunesse de la génération précédente concernant la situation écologique, c’est surtout le fatalisme face à la situation et notre capacité à y faire face. Qu’est-ce que tu as envie de leur dire ?

C’est marrant car on me dit souvent optimiste alors qu’en vrai je suis une grande pessimiste. Et je ne peux pas leur donner tort sur un point : ça ne va clairement pas assez vite et pas assez loin. A mon avis on ne fera pas la transition écologique dans les temps et on n'y arrivera peut être même pas du tout... Mais j’ai quand même l’impression qu’il y a aussi des avancées, notamment depuis le mouvement des jeunes pour le climat de 2018 et avec le réveil des médias depuis 2022. Dans les entreprises, les démarches de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) commencent à se faire une place même si en parallèle le greenwashing bat son plein. On commence à entendre parler de planification écologique, de sobriété…Ces termes sont encore mal parfois mal utilisés et surtout mal transcrits dans la réalité mais cela participe à la prise de conscience. Cependant je crains que le mouvement ne s’essouffle.

Pourquoi ?

Parce qu’on est arrivé au bout de l’arc narratif de la transition écologique qui est beaucoup faite de "colibrisme", c'est à dire de petits gestes. Or l’écologie n’est pas une question de volonté individuelle mais d’infrastructures. Nous avons besoin de la coalition de tous, certes, mais à grande échelle. Cela demande de la planification, de l’argent, des technologies et surtout un changement de société, de désirabilité. J'aime ces initiatives qui renversent les stigmates. C'est ce que fait par exemple la CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) qui démonte que l'idée reçue que l'écologie est mauvaise pour l'économie. Nous devons embarquer les agriculteurs, les couvreurs, les personnels de santé, les fonctionnaires, etc, dans cette nouvelle vision de l'économie.

Dans la vie quotidienne, il doit être plus pratique, plus valorisé et moins cher pour les gens d’acheter bio, local, responsable et le moins carné possible. C’est comme cela que nous toucherons les personnes qui ne sont pas engagées aujourd’hui dans la transformation, pas forcément par volonté mais aussi parce qu’elles sont plus focalisées sur leurs difficultés du quotidien. Fin du monde et fin du mois ne devraient pas s’opposer mais, avec le mouvement des Gilets jaunes, on a vu que c'est pourtant le cas : cela doit nous alerter. Il faut absolument embarquer les plus modestes, les gens des banlieues... que l’écologie ne soit plus synonyme d’abnégation. Peut-être que la planification autoritaire à la chinoise serait plus efficace pour cela mais selon moi, il est en réalité indispensable d'être dans une bonne position démocratique. Or ce n’est pas le cas actuellement. Ma grande crainte est d'ailleurs qu'il y ait un énorme backlash sur les questions écologique et sociale dans les prochaines années avec la poussée de l'extrême droite.

"Il faut affirmer l’objectif fondamental de la transformation écologique : permettre à tous de vivre bien, et même de vivre mieux"

Effectivement les crispations sur les mesures environnementales à prendre sont de plus en plus fortes, les répressions contre les militants écologistes s’accentuent et les tensions sociales s’exacerbent comme on le voit en ce moment avec émeutes qui se multiplient depuis la mort de ce jeune homme de 17 ans tué par un policier…Comment dans ce contexte peut-on rendre l’horizon écologique désirable pour le plus grand nombre ?

Je crois qu’il faut montrer la réalité très concrète de la situation et de la transformation écologique à réaliser. Cela demande notamment de redéfinir la notion de liberté car les gens perçoivent que dans un système écologique nous aurons moins de liberté. Mais entre la liberté absolue et réelle, il y a parfois un grand écart. Pour rendre la liberté réelle au plus grand nombre, il va falloir fermer des droits à certains - comme le fait de pouvoir prendre l'avion comme on prend le vélo - que je considère d'ailleurs comme un "surpossible" et non seulement comme un "possible"– pour en ouvrir à d’autres, par exemple en permettant aux plus démunis de partir ailleurs de chez eux pendant les vacances (i.e le symbole absolu de la liberté) ? Ouvrir de nouveaux possibles demande de sortir certains privilèges du marché et de les ouvrir à tous, partout, de la manière la plus universelle possible. Pour que cela soit mis en place, il faut de l’argent mais aussi de la formation pour les décideurs, les opérationnels et des lois, des normes, des contrôles pour les entreprises…

"Il faut transformer la « responsabilité » de la RSE en « redevabilité ». Ce qu’on connaît déjà sous le nom d’« accountability » existe déjà au sein de l’UE pour garantir la vie privée des utilisateurs d’Internet : les entreprises doivent démontrer leur conformité avec les textes qui garantissent la protection des données. (…) Cette inversion de la normalité, cette écologie par défaut, devra se retrouver dans tous les mécanismes économiques".

Tu prônes donc un retour de l’État régulateur avec une « écologie par défaut » où les réglementations et actions publiques devraient intégrer, de base, des éco-conditionnalités. Sur la question des subventions publiques, tu préconises par exemple que si l’entreprise ne respecte pas des objectifs RSE fixés lors de l’attribution de la subvention, celle-ci devrait rembourser avec 10% de majoration. Ce n’est pas très « start up nation » ça 😉

Non (rires). Mais si tout le monde doit mettre la main à la pâte – citoyens, consommateurs, politiques et acteurs économiques-, qui a le pouvoir de changer les règles ? La puissance publique. C’est à elle de redéfinir ce qu’il est possible de faire ou pas dans l’intérêt général. Ce n’est pas qu’un dogme de gauchiste : c’est une demande des entreprises qui agissent véritablement sur ces questions. Et quand je parle « d’écologie par défaut », il faut bien comprendre que j’intègre le social avec l'écologie, c'est essentiel. Cela demande cependant de changer d’indicateurs de santé de notre société. Au hasard, si on prenait l’indication du bien-être, de la bonne santé des gens plutôt que de la croissance de la production, ça pourrait être intéressant, non ? Notre santé n'est-elle pas plus importante que l'augmentation aveugle des biens et services que nous produisons ?

"Le taux d’actualisation est un petit chiffre caché derrière les équations complexes des stratégies financières (…). Il décide si un euro sera plus utile aujourd’hui que demain. Or, dans le ventre d’une grosse entreprise, remettre à plus tard, c’est souvent abandonner"

Outre les indicateurs macro-économiques, c’est aussi au niveau micro que ça se passe. Et l’un de tes chevaux de bataille c’est la réforme de la comptabilité ou du taux d’actualisation. Dit comme ça, on a déjà fait plus sexy, mais comme tu es très bonne en punchline et en vulgarisation, tu nous explique ça comment ?

Eh oui...J'avoue que j’aime tout ce que beaucoup considèrent comme chiant (rire) ! La comptabilité multi-capitaux, c’est ma passion ! Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avons deux possibilités pour faire changer les entreprises : soit on sort du capitalisme -je ne suis pas contre mais je n’ai pas l’impression que nous en prenons le chemin- soit il faut changer le système en détournant ses propres outils. Et dans le système actuel ne compte que ce que l’on compte ! Aujourd’hui on commence à compter les émissions de carbone. C’est bien, mais c’est le plus facile : on ne compte pas la dégradation de la biodiversité ou des cycles de l’azote, des éléments essentiels pour la vie sur terre et, en réalité, tout aussi essentiels pour la bonne marche de l’économie. Car celle-ci ne peut s'exercer et se développer que dans le cadre des contraintes physiques des limites planétaires dont elle ne peut s’exonérer. C’est l’objet de la comptabilité multi-capitaux. Celle-ci va intégrer le capital naturel au sens large dans les bilans et comptes de résultats des entreprises, en plus du capital financier et social. On ne va pas se mentir, ce n’est pas simple car il s’agit non seulement de changer la logique comptable mais aussi la philosophie qu’il y a derrière.

On a souvent tendance à montrer le développement durable comme la zone où se croisent les trois cercles de l’environnement, du social et de l’économie mais en réalité l’économie est le cercle au milieu du social et de l’environnement. Sans ces deux dimensions, elle n’existe pas.

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BH

Pour y arriver tu es plutôt team « Insider » que désobéissance civile. C’est plus efficace selon toi ou faut-il tout simplement ce jeu de rôle à plusieurs bandes ?

C’est effectivement un jeu de rôles pour assurer la pression des deux côtés et agir efficacement. Il est à la fois nécessaire de travailler d’un côté à la fabrique de l’alternative et de l’autre, à la modification de l’existant. Il y a aussi les « forces du milieux » qui peuvent servir de plateforme politiques qui peuvent servir à l'un et à l'autre, comme les entrepreneurs engagés de la CEC. Personnellement, j’agis à mon échelle selon mon caractère, là où je me sens la plus à l’aise et surtout la plus utile.

"Notre société est un écosystème complexe où nos interactions complètent celles des autres et où l’accumulation de stratégies ouvre de nouvelles perspectives de mobilisation. Selon notre catégorie sociale, notre métier, notre socle de valeurs, notre engagement sera efficace dans des interfaces sociales différentes. Soyons partout avec toutes les méthodes : dans les écoles, les entreprises, les administrations, les syndicats, les cours de justice, les discussions quotidiennes, les espaces de sociabilité. L’engagement écologique est un pluriel composé de mille singuliers"

Ton livre sonne comme un manifeste. Tu es aussi à l’aise avec des chefs d’entreprise, des hauts fonctionnaires que des militants du climat…ça ne ferait pas de toi une bonne recrue pour un parti politique pour 2024 (les élections européennes) ou 2027 (les élections législatives) ?

Mmmm....Non, enfin « pas encore » ! Cela dit, je considère déjà que j’exerce un militantisme politique. Seulement, pour assurer un mandat, je me trouve encore très jeune avec plein de choses à apprendre ! Surtout, je ne sais pas si je suis prête aujourd’hui à m’encarter au risque de perdre la liberté de ton et de pensée que j’ai aujourd’hui. Par exemple sur le nucléaire que je défends, c'est un peu compliqué avec les partis écolos !

Cette newsletter s’appelle Le Grand Ecart. Quel écart souhaiterais-tu réduire voire, dans tes espoirs les plus fous, éliminer ?

Les inégalités scolaires. J’ai la chance d’avoir fait une grande école (Sciences Po, ndlr) mais je ne suis pas forcément issu d'un milieu "CSP+" et le fait que tout le monde ne puisse pas réellement avoir la possibilité de suivre ce chemin "m’emmerde" profondément. Non, faire des études, ce n’est pas seulement un choix personnel, cela est déterminé par un nombre de facteurs économiques et culturels. En revanche, les inégalités scolaires sont très révélatrices du grand écart social de la société. Or, la transition écologique a besoin d’éducation, de formation et pas seulement dans les techniques ou la science mais aussi et peut-être surtout dans les sciences humaines.

"Ne vilipendez pas les jeunes militants écologistes. Devenez radicaux : cherchez la racine du problème. Puis joignez-vous à eux"
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Merci d'avoir lu cet entretien. N'hésitez pas à y réagir en commentaires et à le partager. Et surtout, n'oubliez pas : le changement, c'est urgent ! 💪

* Toutes les citations sont issues du livre "Faire Ecologie Ensemble: la guerre des générations n'aura pas lieu", Léa Falco, Collection Les Incisives, Rue de l'échiquier , juin 2023, 91 pages

Jérémy Thonnon

Chef de Projet en Environnement Hydro(géo)logie ICPE HSE Climat/Air - Activiste pour le climat et pour une Terre Durable

1 ans

"La Guerre des Générations n'aura pas lieu". Pourtant, il est clair que le monde d'aujourd'hui n'est pas le fruit du mode de vie des plus jeunes mais plutôt des générations des 30 glorieuses, qui pour bcp se refusent à faire des efforts alors qu'ils ont tout et que nous nous ne sommes rien. Ces générations refusent de changer leurs habitudes voire même d'entendre seulement la réalité ! Personnellement je me suis mis à dos des dizaines de personnes de "ces générations", en ayant juste cherché à leur faire constater certaines choses. Des personnes très proches de surcroît ! Dans une autre perspective, on peut se dire que ce qu'ils ont fait à la planète n'est pas forcément de leur faute car ils manquaient cruellement d'éducation, et ne faisaient que faire ce qu'on leur disait de faire, sans trop réfléchir et pour ne pas se marginaliser... Pis dans les années 70, les écologistes étaient considérés comme des fous (un peu comme les scientifiques qui disaient que la Terre était ronde au Moyen Âge, à qui on coupait la tête... Il a fallu plusieurs siècles avant que cette vérité soit acceptée !). Et l'ironie du sort c'est que maintenant nous devons nous occuper d'eux parce qu'ils vivent très vieux. Alors qu'il y a vraiment plus urgent...

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