Les médicaments Biosimilaires sont-ils les nouveaux génériques ?
C'est la question que je pose dans mon dernier e book publié (disponible en livre ou en version liseuse sur Amazon). Et malheureusement la réponse semble oui !
Même si officiellement les génériques et les Biosimilaires sont des concepts différents, il faut bien admettre que la mise sur le marché de ces nouvelles molécules ressemble au lancement des copies des princeps.
Les Biosimilaires : objectif 2019 à travers notamment le CAQES
La promotion des médicaments Biosimilaires repose pour l'instant uniquement sur des mesures incitatives pour les établissements de santé. Le secteur de la ville semble mis de côté dans les politiques de promotion.
Les prescriptions hospitalières délivrées en ville sont l'objectif pour développer le marché de ces produits de santé. Les structures de soins sont ainsi incitées financièrement à promouvoir les biosimilaires. Elles sont même sanctionnées lorsque les objectifs ne seront pas atteints.
L'aspect financier est donc l'un des arguments principal actuellement mis en avant par l'assurance maladie. Beaucoup de patients et de professionnels se posent eux plutôt en ce moment des questions sur l'efficacité et la tolérance de ces nouveaux médicaments.
Les génériques : des économies pour l'assurance maladie
Lors du début de la campagne de promotion des médicaments génériques en France (un peu avant les années 2000), les autorités de santé ont adopté à l'époque une communication principalement basée sur le coût de ces molécules. L'économie réalisée par l'utilisation de ces génériques devait permettre d'espérer des répercussions positives sur les finances de l'assurance maladie. Au début, professionnels de santé et patients ont été méfiants vis à vis de ces médicaments en permettant aux malades d'avoir le choix. Le pharmacien était incité à réaliser des substitutions et le travail d'explication. C'est bien des années plus tard que pour faire progresser significativement le marché des génériques, les autorités ont commencé a sanctionner patients et professionnels.
En conclusion, on le voit bien, la stratégie de promotion par les autorités de santé des Biosimilaires est identique que celle réalisée au début du lancement des génériques.
La non implication de la médecine de ville et de la pharmacie d'officine est surement une erreur. Par exemple, les pharmaciens n'ont toujours pas "le droit" de réaliser une sorte de "substitution" (officiellement ce terme ne s'applique pas aux biosimilaires) comme pour les génériques.
Deux molécules (l'insuline glargine et l'etanercept) servent de test en 2019. Attendons de voir les résultats de ces expérimentations !
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