L’essence des sens ou quand perceptions riment avec impressions et génèrent nos émotions

L’essence des sens ou quand perceptions riment avec impressions et génèrent nos émotions

Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime… Concept intéressant n’est-ce pas surtout lorsque l’on sait que notre inconscient capte 400 milliards d’informations à la seconde versus notre conscient qui en filtre seulement 2000 dans le même laps de temps.

Pour comprendre le concept, d’impression, il faut bien entendu comprendre le sens des mots en eux-mêmes, ce qu’ils signifient, parce que les mots sont des véhicules puissants, les mots ont une vibration et un impact, une résonance propre, qui déclenchent une image dans notre cerveau.

Le mot impression, vient du latin « impressio »qui signifie « action d’appuyer sur », donc de laisser une marque, une empreinte, une trace. L’impression peut être une action physique, comme imprimer des mots sur une feuille de papier, laisser des marques sur un corps mais l’impression, c’est aussi la marque qu’une situation laisse dans le cœur ou dans l’esprit. Une impression, c’est aussi l’ensemble des actions physiologiques qui vont laisser comme empreinte, une sensation.

Tous ce que nous appréhendons, nous le faisons à l’aide de nos 5 sens. Du point de vue physiologique, ces 5 sens sont donc les récepteurs de tout ce que nous percevons, c’est-à-dire qu’ils sont les outils, les véhicules qui nous permettent de comprendre, de prendre, de reconnaître l’information à travers nos 5 sens.

Il est dit qu’une image vaut mille mots et c’est parce que nous intégrons, nous percevons majoritairement les informations par la vue. La vue nous permet de nous faire une représentation visuelle rapide, qui sera ensuite classée dans notre boîte à outils, notre cerveau, cet ordinateur central, merveilleux accessoire à la fine pointe de la technologie mais malheureusement sous utilisé, qui nous permet de faire des associations et de mettre des mots sur les images, mais également des émotions sur nos perceptions.

Nos sens agissent en symbiose, ou si vous préférez, en association. Si vous vous bouchez le nez alors que vous goûtez un aliment, il y a de fortes chances que votre sens gustatif soit altéré. Pensez simplement à quand vous êtes congestionnés, la première réaction lorsque vous mangez c’est de dire que ça ne goûte rien et si vous avez le nez bouché, vous ne pouvez pas sentir les odeurs non plus.

En passant, juste comme ça, pour le plaisir des sens, l’odorat, n’est pas en reste car pour sa part, il est le seul sens directement relié à l’hypothalamus, cette petite région du système central du cerveau qui joue un rôle important dans les fonctions essentielles du corps comme réguler la température corporelle, la faim, la soif et qui interfère également dans la régulation de nos émotions.

C’est donc par les sens que nous apprenons, que nous intégrons l’essence des choses et cette essence est ce qui en détermine la nature, qui fait qu’une chose est ce qu’elle est.

Si nos sens nous informent de l’essence des choses, de ce qui est matériel, de notre environnement, nos sens nous informent également de l’essence de ce que nous ressentons, émotionnellement, psychologiquement, des images que nous associons à nos ressentis émotionnels, et ce sont nos sens et l’interprétation que nous faisons de ces ressentis qui génèrent rien de moins que nos émotions.

Parce que, encore une fois, c’est l’inconscient qui va communiquer au conscient par l’intermédiaire des images photographiées et conservées dans notre boîte à outils et notre inconscient communique soit par les images, soit par la « petite voix », le soliloque.

Ce sont encore une fois les images, qui vont le plus rapidement générés des perceptions et des impressions, le ressenti est la voie la plus rapide et il est toujours le fruit d’un sentiment.

Le sentiment, est à l’origine d’une connaissance immédiate ou encore d’une simple impression encore une fois, d’une association d’images, perçues au travers de nos sens, le sentiment est donc relié à l’association, la perception de notre état physiologique du moment et enclenche un état affectif qui à son tour va générer une action, une réaction ou une réponse pour peu que nous soyons conscients, que nous ayons mis de la raison dans l’émotion générée.

Je vous rappelle que le cerveau a pour première fonction de nous garder en vie, il veille 24/7 à notre survie individuelle ou tribale. Les émotions, qui ont pour rôle de nous mettre en mouvement, génèrent souvent une réaction rapide, programmés que nous sommes à survivre, à rester vivants.

Et c’est dans notre boîte à images que nous puisons les informations que nous avons associées aux ressentis, qui ont générés des émotions, qui elles ont installés des sentiments.

Tout passe par la pensée et penser, c’est peser, comparer avec ce que l’on sait, ce que l’on croit et lorsque la pensée est un réflexe automatique, elle génère une émotion automatique qui va à son tour installer un sentiment.

Ces fameux sentiments peuvent durer de quelques heures à quelques jours, voire quelques mois. Un sentiment qui dure plusieurs jours devient une humeur, s’il dure plusieurs semaines, il se transforme en tempérament et sur la durée, après plusieurs mois, il devient personnalité…

Les humains que nous sommes, carburons à l’émotion, parce que l’émotion c’est ce qui nous met en mouvement, c’est l’étincelle qui allume notre moteur et qui trop souvent met le feu aux poudres, parce que nous sommes en mode automatique et donc en réaction.

Alors comment faire pour élargir cette fameuse zone tampon, celle qui nous permet de passer en mode manuel et de prendre le temps de passer de : vivre une émotion à vivre une expérience émotionnelle ?

Encore une fois, l’émotion pure, génère une réaction rapide, subite. Vivre une expérience émotionnelle à l’opposé, c’est utiliser cette zone tampon, c’est prendre le temps de penser, de peser, d’analyser cette émotion et de la décortiquer, parce qu’une expérience émotionnelle est porteuse de sentiments et ces sentiments sont eux des vecteurs de messages de changement…

Bien entendu, lorsque nous sommes en danger, on s’entend et on comprend que ce n’est pas le temps de prendre le temps. Il nous faut agir et réagir vite ! Ce qui est fascinant, c’est que lorsque l’on développe cette capacité à mettre de la raison, du raisonnement, dans notre système d’évaluation, de perceptions et d’impressions, à différencier un danger réel et potentiel, versus une impression qui nous met en arrosage automatique de réactions, nous comprenons que nous avons le pouvoir de choisir notre intervention face à la situation.

Et ce pouvoir, ça s’appelle l’intelligence émotionnelle. L’intelligence émotionnelle, c’est la capacité de comprendre, de discerner et de percevoir au travers de nos ressentis, de nos émotions les sentiments et leurs messages de changement pour choisir en conscience d’y répondre plutôt que de réagir.

L’intelligence émotionnelle, c’est apprendre à mettre de la raison dans l’émotion, d’en comprendre la raison et de raisonner pour que la prochaine expérience qui génèrera à son tour la même émotion soit en résonance et en conscience de la réponse que nous choisissons d’y apporter.

C’est une aventure, un travail de longue haleine que de travailler sur les émotions, parce que nous sommes en mouvement, nous ressentons, nous percevons, nous imprimons des tonnes et des tonnes d’informations, parfois plus contradictoires les unes que les autres, nous sommes émotions et vibrations et trop souvent, nous laissons ses impressions s’imprimer, nous les refoulons au même titre que nos émotions et nous nous forçons à la compression, jusqu’au jour où, notre cerveau, surchargé procède à une dépressurisation, il fait un « reset » et nous tombons en dépression, mais ça, ce sera pour un prochain article.

Pour l’heure, je range ma boîte à mots, pour vous laisser en mode digestion et j’espère vous avoir apporter un peu plus de compréhension sur ce mode de fonctionnement de ce fabuleux et mystérieux spécimen que nous sommes, nous les humains, des êtres de chair et de sang mués par les émotions, les sentiments ; et souvenez-vous, sans intelligence émotionnelle, ces sentiments risquent vite de devenir des ressentiments, ces souvenirs teintés d’émotions, de colère, imprimés profondément.

Coachement vôtre

Rosaria Maria

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