L’IMMONDE DU TRAVAIL | Ch.8
CHAPITRE 8 | LES MAÇONS
Chiquitchi chitquichi chiquitchi chiquitchi… les quatres temps de la cumbia, répétitifs et entêtants, entrecoupés de la voix grave et roulante du Sonidero[1] rythment la matinée. L’enceinte sans fil bon marché et le téléphone portable premier prix surchauffent au soleil, accompagnant le dur travail des bâtisseurs sur les chantiers. Toute la communauté régionale des maçons écoute le programme matinal de la radio locale. Pas tant pour la musique que pour les commentaires de l’animateur qui en baisse le volume toutes les dix secondes afin de passer les dédicaces qui lui parviennent dans le studio.
- Et de la part del maestro Bisteces[2] y sus chalanes[3] pour le tio borrachelas[4], pas une de plus, tio, pas une de plus ! ¡Hasta la pista, baby!
Chiquitchi chiquitchi chiquitchi chiquitchi… Kike et Angel se regardent et éclatent de rire. Ils pointent du menton Jorge, l’oncle de Kike, que l’autre surnomme aussi Tio par mimétisme. L’oncle efface-binouze ne goûte guère la dédicace. Il saisit son maillet et vitupère :
- ¡Yaaaa! ¡chinguen a su madre pinches putos pendejos![5]
Il n’est plus tout jeune, Jorge : Cinquante-neuf balais cette année. Son visage buriné et râpé par le soleil, la poussière et l’alcool clame largement plus. Il a les traits de la population native des montagnes environnantes : les yeux fendus et pétillants, le nez aplati et allongé entre deux pommettes saillantes et patinées. Son corps, sec et musclé, tranche avec son visage, palimpseste usé aux teintes défraichies. Une vie de travail physique éreintant a un peu diminué et ralenti, c’est vrai, sa vitesse d’exécution, mais son énergie et sa vitalité restent intactes. Le corps doit, quoi qu’il advienne, supporter le travail jusqu’à la fin. Jorge n’aura pas de retraite. Il a toujours travaillé sans contrat et sans se déclarer - comme la plupart de ses pairs - a bu toutes ses quinzaines pendant trop d’années et n’est pas propriétaire de sa maison.
Kike, son neveu, est un homme rondouillard approchant de la cinquantaine, à la voix aigüe et à la chevelure courte, raide et broussailleuse. Ses yeux couleur noisette, cernés du gris particulier des orbites fatiguées et stressées, semblent plus clairs qu’ils ne le sont réellement. Il amène souvent le vieux avec lui sur les chantiers qu’il obtient grâce à la qualité de son travail et au bouche-à-oreille. Ce dernier, cependant, n’a pas un caractère facile et se crée des ennemis partout où il passe. Dans leur quartier, on l’évite et sa femme tient sa réputation de mégère des ragots qu’elle colporte, de ses indiscrétions et de ses ingérences dans la vie du voisinage.
Angel, le troisième, est quant à lui un jeune homme robuste, au cou de taureau et au regard noir comme le charbon. Il a un petit cheveu sur la langue et un sourire de gamin. C’est le moins bien payé, car il ne sait pas grand-chose et a toujours besoin des conseils et de l’aide des deux autres, cause principale des quolibets vengeurs du plus âgé des trois. Il faut dire qu’il a la tête dure, Angel. Difficile d’y faire tenir autre chose que son intérêt pour les filles, les potes et la picole. Il est pourtant marié et père de famille. Sa femme et sa fille sont de santé fragile et il perd régulièrement plusieurs journées de travail avec elles à l’hôpital. Certains employeurs, empathiques ou seulement gênés par une vague culpabilité, lui paient parfois les jours non travaillés. Mais la plupart n’en ont même pas les moyens : les chantiers ici se gèrent à la semaine, selon les revenus, s’arrêtent des mois ou des années et parfois même ne reprennent jamais. Chez Angel se joue l’éternelle lutte du poids des responsabilités contre celui de l’immaturité. Être garant de la survie de ses proches si jeune n’est pourtant pas rare au Mexique.
- ¡Angel, cabrón[6]! Ça fait une heure que tu es sur cette poutre. Active-toi un peu, les mecs vont arriver avec le camion pour tout charger et tu n’as presque rien démonté.
- Et ben, viens la démonter toi-même au lieu de m’emmerder ! Tu commences à me gonfler !
- Tu es déjà arrivé une demi-heure en retard ce matin et en plus tu ne fous rien, huevón[7] ! Et si tu me réponds encore une fois comme ça, je te fends la tête en deux. Ne me cherche pas.
Kike est un type qui soigne sa réputation et, donc, son portefeuille de clients. Il ne supporte pas les tire-au-flanc. Il s’est ainsi gagné une réputation de grosero[8] chez les maçons mais de type sérieux et digne de confiance chez les employeurs. Sur ce chantier, un güero[9] exilé d’origine française l’a chargé du démontage d’un petit chalet fait de poutres de bois assemblées qu’il a acheté à une vieille dame. Elle l’habite encore, mais a toujours rêvé d’une construction « en dur », moderne et sur deux étages. Aujourd’hui cependant, alors que les ouvriers commencent à démonter la bâtisse édifiée par ses parents et où elle a vu le jour, le doute l’envahit.
Il faut tout descendre, en commençant par les tuiles, la charpente, puis les parois jusqu’au sol. On devait commencer à huit heures, mais les types chargés du transport ne sont toujours pas là et les enfants de la petite vieille n’ont pas fait leur part. Ils s’empressent de sortir les meubles en catastrophe, brisant au passage quelques pots de fleurs que la propriétaire a, dans un ultime et contradictoire acte de résistance, refusé que l’on déplace. Ils lui ont quand même laissé une chaise en contrebas, à quelques mètres du chaos, entre la cabane de bois et la nouvelle construction aux murs de parpaings nus. Elle observe de là, coiffée d’un chapeau de paille enrubanné pour se protéger du soleil de plomb, la maison de toujours disparaître lentement de sa vie.
Le bruit du frein moteur d’un camion se fait soudain entendre. Un vrombissement d’avion serait moins assourdissant ! Le conducteur annonce fièrement son retard d’un jovial coup de klaxon. Dans la benne, à l’arrière, se tiennent debout deux hommes chétifs et mal rasés, coiffés de casquettes de baseball et vêtus de T-Shirts râpés et défraîchis. Ils leur ont été offerts, l’un par la quincaillerie du coin, l’autre par le vainqueur des dernières élections municipales. Cementos Cruz Azul[10] et votez Pepe Gónzalez, PRI[11] ! Construction et politique : duo éternel et champion universel de la corruption monumentale. Le véhicule pénètre dans le terrain vague voisin, enclenche la marche arrière au son strident de l’alarme de sécurité et s’approche le plus possible de la clôture grillagée encerclant la propriété. Angel siffle de façon rapide et cyclique, indiquant au chauffeur que le camion peut encore s’approcher un peu. Fu-fuiii, fu -fuiii, fu-fuiii… fuiiiii ! fuiiiiii ! FUIIIIII ! SCRROUUUINCCL ! Les trois derniers sifflements hurlaient qu’il aurait fallu s’arrêter. Le conducteur, un peu bourrin, estimant qu’il restait quelques centimètres à conquérir, vient d’enfoncer l’un des poteaux d’acier galvanisé auxquels est fixé le grillage. Il coupe le moteur et s’extirpe de la cabine, hilare.
- ¡Ay, chingada madre![12] J’ai plié le Poteau…
Les deux autres bondissent à leur tour du poids lourd en s’esclaffant, font le tour de la bâtisse puis se hissent sur le toit à moitié découvert, marteaux et pieds-de-biche à la main. Ils sont décidés à accélérer le mouvement : on ne va pas y passer la journée ! Et effectivement, ils se hâtent. Les clous se lamentent, le bois supplie et la remorque semble protester en un grand tintamarre de casseroles. Deux heures plus tard, la moitié du toit est démontée et prête à partir vers son nouveau propriétaire. Il reste quelques poutres et les planches du plafond avant d’attaquer les murs, mais il est onze heures et c’est l’almuerzo[13]. Les derniers arrivés sortent les cartons de bière qu’ils commencent à répartir.
- Pas pour moi, merci ! maugrée el Tio.
- Comment ça ¡Borrachelas! Le réprimandent les autres d’une seule voix…
- ¡Estoy jurado![14] Lance-t-il fermement, obtenant ainsi le silence.
Jorge se souvient. Il n’a effectivement pas bu une goutte d’alcool depuis trois ans. Oh, pas par morale. Pas non plus - au début du moins - pour faire taire ses pulsions violentes et mettre fin aux maltraitances domestiques envers sa femme. Non. Sa santé l’a rattrapé : une semaine à l’hôpital, puis deux alité. Impossible de travailler ; sa femme sans emploi ; ses enfants partis de mojados[15] vivre aux États-Unis et soulagés d’avoir coupé les ponts avec lui : plus de revenus, pas d’assistance… Il fallait réagir. Mais l’argument de raison n’est pas recevable par les ivrognes. Le respect de la décision d’autrui encore moins. Et puis Jorge était généreux. Il payait la borrachera[16] à qui voulait bien l’accompagner. Sa sobriété aurait pu, dieu nous en garde ! entraîner celle des autres. L’encourager sur cette voie, c’était tuer la poule aux œufs d’or, tarir la source, s’ôter soi-même le goulot des lèvres… Alors les amigos se sont faits bourreaux. Comme cette nuit ou, sa femme victime d’une mauvaise infection, il était sorti, angoissé, pour lui acheter les antibiotiques salvateurs. À deux pas de la pharmacie, au coin de la rue, avait surgi devant lui son compère Carlitos. Combien de minutes avaient-elles été nécessaires pour le détourner de sa mission vitale ? Quel argument avait su l’emporter ? Il ne sait plus, il a oublié. Il a oublié aussi, d’ailleurs, ce qu’il a bu - et où - ce soir-là. Mais il se souvient de cette impression étrange, ce mal-être, ce vertige cuisant et bourdonnant qu’il avait senti le lendemain en se réveillant sans argent ni médicaments, sa femme gémissant dans le lit conjugal. De la honte ? oui, largement. Du dégoût ? Assurément. Parmi les débris de son effondrement intérieur, une statue restait debout. Une icône brûlait de ses derniers feux. Personne ne questionnerait la foi ! Personne ne critiquerait un accord pris avec Dieu. Et si lui, Jorge Ignacio Fernández Barrios, venait à trahir El Señor de Jicolapa[17] et la Virgen de Guadalupe[18], ce serait bien là sa dernière ignominie sur terre. C’était là l’origine d’une rédemption et du chemin vers le pardon…
- ¡Ááándale, Tiooo![19]
La voix d’Angel le tire de sa rêverie. Il lève les yeux sur son jeune collègue qui, sa deuxième canette dans la main droite, lui en tend une autre de la gauche, un large sourire gouailleur sur le visage. Jorge se tait. Il tend la main, saisit la bière et sourit vaguement dans un mouvement bref du menton. Le jeune s’en contente et retourne à sa beuverie, tournant le dos à l’ancien qui glisse alors discrètement la bouteille dans sa poche avant de s’isoler dans un coin.
La pause dure, les canettes s’amoncellent, le scandale enfle. El Tio s’impatiente. Il s’approche d’Angel, le tire par le bras, et, à l’écart, tente de le sermonner… Kike, lui, s’est laissé emporter par la bonne humeur et l’occasion de lâcher la pression. Au diable le sérieux et la bonne réputation !
- Angel, écoute-moi ¡cabrón! Ce que tu fais là, c’est pas bon. Tu es venu bosser, pas te bourrer la gueule. Le travail n’est pas fini. Il faut encore monter là-haut et finir le boulot…
- ¡Ay, ya, dejame viejito![20]
- Tu devrais m’écouter, je sais de quoi je parle… murmure-t-il, alors que le jeune homme s’éloigne ne l’entendant déjà plus.
Avec toujours plus d’entrain et encore moins de précautions, la mauvaise troupe s’est remise à la tâche. Ils crient, rient aux éclats et jurent à n’en plus finir. À mesure que l’on démonte sans ménagement les vieilles pièces de bois, nul ne prête attention aux sanglots de la vieille, recroquevillée sur sa chaise et abandonnée à sa mélancolie. Jorge, enfin, s’approche d’elle.
- Señora, il ne faut pas pleurer. Ce sont des imbéciles…
- Je ne suis pas triste, sanglote la vieillarde, c’est juste qu’hier je suis tombée… et mon genou me fait mal.
Jorge lui sourit gentiment : l’orgueil des anciens, il croit connaître. Quand la force, la beauté et la verve s’en sont allées, que reste-t-il pour se raccrocher ? Après s’être assuré qu’elle n’a besoin de rien, il se retourne lentement vers le chantier. Un craquement sourd traverse aussitôt l’espace. Il lève les yeux juste à temps pour voir Angel, de dos, les bras en l’air, chancelant puis tombant en arrière, emportant avec lui un morceau du tasseau vermoulu qui vient de céder avec fracas. Son corps tombe lourdement et vient se briser sur le banc de fer forgé supportant les pots de fleurs et les plantes de la doyenne du lieu. Tout le monde dessaoule aussi sec.
- Angel, Angeeeel ! s’époumone Kike.
Inconscient, il ne répond pas. Kike empoigne son téléphone et compose le numéro de la femme du blessé. Elle bégaie, paniquée : elle va appeler son frère pour qu’il passe le chercher et l’emmène à l’hôpital, son père va l’accompagner, comment va-t-il ? Comment va-t-il ? Angel a, entretemps, rouvert les yeux mais ne peut pas bouger. Il s’exprime avec difficulté, bredouillant et baragouinant des délires décousus. Personne ne prendra la responsabilité de le déplacer, ni de faire venir l’ambulance : on ne veut pas rendre de comptes. Dix minutes plus tard, la vielle coccinelle rouillée du beau-frère emporte enfin le pauvre bougre vers les urgences de l’hôpital général. Le souffle court et les idées troubles, on se remet alors au travail en silence et pour le reste de la journée. Jorge garde le visage fermé. Dans sa tête tourne en boucle ce « ¡ya dejame viejito! » tranchant et irrévérencieux. Lui nouant les intestins et tambourinant sous ses tempes, les paroles du gamin, perdues et désorientées, cherchent à fuir ses tripes et sa caboche suant à grosses gouttes au soleil de l’après-midi.
- Et oui, je t’ai laissé tranquille, mijito[21]…
À six heures pile, El tio range ses outils dans son sac à dos – autre cadeau-relique d’un autre parti lors d’une autre élection – puis glisse la jambe droite de son pantalon dans sa chaussette pour qu’elle ne se coince pas dans la chaîne du vélo, qu’il enfourche sans dire un mot. Kike le voit s’en aller, poussant sur ses jambes arc-boutées dans la montée…
- ¡Hasta mañana, Tio![22]
L’oncle lève le bras et agite lentement la main pour prendre congé de son neveu. Oui, à demain, pour une autre journée, ajoutée à une autre, pour accomplir une semaine et parvenir entier – ¡si dios quiere![23] à la paie du samedi. Demain, sûrement, on se cotisera pour aider Angel et sa famille. Le patrón, sans doute, mettra la main à la poche. À peine de quoi payer l’hospitalisation et les soins… ¡Pinche codo![24] De pensées en pensées, le vélo et les jambes reconnaissant seuls le trajet quotidien, le voilà arrivé devant sa maison. Une minuscule construction de brique et de parpaings décrépits, coincée entre deux autres édifices plus imposants. La pièce principale est une cour au sol de béton brut, couverte de plaques d’acier et de fibre de verre, glanées ici et là, en guise de toit. Devant les fenêtres en fer forgé, auxquelles il manque quelques carreaux, sa femme a aligné son plus grand trésor : ses fleurs et ses plantes ! Des lis, des orchidées, des herbes aromatiques… Il pousse sa fidèle monture à l’intérieur, salue sa moitié d’un baiser distrait sur le front et file vers le grand réservoir, tout au fond, et les toilettes qui font aussi office de douche, pour se purifier de sa journée.
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- Et sinon, quoi de neuf viejo[25] ?
- Rien de spécial, vieja, rien de spécial. La routine.
Il se fige, la main dans la poche gauche de son gilet et en sort la canette de bière, qu’il regarde un instant, perplexe, puis tend à sa femme d’un air placide.
- Ah, si, tiens ! Je t’ai ramené une amarga[26], de celles que tu préfères…
S’il a décidé d’arrêter l’alcool, sa femme, elle, non. Et qui mieux que lui connaît le plaisir occasionné par une bonne blonde après une aussi chaude journée ? La radio chantonne doucement, les notes se mêlant aux derniers rayons du soleil, orangés et chauds, et aux arômes de tortillas fraîchement cuites sur le comal[27]. La température commence à baisser et s’installe tranquillement la fraîcheur de la nuit. Chiquitchi chiquitchi chiquitchi chiquitchi… Pschhhhiiiit !
[1] Animateur de bals populaires ayant investi dans le matériel sonore. C’est, par extension, le surnom de ces bals de rue, généralement au son des musiques tropicales.
[2] Maître maçon, celui qui dirige le travail car il a plus d’expérience et sait mieux que les autres ce qu’il fait
[3] L’assistant, celui qui fait toutes les tâches les plus dures, les plus fatigantes ne requérant pas d’expertise particulière
[4] Borrachelas : efface bière. Jeu de mots avec Borracho qui signifie bourré ou Ivrogne
[5] C’est bon ! Allez niquer vos mères, putain de connards de merde !
[6] Blaireau, connard
[7] Fainéant, feignasse
[8] Méchant, agressif
[9] Souvent utilisé pour qualifier les étrangers européens ou Américains, mais aussi pour les mexicains à peaux, aux yeux et/ou aux cheveux plus clairs que la moyenne. C’est un surnom populaire commun
[10] « Ciments Croix Bleue », une des plus grandes cimenteries du pays, propriétaire d’un club de football emblématique et de son stade dans la ville de México.
[11] Le PRI, Parti de la Révolution Institutionnelle (bel oxymore !), fut le parti unique au Mexique pendant 70 ans, de 1930 à 2000, et reste aujourd’hui encore très populaire et puissant.
[12] Plus ou moins : « Ah ! La putain de sa mère »
[13] Pause déjeuner aux alentours de onze heures, entre le petit déjeuner du matin où l’on ne mange pas grand-chose par manque de temps, et le repas de midi, vers quatorze heures.
[14] « J’ai juré » : promesse faite à Dieu, Jésus, la vierge ou un saint protecteur, et par un processus officiel de l’église catholique, de ne plus boire d’alcool pour une durée choisie par le Jurado, renouvelable ou non.
[15] « Mouillés », surnom donné aux migrants clandestins après leur traversée du Rio Grande
[16] Beuverie
[17] Apparition dans une localité voisine d’une image christique sur le suif des parois d’une antique cuisine, convertie depuis en chapelle et en lieu de pèlerinage.
[18] Culte catholique et syncrétique à la vierge Marie très pratiqué au Mexique.
[19] Aaaalleeeez, Tonton !
[20] Ah, ça va, laisse-moi tranquille Papy !
[21] Contraction de Mi hijo : Mon fils, avec le diminutif affectueux _ito
[22] À demain, Tonton !
[23] Si dieu le veut !
[24] Foutu radin ! (codo : Coude, littéralement, probablement par rapprochement avec le mot Codicia, qui signifie cupidité).
[25] Vieux : Les couples se disent parfois Viejo, vieja…
[26] Une amère : une bière
[27] Grand plat de métal ou de terre cuite posé sur un brasero et servant à cuire la pâte de maïs.