EPISODE 8 – CHANGER OU S’ADAPTER ? UN CHOIX DE VIE – L’INTELLIGENCE EMOTIONNELLE AU QUOTIENT

EPISODE 8 – CHANGER OU S’ADAPTER ? UN CHOIX DE VIE – L’INTELLIGENCE EMOTIONNELLE AU QUOTIENT

Depuis 2020, on nous rabâche encore plus fort qu’avant que nous sommes à l’air du changement, mais :

  • Ceux qui nous en parlent savent-ils vraiment de quoi il s’agit ?
  • Ont-ils conscience des impacts réels du changement ?
  • Ne confondraient-ils pas pour la plupart changement et adaptation qui définitivement ne sont pas la même chose ?

Ce ne sont pas des synonymes car ces concepts nous parlent de deux choses fondamentalement contradictoires d’un point de vue psychologique et dont les impacts dépassent largement le cadre de l’individu puisque les enjeux sont aussi collectifs.

Au travers de trois images contextualisées, progressivement je vous montrerais ce qu’implique le changement.


Pour parler de #changement , parlons d’abord d’un dessin très connu d'un homme sur une estrade qui demande à son auditoire : « qui veut le changement ? » et là tout le monde sans exception lève la main en souriant

Puis dans un 2e temps, il demande : « qui est prêt à changer ? », et tout le monde regarde ses chaussures sans sourire

Ce dessin caricatural traduit la difficulté de l'humanité à concevoir que le changement puisse venir de chacun d'entre nous, de notre intériorité. Il y a une espèce d'attente que quelqu'un d'autre décide à notre place du changement à accomplir ou de la direction à prendre et alors nous pourrons nous y adapter.

On confond souvent #adaptation et changement, le premier terme consiste à adapter nos comportements à des situations nouvelles que nous rencontrons.

Le 2nd terme consiste à modifier son regard sur soi-même, ce qui a pour conséquence de modifier son regard sur le monde, Et ainsi conscient de ses besoins et valeurs, l’individu décide par lui-même de son #orientation .

Dans le premier cas, nous faisons ce qu'on nous dit de faire, nous exécutons une tâche qui nous est assignée. Autrement dit, on subit la vie, notre chef, notre famille, etc.. Il y a dépendance vis-à-vis des autres.

Dans le 2e cas, nous développons la conscience de nous- même et notre créativité. Nous sommes alors capables de mettre en œuvre cette dernière par nous-mêmes en nous appuyant sur nos ressources intérieures et les collaborations à bon escient. Nous sommes ici acteurs du changement et avons une vision à la fois macroscopique et microscopique d’un objectif à atteindre que nous nous sommes fixé.

 

Cet amalgame entre ces 2 termes existe également parce que nous pensons que le changement, dès qu'il débute, se voit, se concrétise dans le monde extérieur.

Alors que c’est dans la confrontation au monde extérieur que l’on prend conscience que l’on a changé intérieurement, parce que :

✳️On ne ressent plus les mêmes choses qu’avant lors d’une situation conflictuelle par exemple.

✳️ On s’observe avoir un discours et une gestuelle que l’on n’avait pas avant et qui démontrent un changement intérieur.

✳️On exprime des besoins et des désirs dont on n’avait pas conscience ou alors que l’on s’interdisait

Cette confrontation au monde est d’autant plus indispensable car changer consiste à transformer des perceptions inconscientes génératrices de la plupart de nos comportements automatiques.

La conscience de nos actes est un mythe tant que l’on ne réalise pas un travail d’introspection qui permet de développer la conscience de soi nécessaire pour :

✳️Gérer autrement les situations difficiles

✳️Apprendre à dire non,

✳️Développer des relations équilibrées avec les autres sans avoir le sentiment de se faire manipuler ou manquer de respect par exemple.

✳️C’est aussi la voie de l’épanouissement de soi.

Si vous voulez développer votre intelligence émotionnelle, il vous faudra également passer par l’introspection car comment être capable de reconnaître véritablement ses #émotions quand on a une conscience de soi relative ? A titre d’exemple, certaines émotions parasitent notre perception, elles sont l’arbre qui cache la forêt de votre vérité intérieure. Autrement dit, sans prise de conscience de soi, on peut se retrouver à gérer les mauvaises émotions.

La #conscience de soi intrinsèque est aussi un mythe, une #croyance forte et totalement erronée que j'ai porté pendant de très longues années avant que je n’arrive au point de rupture où changer était la seule voie de sortie possible à la suite d’un burn-out.

Cette croyance a été d'autant plus forte que comme beaucoup de gens je n'avais pas la moindre idée de ce qu'était véritablement le changement.

Et avec le recul, je dois bien avouer que les professionnels qui m’ont accompagnée : un psychologue, un psychiatre, une coach, une kinésiologue et un étiomédecin n’avaient pas non plus la moindre idée de ce que c'était sauf d’un point de vue théorique pour la plupart.

Il faut dire aussi que pour débuter un processus de changement, dans beaucoup de cas, il y a un postulat de départ comme quoi les gens savent exactement ce qu'ils ont besoin de travailler. Alors que beaucoup de problèmes que nous rencontrons dans la vie, sont avant tout en lien avec la relation inconsciente que nous avons avec nous-même.

 

Le changement est un mot dont la portée et la compréhension dépendent fondamentalement de votre interprétation du monde, c’est-à-dire ce que vous avez appris depuis l’enfance et qui génère des automatismes cognitifs dans tous les domaines de votre vie.

Autrement dit, essayer de donner une définition précise de ce qu'est le changement ne sert pas vraiment à grand-chose parce que c'est quelque chose qu'il faut vivre pour le comprendre fondamentalement. Notamment parce que nous développons alors de nouveaux automatismes inconscients en lien avec ce que nous cherchons à changer en nous-même. C'est un changement de paradigme profond par rapport à tout ce qu'on nous a appris pendant l’enfance.

Je le vois bien dans mes accompagnements, le gap entre la théorie et la pratique est assez monstrueux. D’ailleurs les gens ne commencent à comprendre de quoi il retourne que lorsqu’ils voient leur attention envers eux-mêmes et le monde s’améliorer.

La 1ère des prises de conscience sur laquelle repose cette formidable capacité de l’être humain est cette même phrase que nous prononçons tous : « je peux donc changer tout ce que je veux dans ma vie !?», elle est dite en général à la fois sur le ton du questionnement mais aussi de l’affirmation par ce qu’on se retrouve dans un état de quasi- sidération par rapport à la portée de cette compréhension.

 

Pour ne citer que 3 professionnels de l’accompagnement, voici 3 psys qui parlent très bien du changement parce qu’ils l’ont opéré et/ou continuent à l’opérer sur eux-mêmes :

✳️Marie Estelle Dupont qui vient comme moi d’une famille dysfonctionnante, dont la relation à la mère était destructrice ; Elle a écrit le livre « se libérer de son moi toxique » qui s’adresse à tous car il n’est pas nécessaire d’avoir une enfance difficile pour développer des comportements dysfonctionnants.

✳️Guillaume Ferré qui a subi des violences sexuelles de la part de sa mère pendant l’enfance et qui communique beaucoup sur son travail avec les enfants qui vivent ces mêmes violences.  

✳️Thomas d’Ansembourg qui semble avoir eu une enfance plus équilibrée, est connu pour son travail sur la communication non violente. Il a le mérite d’être très pédagogue dans son approche et montre clairement le rôle de l’introspection dans la communication

Comprendre ce qu’est fondamentalement le changement tant qu’on ne l’a pas vécu, relève quasiment de l’impossible puisque nous comprenons le monde en nous référant à ce que nous avons appris par le passé.

Et comme le changement est un paradigme différent de ce qu’on nous a appris pour la plupart, on l’interprète souvent comme une adaptation d’où la palanquée d’outils de développement personnel qui ne cessent de croître…

Quoi qu’il en soit, je vais quand même tenter de vous l’expliquer ici à travers 3 images

 

PREMIERE IMAGE « Allô mademoiselle, je voudrais le 22 à Asnières »

Vous rappelez vous de ces opératrices téléphoniques des années 40 /50 qui manuellement permettaient de mettre en lien deux interlocuteurs au moyen de cordons équipés de connecteurs jack ? Cela traduit parfaitement l’impression que j’ai eu pendant plusieurs années.

C’était comme si j’avais des câbles téléphoniques qui fonctionnaient en boucle dans mon cortex préfrontal (cerveau au niveau du front) et qui subitement se raccordaient à mes 2 autres cerveaux (limbique et archaïque) pour les réguler.

2 conséquences positives à cela :

✳️C’était le ressenti du développement de ma capacité à réguler mes émotions

✳️Et avec la prise de recul que cela induisait, je suis devenue plus consciente de moi-même et capable de voir des choses de la réalité que j’étais incapable de voir jusque-là.

Autrement dit, en étant plus consciente du monde, je pouvais alors trouver de nouvelles idées et développer ma créativité.

 

DEUXIEME IMAGE « L’alphabet tronqué »

 Imaginez que la lettre E ne soit pas dans l’alphabet de votre point de vue parce qu’elle n’existe pas dans votre monde intérieur :

✳️Comment êtes-vous capable de nommer le monde ?

✳️Comment communiquerez vous avec les autres ?

 

Maintenant imaginez que vous ne voyez pas non plus les lettres J et Z. Vos difficultés d’interactions avec le monde et les autres se complexifient méchamment.

A ce stade, il existe de nombreuses situations, où vous vous sentez floué par les autres et / ou vous êtes l’agresseur parce que vous croyez en toute bonne foi que vous avez raison…Parce que c’est un travers naturel de l’être humain de croire que tout le monde voit le monde comme lui et que ceux qui le voient différemment ne comprennent rien.

En revanche quand on entame un processus de changement intérieur, on découvre ce paradoxe de l’être parce qu’on l’a vécu dans notre chair et progressivement on arrête de chercher à convaincre les autres que l’on sait mieux qu’eux.

D’un certain point de vue, on se libère alors de l’égo qui se fout pas mal de ce que les autres pensent puisqu’il a raison !

Pour résumer, ce que nous sommes capables de voir, de notre intériorité et de la relation que nous avons avec elle, détermine ce que nous sommes alors capables de voir du monde extérieur et des autres. On cesse alors de se regarder le nombril.

Et de fait, cela détermine aussi les interactions que nous avons avec eux.

 

TROISIEME IMAGE : « Les pièces de puzzle »

Voyez votre esprit comme un amoncellement de pièces de puzzles qui contiennent vos certitudes.

Chaque individu possède ses propres certitudes sur tous les sujets qu’il connait de près et de loin.

Nous avons des certitudes sur TOUT ce qu’est :

Un homme, une femme, un enfant et comment ils doivent se comporter

  • Le travail
  • La nature
  • La politique
  • L’espace et le temps
  • La santé
  • Le sexe
  • Etc., etc.

 

Maintenant je vous invite à concevoir que vous ne voyez du monde extérieur que ce qui correspond à vos pièces de puzzle, vos certitudes.

Ajoutez à cela que chaque être humain focalise sur ses propres pièces de puzzle en permanence, donc nous avons une vision réductrice de la réalité, nous sommes dépositaires individuellement d’une interprétation personnelle, incomplète et erronée de la réalité !

Donc, la question fondamentale que pose le changement est : qu’est-ce que la réalité et qu’elle est sa nature ?

Visualisez des tas de pièces de puzzles sur Ta terre qui représenteraient chaque être humain.

Chaque tas contient toutes les certitudes de l’individu :

✳️Certaines des pièces ressemblent fortement à celles d’autres personnes.

✳️Certaines autres pièces sont totalement en opposition avec les tas des autres

✳️Et d’autres sont totalement différentes (les différentes culturelles par exemple)

Sachant que ce ne sont que des interprétations, si on supprimait tous ces tas de pièces de puzzle qui représentent nos certitudes individuelles, que reste-t-il de la réalité ?

Le changement est l’effondrement de certitudes intérieures qui empêchent d’avancer, et d’être connectés à la réalité. Il suppose de développer une ouverture d’esprit permettant de voir la réalité telle qu’elle est et non pas de focaliser sur l’idée que l’on s’en fait.

Si vous choisissez de croire que la vie est adaptation alors vous la subissez.

Si vous choisissez de croire que la vie est changement alors vous ouvrez les yeux sur un champ des possibles infinis dans votre vie. Au départ, c’est un acte de foi parce qu’il faut dépasser la croyance collective comme quoi ce n’est pas possible et je trouve que la citation de Mark Twain résume très bien la chose :

« Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait »

 🔆Connaissance de soi + ☀️conscience de soi =

🌕hyper connectivité à la réalité telle qu’elle est non telle qu’on se la figure

 « Connais toi toi-même et tu connaitras l’univers et les dieux ».

 

Mes images vous ont elles apporté un éclairage sur le changement ? si oui, commentez, likez ❣️, donnez de la visibilité à cet article auprès de votre réseau, merci  👍😃


#cognition #intelligenceemotionnelle

Muriel Vignau - Colombiès

Psychologue du travail 👉 Coach 🌟 OF certifié QUALIOPI 💜 De la survie à la croissance, un pas à la fois, grâce à la maîtrise de l'écoute active et un leadership fondé sur les valeurs. 💚

1 ans

Merci pour ce partage exhaustif Christelle et cette différenciation entre adaptation et changement. Dans le changement, il y a un avant et un après, sans retour en arrière, un peu comme un homme et une femme qui deviennent parents à la naissance de leur premier enfant. le changement est un processus de transformation où le processus d'introspection balaye progressivement "couche après couche" et définitivement les schémas du passé

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