MANQUE DE LEADERSHIP EN FRANCE

MANQUE DE LEADERSHIP EN FRANCE

Je m'attendais à ce que des leaders d'opinion ou d'entreprises - non des membres de la fonction publique puis qu'il sont astreints au devoir de réserve- prennent position sur le désordre - ordures, trains, avions- qui règne en France et tourne comme un manège, un jour ici, un jour là.

Ce parce que la France reçoit l'Euro de football, un événement non politique ou philosophique, non addictif,  mais qui fait venir des personnes sur notre territoire (business, donc emploi - à lire dans l'économie pour les nuls)-  et attire les regards des media sur notre pays (bien sûr, ils vont faire un petit supplément sur les poubelles et les trains en France, sans compter que nous avons un problème objectif de sécurité à gérer).

Tout le monde se tait. Petit filet de voix de notre Président, mâchoire d'Emmanuel Valls - courageux, lui- mais les élus, de droite ou de gauche, se taisent ( le futur élu de droite se trouvera devant les mêmes problèmes dans un an), les candidats putatifs aussi, les chefs d'entreprise aussi.

Je veux bien lancer une pétition, non contre le droit de grève, mais au moins contre son usage en cette période. (A nouveau, les élites ou responsables français ne comprennent pas, n'ont pas compris le phénomène de la mondialisation, commerciale, industrielle et médiatique).

Mais quelle audience sera la mienne? une prise de position, collective éventuellement, ne peut être le fait que de personnes déjà médiatisées.

Silence complet. Peut être préparent ils avec leurs conseillers fiscaux, un déplacemement en Grande Bretagne ou en Belgique?. Je ne peux le croire et ils sont plutôt sympa de rester avec nous.

Mais je suis plus qu'étonné du silence de ceux qui nous dirigent ou nous managent ou nous représentent, devant cette situation, à ce moment.

Lâcheté, ecoeurement devant la faiblesse du Gouvernement et du Président donc refus de s'engager sur une planche pourrie?.

C'est un climat de 1936 qui revient, 1939, Marc Bloch, l'étrange défaite.

Mais aujourd'hui, au moins pour l'Europe, le conflit est sur une base économique: garder des emplois, en créer. Diminuer le chômage.

En toute sincérité et à partir du point de vue politique et social qui est le mien -ouvert à la négociation et à la défense des droits des plus faibles- je pense que la situation actuelle nous nuit, dans l'immédiat mais surtout dans les 5 ans à venir, pour ceux qui voudront investir ici ou racheter nos entreprises en capilotade.

Et il nuit précisément à ceux qui sont les plus faibles. Chômeurs, salariés des PME ou TPE. Alors que les gros bataillons des actifs dans ce conflit sont des salariés sous statut. C'est sinistre, triste, hors d'âge.

L'article de Pierre Gattaz est très sympathique et 'généreux' mais ce n'est pas un meeting au Conseil économique et social, dont l'amphithéâtre est petit , qui va renverser le cours des choses. C'est sympathique, oui

 

 

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Plus d’articles de Pierre PRIGENT

Autres pages consultées

Explorer les sujets