NDDL un aéroport inutile
Comme pour le Brexit peut-être est-ce l'époque qui veut cela- on se refuse à dire la vérité aux électeurs.
Un aéroport est réalisé pour le fret et pour les passagers.
Pour ce qui concerne le fret, toutes les tentatives de délocaliser le fret de Paris vers les autres aéroports régionaux ont été vouées à l'échec. 92% du fret est concentré sur Paris et ce n'est pas une spécificité française. La concentration du fret est source de productivité. Les seuls trafics délocalisables sont les trafics spécifiques (humanitaire, dédié à une industrie comme St-Nazaire, fret sensible, etc.). C'est la stratégie de 2 aéroports en France : Vatry et Châteauroux. Un troisième aéroport n'a pas de sens sur le créneau du fret.
Parlons donc des passagers. Les passagers ont la chance d'être bientôt reliés à Paris en TGV avec des performances exceptionnelles : 1h25 pour Rennes et 1h50 pour Nantes. L'histoire du TGV Paris-Lyon nous montre qu'en dessous de 2 heures, le passager choisit le train. L'aéroport servira donc pour des liaisons transversales européennes, non desservies par le train, réservées à une clientèle d'affaire et surtout à des compagnies Low Cost.
Pour les liaisons françaises interrégionales, la concurrence est rude entre les différents moyens de transport : train, mais aussi covoiturage et autocars, en pleine croissance. L'avion sera réservé aux classes de population les plus fortunées ou aux vols d'affaire.
Les anglais (s'il y en a encore beaucoup...) qui choisiront un vol Low Cost pour leurs vacances dans cette région attractive, utiliseront peut-être cet aéroport. Le modèle des compagnies Low Cost (Ryanair, Easyjet, etc.) est d'économiser sur la totalité des coûts, notamment les redevances aéroportuaires. Ils choisissent donc des aéroports gratuits, sauf s'il n'y a pas le choix. Dans l'Ouest, ils mettront en concurrence les différents aéroports : Nantes, Rennes, St-Nazaire, Angers, Vannes, Lorient, et beaucoup d'autres...Ils choisissent toujours la solution la moins onéreuse. Les compagnies Low Cost apportent du trafic à une région, mais ne participent pas aux recettes d'une autorité aéroportuaire.
Pour les liaisons internationales régulières, même si le rêve de toutes les métropoles est d'avoir un vol vers New York, Paris restera pour longtemps le hub utilisé par les compagnies aériennes. Le passager y trouve une offre de concurrence et donc des prix qu'il ne trouvera jamais au départ de Nantes.
L'aéroport de NDDL sera donc nécessairement un aéroport déficitaire. Qui paiera le déficit chronique de cette infrastructure ? Probablement les régions, l'état, donc le contribuable.
L'article de presse joint montre bien qu'il s'agit d'un rêve de l'ancienne économie, avant l'économie collaborative, avant la transition énergétique. Un rêve du siècle dernier... qui est devenu un sujet politique devant lequel personne ne veut céder, quitte à lancer un projet voué à un échec certain.
Comissionnaire transport at HAUTE PROTECTION INTERNATIONALE HPI
8 ansune argumentation bien fournie.
INFRABOOST - CEO - Infrastructure Project Structuration & Finance - Impact Finance - OBSERVER at UN-ECE PPP Bureau
8 ansJe suggere que le deficit soit supporté par ceux qui ont voté oui
INFRABOOST - CEO - Infrastructure Project Structuration & Finance - Impact Finance - OBSERVER at UN-ECE PPP Bureau
8 ansJe propose que ceux qui ont votes oui paient le deficit
- Head of Supply Chain - interested in developing future-oriented supply chains - Manager de Transition - consulting Supply Chain
8 ansTrès intéressant, Je partage le point de vue . C'est incompréhensible d'un point de vue de la viabilité économique pour ce qui est du fret. Quelles études/prospections au niveau fret ont été réalisées? Quand on voit le désert de Vatry! Ce n'est probablement pas les préoccupations premières du projet
Directeur général chez NAWA Real Estate
8 ansTrès intéressant !