Paris pleure sur les réseaux sociaux
Il est rare que je publie un billet directement sur mon blog. Jamais je n’avais eu autant de difficultés à écrire un texte… Ce billet est très personnel. L’émotion était très forte en l’écrivant. J’ai longuement hésité à le publier mais, finalement, c’est un hommage à ces victimes innocentes dont nous voyons les visages en permanence sur nos écrans depuis samedi. Jamais nous ne vous oublierons. Je pense aussi à leurs familles et à leurs proches à qui j’adresse mes condoléances. J’espère que nous aurons rapidement des bonnes nouvelles de celles et ceux qui sont encore blessés et qui se battent pour vivre.
Paris pleure sur les réseaux sociaux
Une nouvelle fois cette année, l’horreur s’est déclenchée dans Paris. Tous ceux et celles, qui sont connectés sur les réseaux sociaux, qui étaient devant leurs écrans de télévision, ont vécu vendredi en direct le déroulement macabre de ces attentats. L’incroyable violence de ces images. Le premier sentiment fut une nouvelle fois l’incrédulité … pourtant la réalité était bien là … et l’impensable était de nouveau arrivé. De nouveaux messages défilaient les uns après les autres pour confirmer les drames qui étaient en train de se produire. L’angoisse s’est rapidement étendue sur Paris.
Les réseaux sociaux sont un incroyable vecteur de communication mais, dans ces moments-là, ils propagent tant de mauvaises nouvelles, de mots, d’images et de vidéos chocs qu’ils deviennent vite insupportables. Rapidement l’angoisse de la disparition d’un proche est arrivée. L’inquiétude a empêché beaucoup de monde de dormir cette nuit-là.
Samedi, des larmes sont apparues sur les profils de Twittos. Des larmes virtuelles qui matérialisaient nos larmes réelles. Paris et la France pleuraient en découvrant ce nouveau massacre et la liste insupportable des victimes et disparus. Egalement dans nos pensées, pendant ce temps, des centaines de blessés souffraient sur leurs lits d’hôpitaux.
A l’heure de l’instantanéité des communications, ne plus avoir de nouvelles est terrible.
Le hashtag #RechercheParis s’est vite développé pour signaler toutes les personnes portées disparues. La plupart de ces visages souriants nous rappelaient combien la vie peut rapidement basculer. Le contraste était saisissant entre les sourires sur ces visages et l’angoisse qui nous habitait d’apprendre des mauvaises nouvelles les concernant. Portés disparus … une situation de guerre … nous étions en état d’urgence. Un cauchemar … Peut-être blessés, peut être morts tant de familles étaient dans l’ignorance et face à l’attente. Avec les portables, avec les réseaux sociaux, avec les moyens de communications modernes, nous ne connaissons quasiment plus l’absence de communication. En situation de guerre, tout peut s’interrompre … Le cauchemar se prolongeait sous nos yeux. Sur les réseaux sociaux, nous étions tous anxieux de découvrir cette liste sans fin. Nous espérions que rapidement toutes ces personnes seraient retrouvées vivantes dans les hôpitaux parisiens.
Le temps paru une éternité avant d’avoir des nouvelles des disparus, quelques-uns étaient finalement blessés, nombreux furent annoncés morts. Un nouveau coup de poignard à chaque fois que #RIP apparaissait … de nombreuses larmes ont été versées devant les écrans face à tant de souffrances. Toutes nos pensées allèrent vers les familles et les proches de ces victimes innocentes.
Un nouveau monde plus humain
La force des réseaux sociaux est aussi de nous avoir permis de traverser cette épreuve en groupe. Certains ont été touchés directement par la perte de parents ou de proches. L’angoisse était permanente dans l’attente de nouvelles. Dans la retenue et, parfois, dans les larmes les échanges ont été incroyables de réconfort pour les uns et pour les autres. Le off des réseaux sociaux, celui qui n’apparait jamais dans la partie publique, les DM (direct messages) permettent ces échanges multiples et de pouvoir partager une tristesse infinie dans un cocon taillé sur mesure. Ces moments de vie ont été horribles mais aussi par moment plein d’espoir en découvrant que ces réseaux sociaux pouvaient aussi faciliter les recherches.
Plus ou moins rapidement, tout le monde a repris conscience que nous allions continuer à vivre, que cette épreuve allait grandir la force collective des français comme elle l’avait déjà fait en janvier dernier. Ces évènements nous ont encore plus unis pour renvoyer à ces barbares notre solidarité, notre envie de leur montrer qu’ils ne pouvaient nous faire vaciller a été plus forte que tout ce qu’ils ont pu nous infliger. Nous n’oublierons jamais les visages des victimes innocentes. Nous n’oublierons jamais, ces deuils et ces affreuses souffrances. Nous n’oublierons jamais la violence de cette haine qu’ils nous ont adressé. Nous sommes marqués à jamais mais nous continuerons à vivre dans un pays libre.
Les réseaux sociaux ont dévoilé un nouvel aspect de leurs multiples usages et nous ont fait partager des émotions d’une intensité inconnue jusqu’à présent, vivre ces multiples cauchemars en direct était une épreuve redoutable avec une telle émotion.
Personne ne nous abattra
« Battu par les flots mais ne coule pas » comme pour #JeSuisCharlie Paris et la France ne se laisseront pas abattre par des terroristes. François Cavanna a dit que « Tout chagrin passe. Tout bonheur perdu n’est que l’attente d’un bonheur plus grand ». La barbarie a fait pleurer Paris. Des larmes de sang ont fait pleurer Marianne. Mais jamais nous n’aurons peur.
Cet article est paru sur :
Inclusive Leadership | Business Development | Financial Services | Fintech | Tech | Mentor & Coach | Multilingual | Wharton MBA ex-Deutsche Bank Investment Bank, ex-Dell Technologies, ex-BNP Paribas CIB, ex-PwC
9 ansTrès bien dit, Alban, avec émotions et lyrisme. Derniers jours bien sinistres à Paris... Espoir pour des temps meilleurs.
Responsable Marketing Digital chez GROUPAMA GAN VIE (GROUPAMA GROUP)
9 ansMerci Alban : tu as su trouver les mots pour décrire les émotions de bon nombre d'entre nous et le rôle joué par les réseaux sociaux durant cette tragédie
Fonctionnaire dans un Hopital
9 ansLe terrorisme n'as ni odeur ni couleur ni frontières, c'est l'ennemi de tout le monde.alors il faut le combattre tous.
Responsable IT & SWIFT
9 ansLa syrie, l'afghanistan, l'Irak, le yemen, le nigeria , la libya auss....