Pourquoi Facebook ?
Afin d'essayer de faire comprendre à certains et certaines le sens de ma démarche vis-à-vis d'une quantité de personnes avec lesquelles je suis en « relation » sur Facebook, je publie ici un extrait de mes « Mémoires ». Il s'agit d'un texte « brut » ; non retravaillé, dont je n'ai pas ôté les fautes de grammaire ou d'orthographe, les répétitions, les coquilles, etc.
Cet extrait est très parlant, et très représentatif de mes intentions avec les personnes dont je cherche à être plus proche que par le lien virtuel qui nous unit ici :
« Encore une fois, projetons-nous quelques années plus tard. Aujourd’hui, je souhaiterais évoquer une période de ma vie se situant au cours de l’année 1999 et un peu au-delà. A ce moment-là, j’habitais Laval depuis trois ans, et j’y avais trouvé un certain équilibre. J’avais un emploi de quelques mois à la gare de Laval. Au cours des deux années précédentes, et après bien des difficultés, je m’étais constitué un cercle amical assez étendu.
En fait, je jonglais entre plusieurs groupes disparates. Avec l’un, je me rendais souvent en discothèque ; pratiquement tous les samedis soirs en fait. Il s’agissait de joyeux fêtards qui m’avaient accueilli au sein de leur cercle amical à la suite d’une rencontre fortuite. Avec un autre, j’avais des conversations philosophiques passionnantes. Je le voyais assez rarement, mais c’était à chaque fois un grand bonheur de pouvoir réfléchir, discuter, échanger, autour de tous ces sujets qui, depuis mon adolescence, m’ont toujours tant fasciné. Il était présidé par un professeur de philosophie habitant autour de Laval avec lequel j’avais sympathisé. Car, un temps, j’avais participé à un « café philo » dans un bar du centre de Laval. Et, progressivement, j’avais sympathisé avec celui qui en était l’organisateur.
Avec un troisième, évidemment, je partageais ma passion pour les jeux de rôles. Je l’avais connu lors d’un stage en entreprise ; l’un des meilleurs et des plus enthousiasmant qu’il m’ait été donné d’avoir. C’était davantage un plaisir, une récréation, un moment de détente, d’être employé en tant que stagiaire en ce lieu. Il m’a permis de renouer avec les jeux de rôles, hobby que je ne pratiquais depuis près de deux ans suite à mon départ de la capitale.
Enfin, le quatrième, était constitué de plusieurs jeunes femmes avec lesquelles j’avais eu des atomes crochus l’année précédente. Car, je m’étais inscrit à une session de DAEU à l’université qui se trouvait à quelques pâtés de maisons de mon domicile. A la suite de mon échec en « Administration Commerciale et Comptable », j’avais toujours un sentiment de gâchis ; une sorte de vide, de manque, me tenaillait. D’autant qu’à la suite de mon passage à la Bibliothèque Nationale et ma spécialisation dans des matières comme l’Histoire, la Littérature, l’Étude des Civilisations Comparées, l’Étude des Mythes et Légendes originels, les Traditions et les Religions du monde entier, en équivalence, je détenais un BAC+5. Et j’étais frustré que toutes ces connaissances que j’avais accumulées au fil des années, qui n’étaient pas reconnues, ne soient pas validées.
De fait, j’ai profité d’une période de ma vie où j’en avais la possibilité, afin de remédier à ce vide qui m’étreignait. C’est lors de ces cours du soir et des conférences sur l’Histoire de l’Art qui leur été adjointes, que j’ai sympathisé avec deux jeunes femmes. Deux jeunes femmes qui, de plus, étaient extrêmement séduisantes, attirantes, féminines, pleines de charme et d’attraits.
A un moment donné, j’ai même tenté d’aller sur un terrain bien plus qu’amical ; mais l’une et l’autre n’ont pas montré de penchants plus qu’amicaux à mon égard. Donc, je n’ai pas insisté. Et jusqu’à mon départ de Laval, elles sont resté de grandes amies. Quant à la dernière des jeunes femmes liée à ce « groupe » d’amies, je lui consacrerai un chapitre entier plus tard peut-être. Car à lui seul, cet épisode vaux la peine qu’il soit développé. ».
Je rajouterai à ce texte ceci. L'exemple ci-dessus n'est pas la seule initiative du genre que j'ai eu durant dans mon existence. Il y en a eu d'autres, notamment à l'époque où je travaillais à la Bibliothèque Nationale. Aujourd'hui, pour des raisons que j'ai déjà expliqué ailleurs, il m'est très difficile de me déplacer hors de chez moi : du fait de mon handicap, je ne conduis pas. Me déplacer en train, du fait des circonstances auxquelles je suis confronté, s'avère problématique. Pour ceux et celles qui ne le savent pas, ou qui l'ont oublié, je m'occupe quotidiennement d'une personne de ma famille ayant une légère atrophie du cervelet, et surtout, une sclérose en plaques. Elle ne peut pratiquement plus sortir du domicile, et je suis le seul qui sois habilité à m'occuper d'elle. C'est difficile, c'est fatiguant – nerveusement, psychiquement, moralement, physiquement, etc. - ; c'est un vrai sacerdoce. Mais parce que c'est une personne de ma famille, jamais je ne l'abandonnerai ; mème si pour cela, je dois en subir les conséquences socialement parlant. J'en suis conscient, je l'accepte.
C'est aussi pour cette raison que le métier d'écrivain est le plus apte à ma condition, en plus de tout ce que je dévoile de moi régulièrement. Je m'y dévoue, comme je me dévoue à ma vocation. Ma seule fenêtre sur l'extérieur est donc les relations que j'entretiens sur Facebook.
Mais, comme dans la vie réelle – comme l'exemple ci-dessus le démontre -, Facebook est le reflet de la façon de procéder des gens ; de leur personnalité, de leurs passions, de leurs émotions, de leurs attitudes, de leur regard, etc. Pour ma part, outre mon « mur » et mes deux groupes « mes univers » et « sensuality », je suis inscris à d'autres groupes. Et ceux-ci reflètent mes centres d’intérêts, mes passions, mes intentions. Et je procéderai exactement de la mème manière dans la vie réelle. Ces groupes sont disparates, hétéroclites, comme l'est ma personnalité, comme le sont mes centres d’intérêts. Ces groupes parlent de Littérature, de Philosophie, d'Histoire, de Cosmologie, d'Héroic Fantasy, de Cinéma, de Jeux de rôles, de Figurines, de Sciences, etc.
Bref, ils rassemblent maints aspects de ma personnalité. Ils sont des fragments de la personne que je suis. Mais chacun – comme chacun des textes sur moi que je publie ici – ne représente qu'un unique fragment de la personne que je suis ; jamais la totalité, loin de là. Et comme je le ferai dans la réalité, si j'avais le désir d'apprendre à découvrir et à connaître davantage une personne ou des personnes en particulier, je prendrai mon courage à deux mains. Mème si ce n'est pas facile, mème si je serai anxieux d’être rejeté, moqué, humilié, je dépasserai cela. Je prendrai l'initiative d'aller vers elle(s) ; y compris s'il n'y a aucun retour.
Comme j'aimerai – ainsi que cette amie dont je suis proche parce que nous nous envoyons des SMS quotidiens, pouvoir vivre le mème genre d'expériences avec des personnes issues de Facebook. Cette personnalité est quelqu'un de très connue dans le milieu des médias, qui a une famille, des obligations diverses et variées qui vampirisent son temps et son énergie. Pour autant, nous communiquons par ce biais, et lorsqu'elle en a la possibilité, en fonction des aléas de l'actualité, elle vient sur Facebook et nous discutons ensemble des sujets qui nous sont communs. Nous discutons des centres d’intérêts, des préoccupations, de nos familles, du lien amical qui nous unit. Elle sait qu'elle peut compter sur moi en toutes circonstances, jour comme nuit puisqu'elle possède mon numéro de téléphone personnel et mon numéro de portable. Elle sait qu'elle peut se confier à moi ; que je ne la jugerai jamais, que je ne la condamnerai jamais. Parfois, nous ne sommes pas d'accord sur certains points. Peu importe. Nous dépassons ces clivages.
Sans Facebook, nous ne nous serions jamais croisés. Elle est en permanence entourée. Elle pourrait très bien se passer de mon amitié. Elle est assez entourée d'amis, de collègues, de relations, dans sa vie. Et moi également, du fait que nous n'habitons pas la mème région, que nous ne venons pas du mème milieu, que beaucoup de choses nous séparent. Mais c'est justement parce que nous sommes si différents, que nous trouvons une complémentarité dans l'échange que nous avons. Que notre amitié est si sincère, si profonde, dénuée d'arrières pensées. Je connais son mari, ses enfants. Elle connaît la personne qui a la sclérose en plaque dont je m'occupe. D'ailleurs elle en prend souvent des nouvelles, comme je prends souvent des nouvelles de sa famille.
Cette façon de procéder me rappelle cette demi-douzaine de personnes que j'ai croisées dans ma vie jadis. Le lien qui nous unit est unique, enrichissant, synonyme de bonheur, pour l'un comme pour l'autre ; parce que, justement, il sort des sentiers battus habituels, des cases dans lesquelles la société nous enferme ; et dont je vois les effets via Facebook ; ceux que je dénonce depuis quelques jours. Ces conformismes ou chacun reste à sa place, avec les siens, avec ceux qui sont semblables à soi ; les mêmes cercles, les mêmes façons de penser, d'agir, de réagir.
Cette personne a vite compris que j'étais différent, que mon approche vis-à-vis d'elle n'était pas centrée sur l'image que chacun à d'elle. Que tous ceux qui la connaissent du fait de sa notoriété ont envie d'approcher, de connaître, en se référant uniquement à cette image. Elle a compris que l'amitié que je lui offrais est sincère, totale, véritable, honnête. Et non pas cette superficialité, ce dogmatise que l'on voit, et que l'on perçoit au travers de certains des commentaires rattachés à ce que j'ai évoqué précédemment.
Ce genre de personne est rare. Mais elle n'est pas la seule. Si j'arpente Facebook en tendant la main en direction de certaines personnes – femmes -, c'est parce que je poursuis cette quête. J'ai découvert un trésor par le biais de cette amitié unique, irremplaçable, d'une richesse humaine et intellectuelle considérable. Quand cette personne a eu des soucis personnels, j'ai toujours été là pour la soutenir, pour l'aider, pour la consoler, pour être là, tout simplement. Pareil lorsque c'est moi qui ai vécu des moments particulièrement difficiles. Comme ceux que je relate depuis quelques jours. Malgré son emploi du temps surbooké, elle trouve toujours le temps pour que nous en discutions, pour me montrer que je peux compter sur son soutien, son amitié. Si ce n'est pas en « mp », c'est par le biais de nos SMS.
Il n'y a rien de plus précieux que ce genre d'échange, rien de plus beau, rien de plus grand. Ca donne une force, une confiance en soi, car je me sens considéré pour l'homme que je suis, et non pas pou l'image que ceux et celles que j'ai en face de moi ont de moi. Surtout que cette image est partiale, puisque chacun de mes textes ne révèle qu'un fragment de qui je suis. Quand je parle de moi, dans un texte, il ne s'agit que d'une fraction de ma personnalité, de mon ressenti, a un moment donné ; qui n'a rien a voir avec ce qui était précédemment, ou ce qui sera ultérieurement.
Hélas, la grande erreur que font ceux et celles qui se basent sur un ou deux de mes textes pour se faire une idées entière de ma personnalité, de mon parcours, de ce que je sais – ou pas – de ce que je ressens, de mes convictions, etc., c'est de se baser sur cette partialité. Et là, ils ont tout faux. J'ai beau me répéter, et me répéter encore sur ce point, je suis obligé d'y revenir continuellement. Il n'y a que ceux et celles avec lesquels j'approfondis ma relations, ceux et celles qui osent franchir ces barrières définie, malgré la distance, malgré nos différences culturelles, sociales, religieuses, etc. qui découvrent que rien n'est aussi simple qu'il n'y paraît avec moi – comme avec chacun d'entre nous.
Mais, ça, c'est remettre en cause les habitudes, les clichés, les automatismes – et cela n'a rien à voir avec Facebook. Facebook n'est que le reflet de la réalité. Et comme dans l'extrait publié plus haut, j'agirais de la mème façon si ces circonstances apparaissaient dans la vraie vie.
Le fait est donc que je ne suis pas sectaire. Je ne suis pas enfermé dans des cases correspondant à mon statut social, à mon métier, à mon éducation, à ma culture, etc. Si j'ai des lecteurs et lectrices de partout en France et dans le monde, c'est parce que c'est cette diversité qui m'enrichit. Et par ce que je tente de leur offrir en retour au travers de mes textes – historiques, philosophiques, sur l'actualité, sur ma vie, etc. -, j'essaie de leur apporter un peu de mes expériences, de mes connaissances, de mes ressentis, de mes réflexions… Je ne conçois pas mes relations avec les autres, ici ou dans la réalité, autrement. Vous, peut-être que vous fonctionnez différemment ; on fonctionne tous de façon différente, c'est normal, naturel. Mais moi, c'est toujours ainsi que j'ai procédé, c'est toujours ainsi que je procède aujourd'hui encore.
Je sais que c'est inhabituel, troublant, déstabilisant, perturbant, voire davantage. C'est pour cela que j'insiste bien sur ces points. On peut ne pas être d'accord avec ce genre de démarche, la refuser, être choquée par elle. Ce n'est pas pour autant que j'y renoncerai. Et si ce sont des femmes en priorité, comme je l'ai expliqué dans mon extrait de texte ci-dessus, c'est autant parce que ces personnes m'attirent, et pas que physiquement, intellectuellement, oralement, etc. aussi. Pour moi, les uns ne vont pas sans les autres. Sinon, s'il n'y a que la plastique, si leur personnalité ne s’arrête qu'a quelques éléments, elles sont dès lors sans attrait à mes yeux.
Et c'est parce que c'est si déstabilisant, gênant, parce que ce n'est pas dans les habitudes de ces maudites cases, c'est parce que j'ose franchir ces frontières, que l'on me reg arde ici comme un intrus, un criminel, qu'il faut surtout repousser, juger, condamner. Je m'en fous. Ces attitudes me font mal, me blessent, m'écorchent vif, me désespèrent. Mais elles ne m’empêcheront pas de tenter d'approcher des personnes exceptionnelles comme cette personnalité de la scène médiatique française. J'en ai connu d'autres, à Laval, à Paris, ailleurs. C'est pour, un jour, croiser, lier une amitié de qualité, profonde, sincère, unique, que je tends la mains à ces femmes qui ont mon numéro de téléphone ; mème si elles ne me répondent pas, qu'elles m'évitent, qu'elles me condamnent.
Cependant, si parmi toutes celles-ci, il y en a une ou deux – des hommes aussi puisque j'ai noué des liens amicaux dépassant les limites de Facebook avec quelques uns – qui se détachent de ce troupeau de moutons conditionné, je n'aurai pas vécu en vain. Tous ceux et celles enfermés dans ces concepts qui les emprisonnent et les empêchent de s'ouvrir aux gens différents d'eux, je ne les envie pas. Ils me font davantage pitié qu'autre chose. Ils peuvent me vouer aux flammes de l'enfer, peu importe.
Mais si je peux croiser d'autres personnes comme ces personnes rencontrées à Laval, comme celles croisées sur Facebook et avec qui je suis devenu un véritable ami, et pour lesquels je suis un véritable ami, alors, les autres, qu'ils, qu'elles, aient au Diable. Demeurez mes lecteurs et mes lectrices si vous le voulez. Si ce que je vous apporte par mes textes est intéressant a vos yeux, vous apporte quelque chose, tant mieux. Si vous ne désirez pas approfondir en prenant la main que je vous tend, c'est que je me suis trompé à votre sujet pour le reste. Je suis le seul à blâmer. Mais en mème temps, je n'y perds pas grand-chose puisque vous n'avez pas perçu le sens de ma démarche à votre encontre. C'est dommage, c'est triste. Mais la vie est faite d'échec et de réussites. Vivez votre vie, soyez heureux, profitez bien de ce qu'elle vous offre. Mais dans ce cas, en effet, nous n'avons rien à voir ensemble, si ce n'est ce que, modestement, humblement, je tente de diffuser au travers de mes publications.
Ce n'est peut-être pas grand-chose. Mais ce pas grand-chose, aussi minime soit-il, est déjà important, et je suis heureux de contribuer à mon modeste niveau, à vous apporter un petit peu. Rien que ça, c'est déjà exaltant. Le reste, je m'en débrouille. Je l'écris lorsque j'ai besoin de le décrire, de le ressentir au travers de mes mots. Mes mots révèlent mes maux autant que le reste. Et si vous m'y distinguez comme d'un seul bloc au travers de ceux-ci, c'est qu'il est vrai qu'il est vaut mieux que notre échange se limite à Facebook. Je ne suis pas le perdant dans l'histoire, vous non plus, apparemment...