Pourquoi le projet "s'engager contre l'extrême Watt!" ?

Pourquoi le projet "s'engager contre l'extrême Watt!" ?

Dans ma quête personnelle pour un mode de vie soutenable, je me suis notamment investi dans la recherche de solutions alternatives aux défis complexes de la mobilité dans la grande région . Vivant à Arlon (Belgique) et travaillant à Redange/Atert (G-D de Luxembourg), la nécessité de réduire mon empreinte carbone à 2 tonnes de CO2 par an d'ici 2050 s'est imposée comme une urgence citoyenne, en résonance avec les impératifs climatiques mondiaux.

Cela étant dit, il faut se rendre à l'évidence : ca va être compliqué. Douloureux même. Pour s'en rendre compte il suffit de prendre en considération que l'empreinte carbone du seul transport individuel au Luxembourg est en moyenne de 2,4 tonnes de CO2 par an aujourd'hui.

Ce n'est donc pas un bébé changement qu'il faut faire !

L'option la plus séduisante réside dans la réduction drastique de l'usage exclusif de l'automobile individuelle et donc par une valorisation et une expansion des transports en commun et des modes de déplacement doux. Cela implique non seulement une augmentation de l'offre et de la qualité des services de transport public, mais également le développement d'infrastructures adaptées. Et justement cette offre et ces infrastructures adaptées n'existent pas.

Les véhicules électriques peut être ? ne pas cracher de fumée noire à l'arrière donne certes bonne conscience, mais cela s'estompe très rapidement si l'on songe à l'électricité qui alimente ces nobles destriers ? Des centrales à licornes qui distillent arc-en-ciels et bonheur ? Pas vraiment. Selon l'endroit où vous rechargez votre bolide lourdaud, cette électricité pourrait très bien venir de centrales au charbon ou au gaz.

Et ne parlons pas du lithium, du cobalt, ou des terres rares – autant de joyeusetés qui évoquent des mines à ciel ouvert, des paysages ravagés et des communautés exploitées. N'abordons pas non plus la question de l'infrastructure énergétique et matérielle nécessaire pour supporter cette "transition" myriadée de millions de points de recharge.

Dépité, ne sachant plus à quel saint me vouer j'ai donc demandé à mon GPT "expert en low tech et économie circulaire" s'il n'y avait aucune autre option qu'un Longtail fabriqué dans un laogaï pour me permettre d' accompagner mes enfants à l'école, aller faire mes courses et aller au travail ?!

C'est alors que j'ai pris connaissance de la notion de véhicules légers intermédiaires. Ces véhicules -sous réserve qu'ils soient conçus et produits localement et qu'ils s'inscrive dans la démarche low tech- représentent une stratégie intéressante pour diversifier les options de mobilité soutenable et pourraient offrir une alternative flexible et adaptée aux besoins spécifiques des trajets de courte et moyenne distance au Luxembourg.

Ecoconçus pour minimiser leur empreinte écologique, ils pourraient également favoriser la modularité et l'adaptabilité, permettant de répondre à divers scénarios d'utilisation (transport individuel, partagé, livraison de petites marchandises, etc.). Ceux-ci pourraient être un des rouages d'une bifurcation vers une mobilité plus soutenable dans le cadre d'un changement systémique qui prenne en compte l'interaction entre nos choix de transport, l'aménagement de nos villes, et bien sûr nos habitudes de vie…

Cette bifurcation implique de repenser la conception de nos espaces de vie, mais aussi nos manières de produire. Nos amis Suisse ont le Twike, nos amis Français ont la gazelle, nos amis Allemands ont le gallopE... Mais dans la grande région ? qu'avons nous comme alternative soutenable nous permettant de mener à bien la bifurcation nécessaire à laquelle nous nous sommes collectivement engagé ?

C'est donc pour répondre à cette problématique qu'au sein de Äerdschëff asbl nous avons conceptualisé le projet "S'engager contre l'extrême Watt!". il a été imaginé comme une réponse innovante et tangible aux défis posés par la mobilité soutenable. Non pas simplement en s'imaginant créer un concept de véhicules légers, modulaires et éco-conçus mais plutôt en faisant le design d'un espace de recherche citoyenne décentralisé. La gouvernance partagée y est mobilisée pour permettre l'implication citoyenne de résidents wallons, luxembourgeois et lorrains afin de repenser ensemble une mobilité adaptées aux besoins réels des communautés.

En tant que citoyen activement engagé dans cette démarche, je perçois "S'engager contre l'extrême Watt!" non seulement comme une source d'inspiration, mais également comme un appel à l'action collective pour repenser nos modes de déplacement et notre définition de l'écocitoyenneté active.

Ce projet incarne la possibilité d'une mobilité respectueuse de l'environnement, ancrée dans les principes de la low-tech et de l'économie circulaire, et représente une étape cruciale vers la réalisation de nos objectifs climatiques : l'écocitoyenneté partagée.

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Lowtechement vôtre,

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