Quête de sens : pas de
grande démission
mais une grande discussion
pour inventer le manager
de demain

Quête de sens : pas de grande démission mais une grande discussion pour inventer le manager de demain

Depuis le début de la crise sanitaire, la transformation de notre rapport au travail s’est accélérée. La remise en question de l’organisation du travail salarié et de ses contreparties est exacerbée.

Il existe beaucoup d’idées reçues sur le sujet. Prise dans une acception large, la quête de sens n’est pas seulement une affaire de cadres privilégiés. Par exemple, les métiers des services de proximité (santé, hôtellerie-restauration, enseignement services domestiques…) sont concernés massivement par un grand désalignement, à l’oeuvre depuis déjà plusieurs décennies;

La quête de sens qui traverse le salariat remet en question le modèle managérial issu du contrat de labeur. Des alternatives sont possibles et désirables.

On a si longtemps séparé ceux qui pensent et ceux qui exécutent. Aujourd’hui, les premiers comme les seconds voudraient collaborer davantage. La hiérarchie à l’ancienne a du plomb dans l’aile. C’est à une « grande discussion » avec leur manager qu’aspirent deux tiers des salariés d’aujourd’hui : à propos de l’organisation de leur travail, mais aussi des perspectives d’évolution et d’apprentissage.

Les salariés restent attachés à leur activité professionnelle mais ne veulent plus accomplir un travail qui n’a pas de sens à leurs yeux : près de 2 salariés sur 3 sont désormais prêts à gagner moins d’argent pour exercer un travail qui a plus de sens.

Quête de sens : pas de grande démission à la Française

Le concept, très médiatisé, de « grande démission » se heurte à la réalité des chiffres. D’abord, malgré un contexte économique favorable aux salariés, les Français préfèrent conserver leur poste : 43 % des salariés sont angoissés à l’idée de se trouver sans emploi (fin de contrat, démission sans poste à venir).

Ensuite, si les Français sont nombreux à envisager de démissionner (44 %), seuls 18 % concrétiseront cette envie dans les prochains mois. Toutefois, les intentions de mobilités diffèrent fortement en fonction du secteur d’activité ou du type structure : près de 3 salariés sur 5 souhaitent rendre le tablier dans l’Hôtellerie, les Cafés et la Restauration alors qu’un sur 2 sont concernés dans le numérique.

Vers une « grande discussion » pour repenser le modèle managérial

Si les salariés ne souhaitent pas massivement claquer la porte, 6 sur 10 éprouvent le besoin de dialoguer avec leur manager de leur avenir professionnel et d’ouvrir la boîte de Pandore de l’organisation du travail dans leur entreprise.

Problème, la figure du manager n’est pas jugée accessible par les salariés : seulement 1 sur 3 va engager la discussion dans les prochains mois et 6 sur 10 estiment encore difficile d’évoquer leur état psychologique avec leur supérieur hiérarchique.

Dans un monde du travail où les salariés réclament de plus en plus de flexibilité, de responsabilisation et de confiance, le manager cristallise le point cardinal du changement. Une certitude, avec 1 salarié sur 2 déclarant ne pas bénéficier de soutien pour évoluer, les futures entreprises championnes du bien-être mental seront celles qui feront évoluer leurs pratiques managériales pour répondre à ces nouvelles attentes.

Comment faire ?

Recruter autrement ! "On ne recrute pas des talents pour leur dire quoi faire, mais pour qu’ils nous disent ce qu’ils ont envie de faire ". Mathilde LE COZ DRH chez Mazars en France et présidente du Lab RH

Former autrement ! "C’est s’intéresser à la personne qui apprend, c'est susciter sa curiosité et son envie d’apprendre, enfin c'est impliquer les participants en créant des points d’étonnement et en suscitant leur questionnement". Jean-Michel BACHELLERIE Fondateur de JMB Formation

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