Quand tout semble sur le point de basculer, une seule décision peut tout changer… et parfois, il faut aussi la foi pour voir un miracle.

Il y a des jours où tout semble rouler comme prévu… jusqu'à ce qu’un détail vous échappe. Vous êtes là, confiante, sûre que tout est sous contrôle, et puis, en une fraction de seconde, tout peut basculer. Je connais une assistante de direction qui a vécu ce moment et dont l'histoire m'a fait réaliser que c’est ça, notre métier. Parfois, nous devons jouer à l’équilibriste sur un fil mince, un fil de dernière minute.

18h30. La réunion de haut niveau touche à sa fin. Une trentaine de cadres dirigeants s’apprêtent à terminer leur discussion, le regard déjà tourné vers la soirée qui les attend. Tout a été soigneusement préparé, du moins, c’est ce qu’elle pensait. Juste par précaution, un dernier coup de fil au restaurant pour s’assurer que tout est prêt. Un simple réflexe, une habitude de contrôle. Elle compose le numéro de la commerciale, s’attendant à entendre que tout est en place.

Le téléphone sonne. Une fois. Deux fois. Puis la voix de la commerciale, un peu lointaine, un peu détachée : "Ah, mais je suis en vacances. Vous ne m’avez pas renvoyé le devis signé ni confirmé le menu. Rien n’a été préparé." À cet instant, le monde s’effondre. Elle reste figée, incapable de croire ce qu’elle entend. Pardon ?! Il est 18h30. Les cadres terminent leur réunion, prêts à se diriger vers le restaurant, convaincus que tout est organisé… et rien n’est prêt.

Le stress monte d’un coup. Le cœur battant, elle sent ses mains devenir moites, sa respiration se faire plus rapide. Une trentaine de dirigeants, tous ses efforts, toute sa réputation… en l’air. Mais elle n’a pas le luxe de céder à la panique. Pas le temps de se laisser aller. Elle doit réagir. Vite. Mais avant tout, elle ferme les yeux, prend une grande inspiration, et prie : "Seigneur, c’est maintenant ou jamais. Aide-moi à trouver une solution, je te remets cette situation." Elle sait qu’elle n’a que dix minutes. Pas de plan B. C’est le moment décisif.

18h35. Elle rappelle la commerciale, sa voix tremblante, mais déterminée. "Je sais que vous êtes en vacances, mais je vous en supplie, il faut m’aider. Les cadres vont arriver dans moins d’une heure, il faut que tout soit prêt." La commerciale hésite, elle soupire, puis dit : "Je vais essayer de joindre la patronne, mais je ne vous promets rien. C’est très serré en timing." Elle sait que la commerciale pourrait refuser. Mais elle reste accrochée à sa foi. "Seigneur, touche son cœur, donne-lui la force de m’aider." Elle garde espoir.

18h40. L’attente devient insupportable. Elle sent chaque seconde peser, chaque battement de son cœur résonner dans sa poitrine. Elle imagine déjà les cadres se diriger vers la sortie, les yeux fixés sur elle, s’attendant à une soirée impeccable. Mais elle est paralysée par l’incertitude. Elle regarde l’écran de son téléphone, mais il reste silencieux. Que faire si elle ne rappelle pas ? Que vais-je dire à mon patron ? Comment expliquer que tout s’est écroulé à cause d’un simple oubli ?

Elle sait qu’il est trop tard pour chercher un autre restaurant. À cette heure, tous les établissements de la zone sont complets. Elle vérifie frénétiquement les options sur son téléphone, mais aucune solution viable ne se présente. Elle a l’impression que le temps s’arrête. Seigneur, je te fais confiance. Je sais que tu peux faire un miracle. Une prière silencieuse, une lueur d’espoir.

18h45. Toujours aucune réponse. Elle lutte pour contenir la panique. Elle songe à rappeler la commerciale, mais elle se retient. Et si je la presse trop, elle pourrait simplement abandonner. Elle doit garder la foi, même si chaque minute semble s’étirer à l’infini.

18h50. Elle sent ses jambes faiblir, ses pensées se bousculent. Pourquoi cette situation ? Pourquoi maintenant ? Elle imagine les cadres, la salle de restaurant vide, et elle sent l’angoisse la gagner. Mais elle refuse de céder. "Seigneur, je sais que tu es fidèle. Fais que tout se passe bien." Elle reprend une inspiration, se promet de garder le sourire quoi qu’il arrive.

18h55. Enfin, le téléphone vibre. Elle décroche, sa main tremblante, son souffle court. La commerciale a l’air plus assurée : "C’est bon, la patronne a mobilisé son équipe. Tout sera prêt à temps. Il y a eu une légère variation sur le menu, mais les crudités, la volaille, le poisson, la viande, et les boissons sont là. Vous pouvez venir."

Elle sent ses jambes vaciller, les larmes lui montent aux yeux. Merci Seigneur. Une fois de plus, tu m’as sauvée. La mission est presque accomplie, mais elle sait qu’elle doit encore gérer l’arrivée des invités. Elle respire profondément, met un sourire sur son visage, et se précipite au restaurant. Quand elle arrive, la patronne lui adresse un clin d’œil complice : "Tout est sous contrôle, tu es sauvée."

Les invités entrent, la soirée se déroule sans accroc. Les plats défilent, les verres trinquent, et personne ne se doute que tout cela a failli tourner au désastre. Elle garde son secret, mais surtout, elle garde sa foi. Parce que parfois, le plus grand talent d’une assistante de direction, c’est de savoir prier sous pression, de croire en Dieu, et de voir les miracles se réaliser.

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Mickaelle Ondo

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