Que veut dire « rechercher du sens » ? [Calendrier de l’Avant]

« L'important pour un être humain n'est pas d'accroître son plaisir et d'éviter la souffrance, mais plutôt de chercher le sens de sa vie. » Victor Frankl

Cet article est le quinzième de la série « Le calendrier de l’Avant ». Tous les jours jusqu’à Noël, je publierai un article sur mon passé : mes apprentissages, mes choix, mes passions, mes évolutions.

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On parle de plus en plus de recherche de sens, au travail et dans la vie plus généralement. Le CNRTL (Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales) propose cette définition du sens : « Manière de comprendre une chose, signification qu’a une chose pour une personne et qui constitue sa justification. Sens des choses, de l'univers, du travail ; donner, trouver un sens à l'existence, à ses actes. » Quelle signification donnons-nous à notre travail ?

Lorsque je travaillais au CNES à concevoir des centres de contrôle, je pouvais considérer que j’avais un travail qui m’apporte un salaire. Je pouvais changer de point de vue : j’écrivais des documents et j’envoyais des emails, ou bien j’inventais les centres de contrôles de demain, ou encore je faisais avancer la science et l’humanité… Pour une même tâche, chacun peut y associer le sens qu’il veut.

L’allégorie du tailleur de pierre argumente cette différence de points de vue. Trois tailleurs de pierre qui exercent un travail identique y mettent chacun un sens différent. Le premier taille une pierre, le deuxième construit un mur, et le troisième bâtit une cathédrale. La recherche de sens est intrinsèque, propre à chacun. Un manager ne peut pas dire aux membres de son équipe quel sens ils doivent mettre dans leur travail. Il peut en revanche proposer des points de vue, ouvrir les esprits si besoin ou partager le sens qu’il y voit, lui-même.

Chacun est donc responsable de sa recherche de sens, mais pourquoi ? Abraham Maslow parle d’accomplissement. Pour Victor Frankl, c’est nécessaire pour notre survie : « Dans les camps de concentration nazis, les plus aptes à survivre étaient les prisonniers qui avaient une tâche à accomplir après leur libération. » Pour moi, le sens est un moteur de la vie : quand on s’en passe, on ronronne et quand on l’a trouvé, on carbure !

Lorsque j’accompagne une personne en coaching, j’y vois du sens à plusieurs niveaux. Ce n’est pas qu’une conversation de deux heures… Je me sens utile humainement, je suis heureux de contribuer au déploiement des ailes de cette personne, à faire baisser le niveau de souffrance dans les entreprises, et ainsi, à mon niveau, à rendre le monde meilleur. Je fais de mon mieux, avec cette intention positive pour moi, pour l’autre et plus globalement pour l’humanité.

Remettre du sens dans les entreprises remobilise les salariés, renforce l’engagement et la motivation, et cela accroît naturellement la productivité. Mesurer la rentabilité et mettre la pression quand les chiffres sont insuffisants, je n’y crois pas, c’est prendre le problème à l’envers ! Accompagner, individuellement ou collectivement, les personnes pour qu’elles trouvent le sens, leur sens, à leur travail, là oui ! Tout le reste en découle, jusqu’à la rentabilité et la productivité de l’entreprise, et même au-delà : la fierté d’appartenance à l’entreprise et le rayonnement. Pourquoi dépenser des budgets colossaux en communication externe plutôt qu’investir sur ses salariés qui porteront naturellement une excellente image vers l’extérieur ?

Et pour vous, quel est le sens de votre travail, de votre vie ?

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