Quel leadership à l'ère digitale ?
Avec Erik Campanini, également Associé chez BearingPoint, nous avons participé à la rédaction de ce livre blanc sur le leadership à l'ère digitale. Nous sommes heureux d'en partager le contenu avec vous. Pour accéder à la version complète, merci de cliquer ici
Le contexte mondial dans lequel les entreprises et leurs leaders évoluent n’a jamais été aussi complexe et brutal : instabilité politique et tentations protectionnistes,peur de l’autre, perte de confiance dans les institutions, croissance – si elle existe encore – ralentie sur tous les marchés.
Dans ce contexte instable et incertain, le digital vient percuter les codes et les modèles traditionnels : la désintermédiation touche tous les secteurs, le salariat est en passe de devenir minoritaire, les organigrammes s’aplatissent et questionnent le rôle du dirigeant, les algorithmes d’intelligence artificielle remplacent l’expertise humaine, la robotisation se généralise.
Le digital impose un rythme de transformation trop rapide pour des entreprises encore trop peu agiles, mais aussi trop rapide pour le rythme humain. Nombre d’employés et de leaders vivent ainsi à l’ère du digital au dessus de leurs moyens psychiques.
Cette « 4ème révolution industrielle » pourrait donc se transformer en révolution tout court si elle n’est pas accompagnée et incarnée.
En effet, si de nombreuses entreprises et organisations ont engagé une transformation digitale, peu réussissent à trouver le bon modèle. Les rares qui y parviennent ont compris que la réussite ne passe pas « que » par l’adoption d’une nouvelle technologie, l’adaptation des processus ou la modification d’une organisation. C’est un paradoxe : alors que le digital prône l’ouverture et la liberté,dirigeants et employés n’ont jamais été aussi paralysés.
Une étude BearingPoint menée auprès de plus de 10 000 managers dans le monde* montre que là où les managers devraient passer plus de 60% de leur temps à écouter, accompagner, guider leurs équipes, ils y passent en réalité bien moins de 30 %, écrasés par les contraintes environnantes. Les entreprises n’ont jamais eu autant besoin de « vrais » leaders.
Curiosité, doutes, ambition et enthousiasme… quel est donc le portrait-robot du leader 4.0 ?
Acteur clé de cette révolution, le leader à l’ère digitale incarne des qualités atypiques et à contre courant. Définitivement technophile, curieux des clients, des collaborateurs, des partenaires, il est visionnaire, a l’énergie de se réinventer en continu de l’intérieur et à l’extérieur. Il sait renouveler les modes de travail et casser les silos. Il apprend à improviser, il est audacieux, ambitieux et avant tout porteur de sens. A l’écoute, collaboratif et tout sauf autocratique, il a la capacité de faire émerger des profils atypiques plus créatifs et moins stéréotypés.
Le leadership à l’ère du digital n’est pas une affaire « d’homme » mais de personnes capables de montrer (également) des qualités humaines universelles d’écoute, de bienveillance et de respect.
Ce leader du 3ème type est-il un mouton à cinq pattes ? Pas forcément hors de portée, comme nous le montre le dialogue croisé entre ManPower, HP et l’Institut Français du Leadership Positif. Moins narcissique, plus humble, plus ancré en lui-même, le leader digital de demain émerge. Cette publication, conçue comme une boite à outil du leadership à l’ère digitale vous donnera l’opportunité de le découvrir et d’explorer ces principaux contours.
(*) A lire dans l’article du BearingPoint Institute volume 005. « Passer à l'action : permettre aux managers de première ligne d'être performants »
Administratrice de l'Etat
7 ansMerci pour cet article et cette opportunité d'approfondir la problématique de l'évolution impérative du manager. pour autant les questions sont nombreuses et le sentiment de tâtonner également. Ces partages sont donc des atouts précieux.