Quelle est l’intention de celui qui coache ?
1. Peut-on coacher, sans éduquer ?
Le mot « éduquer » vient du latin educere qui signifie « mener en avant ». Le terme « mener » implique une certaine douceur, une forme de patience mais aussi du courage. Quand on mène quelqu’un en avant, on ne le force pas, sinon il ou elle peut trébucher et se blesser.
Il en est de même du coaching. Car la véritable faculté du coach est de laisser son patient trouver, au bon moment, ses propres réponses pour avancer sur son chemin de développement personnel. Le forcer consisterait à le conseiller en apportant des solutions « toutes faites » que le patient applique sans conviction personnelle. Pour le mener en avant, le coach doit, par son questionnement, ses reformulations permettre au patient de prendre conscience de ses limites, résistances, peurs qui l’empêchent d’évoluer ou plutôt de se transformer.
Le travail que j’exerce dans mes accompagnements est celui d’un éducateur de conscience au service de la transformation humaine du coaché. Elargir la conscience pour transformer sa perception de ses conditions de vie et réaliser les changements nécessaires afin de se réaligner avec sa nature profonde. C’est ce qui a permis à mes patients de retrouver du sens à leur travail et de rétablir la confiance en eux pour exercer pleinement leurs compétences humaines dans leur activité professionnelle.
Mais si le coach est en ce sens un éducateur qui mène son patient en avant, il doit aussi être lui-même digne de respect et digne d’être suivi. En un mot, il doit s’assurer d’une certaine conduite morale pour lui même. Il doit conserver dans toute situation son intégrité, dans une posture juste, sans juger la personne qu’il accompagne et sans vouloir la mener là où elle n’est pas encore prête à aller.
C’est pourquoi dans les cycles d’accompagnement que je propose, j’offre le premier entretien. Une manière de vérifier pour mon patient que je suis digne de respect et digne d’être suivi. D’autre part, je ne peux jamais savoir, à l’avance, le nombre de séances nécessaires au travail de transformation du coaché. Le rythme des entretiens dépend entièrement de l’allure à laquelle le patient va pouvoir identifier le bon moment pour faire de nouveaux choix ou opter pour les décisions les plus justes pour lui.
2. Amener chacun à développer son propre potentiel.
Quelle est la véritable intention du coach?
Certains veulent « pousser » leurs patients à développer leurs capacités personnelles ou professionnelles pour retrouver un emploi ou être plus performants dans leur travail. Comme un coach sportif qui entraîne son poulain à puiser dans ses ressources pour donner le meilleur de lui même. La problématique posée au départ par le coaché est parfois teintée de cet objectif: être plus efficace dans son travail, devenir un meilleur manager d’équipes, mieux affronter les difficultés liées à ses responsabilités.
La véritable intention du coach est bien d’éduquer les personnes qu’il accompagne. Transmettre une expérience plutôt qu’un savoir. Respecter le rythme du coaché. Le mener en avant afin que son potentiel humain et professionnel lui soit utile dans sa vie mais aussi bénéfique à la société.
3. Permettre la transformation sociale.
Parmi les personnes que je coache, je m’aperçois bien souvent dés la quatrième séance, combien le travail qui est accompli a des effets bénéfiques non seulement sur la personne elle-même mais aussi sur son entourage. Le rôle du coach peut ainsi dépasser le cadre stricte d’un travail d’accompagnement, de soutien ou d’éclairage d’un sujet et de son objet . Si au fil des séances, la personne se transforme, change pour être au plus proche de son potentiel humain, le coaching peut aussi aider à la transformation de la société dans la seule intention de la rendre plus humaine et donc plus responsable.