Rapport ONPV 2018 "Emploi & développement économique" 3. Des parcours d'insertion plus erratiques
Les trajectoires d’insertion professionnelles des jeunes des QPV sont plus difficiles que celles de leurs homologues des autres quartiers des unités urbaines englobantes : trois ans après leur sortie de formation initiale, 37 % des jeunes au moins bacheliers issus des QPV ne travaillent pas, contre 22 % de leurs homologues des autres quartiers urbains.
Leurs trajectoires professionnelles sont plus erratiques, y compris pour ceux qui sont au moins bacheliers : temps d’accès moyen à un premier emploi plus long et période cumulée d’emploi plus courte durant leurs trois premières années de vie active.
L’accès à l’emploi est encore plus difficile pour les niveaux d’études les plus faibles : trois quarts des jeunes sortants précoces de scolarité, résidant en QPV, sont sans emploi (76 %, contre 58 % hors QPV en Paca). Même titulaire d’un CAP ou d’un BEP, un jeune habitant dans un QPV accède moins souvent à l’emploi qu’un sortant précoce vivant ailleurs. Ces écarts s’expliquent en partie par le profil et l’origine sociale des jeunes concernés mais aussi les caractéristiques des QPV eux-mêmes (comme la faible densité d’emplois offerts localement). Au-delà de caractéristiques sociales défavorables, notamment liées à l’activité et l’emploi des parents, il existe bien un effet quartier : à caractéristiques comparables, résider en QPV au moment du bac a un effet négatif sur l’insertion professionnelle.
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