Recto - Verso : l'envers du marché immobilier #14
Recto-verso : édition avril 2024

Recto - Verso : l'envers du marché immobilier #14

🌟 Bienvenue à tous dans cette 14ᵉ édition de votre newsletter Recto-Verso ! 🌟

Alors que le printemps pointe le bout de son nez, nous sommes ravis de vous retrouver pour explorer ensemble les actualités qui animent le monde de l'économie. 🌷

Ce mois-ci, notre palette d'informations est plus variée que jamais :

🔢 Le chiffre du mois : 5,5%, le déficit de la France a dévissé en 2023. 

💡 L’avis de Vanessa Benedic : Le rôle de l'immobilier dans l’économie du pays

🧐 Mars, l’actu qui nous a marquée : La déconsommation s’enclenche en France.

L’info pour briller en société : Perspectives sur le Yen - pourquoi la dépréciation se poursuit-elle ? 

Comme nous avons coutume de vous le dire, Recto-Verso est votre espace d'échange et de partage. N'hésitez pas à nous faire part de vos réflexions et perspectives dans les commentaires. 💬

Prêts à plonger dans cette nouvelle édition ? Alors, bonne lecture à tous ! 💫


🔢 Le chiffre du mois 

5,5 %, le déficit de la France a dévissé en 2023  

Nous devions atterrir à 4,8 % de déficit selon les estimations du Ministère de l’Économie et des Finances, mais l’année 2023 a finalement fini à 5,5 %. Cela représente 154 milliards d’euros de dérapage selon l’Insee, ce qui a jeté un froid du côté du gouvernement et de l’ensemble de la sphère politique. 

L’activité économique s’étant ralentie, la France n’a pas été en mesure de se maintenir au taux attendu, qui devait être identique à celui de 2022. 

Les causes sont diverses, mais la crise du marché immobilier en est une, entraînant une baisse drastique des droits de mutation à titre onéreux de l’ordre de 22 % selon l’INSEE, ainsi que des rentrées fiscales bien moins importantes que prévues (21 milliards de perte).

Alors certes, nous n’en sommes pas au niveau de l’année 2020, avec son fameux “quoiqu’il en coûte” nous ayant conduit à afficher un déficit public de l’ordre de 8,9 %, mais cela reste préoccupant.

Cette annonce intervient à un moment clé puisque, dans les deux mois qui viennent, les agences de notation type Standard & Poor's devront rendre leur jugement quant à la décision de maintenir la note de la France ou de la dégrader, au regard de la soutenabilité de la dette publique du pays. Si cette dernière venait à changer, cela serait un réel camouflet pour la politique du gouvernement, mais, cela pourrait surtout avoir de lourdes conséquences. En effet, une note dégradée signifierait une diminution de la confiance dans le pays, ce qui pourrait éloigner les investisseurs, ne considérant plus la France comme un placement sûr. Cela pourrait également nous empêcher d'emprunter de l'argent à des conditions aussi avantageuses qu'actuellement. 

C’est pourquoi le gouvernement n’a qu’une seule ligne de conduite ces dernières semaines : revoir tous les budgets à la baisse. D’autant que l’objectif initial était de ramener le déficit de la France à 4,4 % à la fin de 2024.

Pour l’heure, le Président Emmanuel Macron s’est plutôt positionné sur une ligne de conduite allant dans le sens de la réduction de la dette sous le palier des 3 % en 2027. 

D’ici là, toutes les finances publiques sont passées à la loupe et chaque économie est bonne à prendre !


L’avis de Vanessa Benedic

Le rôle de l'immobilier dans l’économie du pays

Vanessa Benedic, CEO d'homeloop

Dans le secteur, nous avons pour habitude de dire que quand l’immobilier va tout va. Force est de constater que c’est un pan de l’économie qui permet à tout le pays de fonctionner et qui, dès lors que le rouage se grippe, enraye toute la machine économique.

En effet, le logement n’est pas qu’un marqueur social fort, en plus d’être un réel projet de vie pour une grande majorité de Français, il est un vrai moteur de l’économie du pays. Nous avons la chance de compter quasiment l’intégralité des citoyens puisque tous sont concernés, directement ou indirectement. Tout le monde consomme de l’immobilier. 

Avoir un logement, c’est avoir un point d’accroche, d’ancrage. C’est une base de vie et un élément constitutif d’une personne, à l’image d’un emploi. 

Actuellement, le marché immobilier est dans une telle crise systémique que ce n’est pas qu’un pan du secteur qui est grippé mais bien tout son ensemble. 

En tant que professionnelle du secteur depuis plus de 20 ans, c’est la première fois que je constate une telle situation : les Français ont besoin de se loger, de concrétiser leurs projets de vie et ils ne le peuvent pas. Et je ne parle pas uniquement de la transaction dans l’ancien ou le neuf, mais de la location également. 

Je suis d’un naturel résolument optimiste, mais actuellement, j’ai du mal à voir le bout du tunnel et à savoir quand cela va repartir. D’autant qu’il faut bien le dire, le gouvernement ne fait aucun effort pour permettre une reprise…  

La seule chose dont je suis certaine, c’est que les Français comptent, plus que jamais, sur les professionnels de l’immobilier que nous sommes, pour être des partenaires de confiance à leurs côtés et leur permettre de (re)prendre le pouvoir de leur vie immobilière

Si nous ne pouvons révolutionner l’ensemble du secteur, il est de notre devoir d’être, à notre niveau, à la hauteur. Offrons-leur la meilleure prestation de service et faisons de leurs projets immobiliers un vrai tremplin de vie.


🧐 Mars, l’actu qui nous a marquée

La déconsommation s’enclenche en France

Conséquence directe de l’inflation, qui n’a eu de cesse de faire monter tous les prix, et en premier lieu ceux des produits de consommation, la France vient d'enclencher un cycle de déconsommation. 

Les Français n’ayant pas un budget extensible, ces derniers se voient dans l’obligation d’adapter leur pouvoir d’achat face à des prix qui ne baissent pas encore ou trop peu. 

Ainsi, ils revoient leurs postes de dépenses, les freinent, ceux qui optaient pour des marques se tournent désormais vers des MDD (marque de distributeur), rationalisent en coupant leurs achats plaisir et arrêtent parfois, purement et simplement, de consommer certains produits ou catégories de produits. 

C’est le cas des produits d’hygiène par exemple qui commencent à devenir des produits de luxe pour certains.

Plurifactorielle mais précipitée par l’inflation, cette hausse des prix pousse les Français à diminuer au maximum leur consommation globale, ayant, fatalement, un impact sur l’ensemble de l’économie du pays. Et si l’on en croit les patrons des chaînes de grande distribution que sont Système U et Leclerc, si les prix doivent infléchir dans les prochains mois, ils ne reviendront pas à leur niveau pré-inflation.

Le défi s’annonce donc grand pour l’ensemble du secteur, et en premier lieu les grandes marques qui sont encore plus boudées et donc challengées que les MDD. Elles devront probablement se réinventer et aligner leurs offres avec les besoins et le budget des consommateurs.

De chaque crise naît des opportunités et des innovations. Affaire à suivre 😏

✨ L’info pour briller en société

Perspectives sur le Yen : pourquoi la dépréciation se poursuit-elle ? 

Malgré le léger relèvement des taux d'intérêt par la banque centrale japonaise, le yen poursuit sa tendance à la baisse, suscitant des interrogations quant aux mesures nécessaires pour enrayer cette chute. Les investisseurs, à la recherche de rendements plus attractifs en dollars ou en euros, restent indifférents à cette modulation de la politique monétaire japonaise. Les autorités nippones, alarmées par cette dépréciation persistante, pourraient envisager une intervention sur les marchés pour inverser cette trajectoire.

Cette nouvelle dégringolade du yen a pris de court les autorités, qui tablaient sur l'impact positif de l'ajustement de la politique monétaire. La hausse marginale des taux directeurs de la Banque du Japon n'a pas réussi à freiner cette tendance, les investisseurs ayant anticipé cette mesure sans en percevoir les effets concrets sur l'économie réelle. En effet, l'écart important de rendement entre les obligations japonaises et celles des États-Unis ou de l'Europe maintient l'attrait pour des placements hors du yen, alimentant ainsi la dynamique baissière de la devise.

Par ailleurs, le yen ne bénéficie pas du statut habituel de monnaie refuge, les investisseurs témoignant d'une confiance relative dans la stabilité économique des États-Unis. Cette situation, combinée à l'absence de signaux indiquant une baisse imminente des taux par la Réserve Fédérale Américaine, ne favorise pas un retour massif vers le yen comme actif refuge.

À moins d'une intervention rapide des autorités japonaises sur les marchés, et en l'absence de changements significatifs dans les politiques monétaires des grandes banques centrales, le yen devrait continuer à se déprécier selon les prévisions des analystes, avec une projection de recul à 155 yens contre un dollar dans les prochains trimestres.


🌟 C'est déjà l'heure de refermer cette édition captivante de Recto-Verso ! 🌟

Nous espérons que les sujets abordés ce mois-ci vous ont éclairés, inspirés et donné matière à réflexion sur l'économie et l'immobilier. 💡

N'oubliez pas que votre voix compte : partagez vos réflexions, vos idées et vos perspectives dans les commentaires. 💬

On vous donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle plongée au cœur des actualités qui façonnent notre monde. En attendant, portez-vous bien et continuez à explorer de nouveaux horizons avec Recto-Verso ! 🚀

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