REFLEXIONS SUR LA FORMATION DES MANAGERS
REFLEXIONS SUR LA FORMATION DES MANAGERS (cliquez sur ce titre pour un lien vers l'article ci dessous)
https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2018/11/23127-il-est-temps-darreter-de-former-les-managers/
"Aujourd’hui, la plupart des programmes de formation se concentrent sur l’acquisition d’un « savoir-faire » de manager. "
C'est parfaitement compréhensible lorsque l'on aborde l'entreprise dans sa globalité.
Les Managers sont les "meilleurs éléments" d'un système axé sur la rentabilité chiffrée. Vous noterez que le terme "élément" se rapporte à un outil ou un objet. De plus qui d'entre vous peut me dessiner "une rentabilité" ? Un peu abstrait peut être ?
La cause racine de cette dérive (involontaire, je vais le démontrer plus loin) est la confusion entre OBJECTIF et RESULTAT.
Lorsqu'on parle d'objectif en entreprise, il faut que celui ci soit "SMART", c'est à dire chiffré et mesurable. Quoi de plus simple à mesurer que l'argent qui rentre dans la caisse de l'entreprise ? Et de cette simplicité découlent les indicateurs comme la Productivité (on parle quelquefois de Tonne/Homme/An !), la Masse salariale (dedans, il y a des vies et des humains...), l'EBITDA et j'en passe.
Alors, pour rester dans le chiffrable, nous allons fixer à notre entreprise un OBJECTIF en terme de Chiffre d'Affaires (CA pour les novices), mesurable en €uros, en $dollars ou autre devise. Cet objectif va être décliné et réparti entre tous les acteurs de l'entreprise en commençant par les Managers via le jeu des "combien tu coûtes" et "combien tu rapporte" exprimé lors des entretiens annuels.
Mais... C'est là que le bât blesse.
Le CA, l'EBITDA, l'argent qui rentre (ou pas) dans les caisses de l'entreprise n'est pas un objectif. C'est un RESULTAT !
Ce RESULTAT est la combinaison de produits qui ont trouvé leurs clients, de clients satisfaits, de collaborateurs engagés, d'outils performants et adaptés, d'une stratégie claire et comprise, de l'alignement de toute l'entreprise dans une Vision commune et partagée.
Et tout ça, on a du mal à le quantifier, à le mesurer. Et pourtant : la Clé de la réussite de l'entreprise se trouve dans ces facteurs qui sont autant d'OBJECTIFS.
"L’erreur consiste à tout miser sur le savoir-faire alors que la clé du management d’aujourd’hui réside en grande partie dans le savoir-être. Or le savoir-être ne « s’apprend » pas comme une leçon ou une recette, il se ressent, se construit peu à peu, puis s’applique au quotidien. "
Et oui ! Derrière les chiffres et pour "produire de la valeur" il y a des gens, il y a donc des émotions, des ressentis et ... parfois des frustrations, de la démotivation.
Alors, chez TALENT SUPPORT, nous apprenons à nos stagiaires que le secret pour commencer à manager les gens c'est ... De les aimer ! De les voir comme un autre soi-même.
C'est là la première étape, ensuite, nous abordons le respect, la bienveillance (vouloir du bien à l'autre et pour l'autre). Même quand "ça va mal" car les situations conflictuelles cachent bien souvent des souffrances et des frustrations qu'il faut mettre au jour pour mieux les traiter. Plus la situation est tendue et conflictuelle, plus il faut d'écoute et d'empathie.
"C’est pourquoi, aujourd’hui, la formation des managers doit se concevoir avant tout comme une dynamique collective et horizontale, en opposition à une logique personnelle (centrée sur la carrière de chacun) et « top-down »."
Nous avons l'habitude de poser cette question à nos managers stagiaires : "Seriez vous prêt à sacrifier votre confort personnel, voir vous sacrifier, pour sauver votre équipe ?"
La réponse est importante car le degré d'empathie exprimé par le stagiaire donne une indication de son leadership naturel.
Plus le manager est "au service de son équipe" plus cette équipe est performante et soudée.
Il revient au manager de créer un "Cercle de sécurité" autour de son équipe (cf Simon Sinek) afin que chacun de ses collaborateurs puisse mobiliser toute son énergie à faire avancer le groupe au lieu de la gaspiller dans des système de protection de sa personne ou des luttes intestines.
Ce passage du « savoir-faire » au « savoir-être », souvent mis en œuvre dans la relation client, mais plus rarement au sein des équipes, va de pair avec une redéfinition du rôle de manager, qui devient un leader.
Il est intéressant de noter que le manager représente le Pouvoir et que le Leader représente l'Autorité. Le pouvoir s'exerce et est perçu comme une contrainte.
L'Autorité est une forme de régulation du pouvoir. Elle ne se décrète pas mais s'acquiert par la reconnaissance par le groupe d'une légitimité basée sur l'écoute, la disponibilité, la sagesse, l'expertise et le respect.
Le manager est désigné par l'entreprise, le Leader est élu par ses coéquipiers.
Vous trouvez ces quelques lignes utopiques, tirées d'un "monde de bisounours" ? Contactez-nous, venez discuter avec nous, nous sommes là pour vous être utiles.
Pour plus de renseignements, je vous engage à prendre connaissance (entre autre) des ouvrages de Simon Sinek, Issac Getz et Jacques Lecomte...
Avec toute notre bienveillance,
TALENT SUPPORT
Dirigeant de la société MICHEL TOURY CONSEIL
5 ansPardon: Vie avec un "e". Je laisse à certains le soin de serrer effectivement la vis
Dirigeant de la société MICHEL TOURY CONSEIL
5 ansA 100 % D'accord. On a un peu perdu de vue ces problèmes d'abord dans les écoles on l'on n'apprend pas ce genre de choses puis dans les entreprises ou le "chiffre" est souvent devenu l'alpha et l'omega de la vis de l'entreprise