Regard sur : « Pile ou face, un choix de vie »
C’est un sujet que j’intuitais depuis fort longtemps mais je ne savais pas comment l’aborder, comment le rapprocher d’une problématique d’entreprise et notamment de management.
Il a fallu une conférence passionnante que j’ai suivi à Montpellier il y a quelques jours dont l’intitulé était « Evoluer dans le chaos actuel » où j’ai pu aussi retrouver une personne surprenante à bien des égards qu’est Alexandre Antonienko fondateur de l’Institut Alpha. Chacune de ses interventions m’interpelle, me questionne et me permet d’avancer dans mon cursus d’apprentissage.
Il s’agit donc de la dualité entre deux états, deux émotions que sont la peur et l’amour qui à elles deux régissent toute notre vie, nos postures, nos décisions et suivant que l’on opte pour l’une ou l’autre notre vie sera radicalement différente.
Cette approche est tout aussi valable dans votre vie privée que dans votre vie professionnelle et elle peut tout à fait s’inscrire dans une posture de leader, de manager.
Comme à l’accoutumé quelques définitions qui permettront à tout un chacun de savoir de quoi on parle !
Commençons par l’amour ; je ne parle pas de l’amour que l’on ressent pour une personne mais de cette énergie bien plus grande, plus vaste que l’on retrouve en nous, en ceux que l’on côtoie, en tout en fait.
C’est plus une vibration, une attention qui déterminera nos intentions. Elle est d’une très haute vibration.
La peur, je vous en ai déjà parlé, elle est générée par notre gouvernance instinctive. C’est une des trois gouvernances automatiques que sont donc la gouvernance instinctive, grégaire et émotionnelle.
La gouvernance instinctive gère notamment l’instinct de survie, la fuite, la peur de facto. Cette peur est salutaire lorsqu’il y a danger, que notre vie est menacée ; elle est destructrice lorsqu’elle s’installe comme un élément majeur de vie.
Cette gouvernance coupe de facto tout accès à cette fameuse gouvernance adaptative, nous ne réfléchissons plus, nous n’analysons plus, nous réagissons à un stimulus de risque majeur qui installe en nous des réactions dites primaires.
La vibration de la peur est une vibration basse.
Nous sommes faits de vibrations plus ou moins hautes qui attirent ou repoussent des expériences en adéquation avec ce taux vibratoire.
Prenez le temps de réfléchir à vos expériences passées, ne vous êtes vous jamais trouvés dans une spirale où vous attiriez « la poisse » ou au contraire des enchainements d’évènements heureux ?
Il n’y a là rien d’hasardeux ni de magique c’est purement scientifique.
Lorsque votre taux vibratoire est bas vous n’accédez pas à certaines possibilités ou expériences et inversement.
Mon propos n’est pas de vous expliquer ces notions de fréquence vibratoire, vous pouvez vous référer aux travaux de Bovis sur le sujet.
Le taux vibratoire en fait détermine votre niveau d’énergie, niveau qui déterminera entre autre votre attitude, qui engendrera votre posture et rentrera en ligne de compte dans vos décisions.
Comme vous le devinez, ce regard sur notre énergie vibratoire 😉est très loin d’être neutre.
Revenons donc à nos deux pôles, nos deux facettes de la même pièce, l’amour et la peur qui contrôlent notre vie.
En fait ces deux énergies s’opposent car elles génèrent des effets inverses. La peur contracte, amenuise, referme, cache ; l’amour ouvre, détend, révèle.
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Revenons à des postures, des réactions que nous avons tous connus dans notre vie personnelle et professionnelle.
La peur donc prend naissance dans notre gouvernance instinctive, dans notre cerveau reptilien, primitif, animal. A notre époque, cette peur ne sert plus guère à nous éviter des dangers d’être dévorés par de grosses bestioles mais plus en réaction à des stimuli d’anxiété, de craintes pour la plupart non fondées et imaginaires. Ces réactions conditionnent nos actions et peuvent s’ancrer dans des croyances pour le coup très limitantes qui serviront de nid à des réactions grégaires et de fil conducteur dans nos relations aux autres, dans le groupe, dans l’entreprise notamment.
Vous comprendrez aisément que ces comportements d’évitement ne serviront pas l’individu bien entendu mais aussi le groupe (les équipes) dans lequel cet individu évolue.
Lorsque cette posture provient d’un leader, les implications sur les équipes sont majeures et le coach qui l’accompagne devra absolument désamorcer ce comportement.
La peur donc n’est utile que pour nous protéger d’un danger, elle nous rassure à court terme mais ne doit en aucun cas devenir un mode de vie.
Parlons maintenant de son opposé : l’amour.
L’amour que l’on a pour soi, pour les autres.
Pour soi, nous touchons là à la notion d’estime de soi, de confiance de facto.
Pour les autres, cela tient à notre façon d’interagir avec le groupe, les équipes, son entourage.
On fait le choix en tant que personne d’opter pour une posture « d’amour » ou une posture « de peur » … elles ne se mêlent jamais mais on peut cependant passer de l’une à l’autre en fonction de son contexte.
Notre vie, nos interactions dans la sphère personnelle et professionnelle sont le résultat de choix que l’on fait, nous sommes les artisans de nos vies.
Ces choix se résument à ces deux postures peur ou amour et en fonction de la facette que vous allez développer, vos vies vont prendre un tournant radicalement différent.
Il faut développer suffisamment d’amour de soi pour ne plus avoir peur des autres. N’oubliez jamais que l’on ne donne que ce que l’on est, que ce que l’on a.
Ces deux « émotions » sont très prégnantes en entreprise et surtout au niveau d’un leader ; en fonction de sa posture il tirera ses équipes vers le haut, les poussera à s’ouvrir, à ouvrir leur champ des possibles, à créer, à inventer, ou au contraire les contraindra, minimisera leurs capacités et la production s’en ressentira sans parler bien évidement de la mobilisation, la co-construction, j’irais même jusqu’à dire l’identité même du groupe.
Ces deux facettes sont identifiables bien souvent par un coach aguerri à ces perceptions, avoir quelques notions de sciences cognitives aident bien évidement et permettent à la personne ou au groupe accompagné de mieux progresser, plus en profondeur et d’ancrer de bons messages qui lui permettront d’apprendre et ensuite de transmettre tant dans sa sphère privée que professionnelle des messages positifs, des messages d’ouverture.
Nous aurions tous à y gagner 😉encore faut-il que l’entreprise se fasse porteur de cette ouverture.
Je pense que dans cette deuxième partie de vie je vais tout mettre en œuvre pour que cela devienne une réalité pour celles et ceux que j’accompagnerai.
Personnellement j’ai choisi mon camp : l’amour … et vous ?
« Chacun de nous a deux choix : nous sommes soit plein d’amour … soit plein de peur. » Albert Einstein.
Auditeur interne chez Crédit Agricole Technologies et Services
1 ansOn a aussi les températures des émotions