Rendez-Nous la France - Isabelle Saporta - Fayard
Objet :
Cet article est le premier d’une série de trois, peut-être quatre. En effet, à suivre, pour éclairer vos réflexions je vous proposerai “Changeons de voie” d’Edgar Morin aux éditions Denoël et “La lutte des Classes au XXIe siècle” d’Emmanuel Todd aux éditions du Seuil, “Capital et Idéologie” de Thomas Piketty aux éditions du Seuil...
Vous pouvez aussi trouver mes précédents articles qui font référence à Claude Lévi-Strauss, Eloi Laurent, Rousseau, Yuval Noah Harari, Elizabeth Kolbert… et dont l’enjeu est de poser des questions sur le monde moderne et notre aptitude à transformer la manière dont nous vivons ensemble. Suivant le thème et l'origine des ouvrages, ils sont en français ou en anglais.
Avertissement :
Cet article n’engage que ma compréhension et n’a fait l’objet d’aucune validation que ce soit de l’auteur ou de l’éditeur. La lecture de cet article ne dispense en rien de lire l’ouvrage original que l’on trouvera dans toutes les bonnes librairies indépendantes au prix de 18 euros.
Le fait de proposer cet article ne signifie pas que je partage toutes les idées de l’auteur. Je m’en sers pour réfléchir et trouver des inspirations. Je propose une brève synthèse en introduction et une conclusion finale. Leurs vocations sont respectivement de formuler une “critique” et de prendre parti parce qu'il n’est pas concevable par respect pour le lecteur et l’auteur de ne pas le faire.
Synthèse :
Isabelle Saporta, l’indignée, n’a pas sa langue dans sa poche et dans son dernier livre, “Rendez-Nous la France” aux éditions Fayard, elle dresse un portrait pour le moins accablant de la classe dirigeante française. Elle appuie là où cela fait mal et même s’il peut manquer ça et là de références ou de preuves, il est difficile de ne pas être sensible à ses arguments et nombreux exemples. Pourtant, il ne faut pas s’attendre à une oeuvre académique mais plus à un panorama des incohérences et dysfonctionnements auxquels nous a habitués notre administration qu’elle juge trop centralisée, incompétente, méprisante...
Parfois, le ton monte et l’exaspération est palpable. Souvent ironique, la journaliste enfonce le clou et ne lâche rien. Elle provoque et cherche l’affrontement. On s’y croirait !
A la fin, même si on comprend l’intention et les souhaits, on n’y trouve que très peu d'opérationnalité. Vous n’aurez pas le mode d’emploi pour que les choses changent ! Certes quelques possibilités sont ébauchées vers la conclusion mais elles peinent à emporter. Certaines injonctions peuvent paraître “simplistes” voire “utopiques” quand d’autres font échos à des tentatives de notre passé qui n’ont pas réussi ou à des serpents de mer agités depuis des décennies.
En conclusion, Isabelle Saporta aurait pu “serrer” davantage les boulons, creuser les possibles, trouver et proposer des ressources afin d’enrichir notre réflexion. Le constat dressé est bien amer. Tout porte à croire que nous sommes dans un entonnoir dont l’orifice étroit est bouché. On retiendra l’effort et la volonté de désenclaver les territoires ruraux et de s’occuper décemment des banlieues, de s’attaquer aux inégalités qui minent notre société. On soutiendra qu’il faut définitivement mettre un terme à tout ce gâchis.
Note de Lecture :
Isabelle Saporta aime la France, sa diversité et ses terroirs. Elle constate les fractures entre la ruralité, les banlieues et les centres urbains denses. Elle reproche aux “énarques, grands de ce monde, éduqués dans les meilleures écoles” leur mépris pour les français et le pays qui est en proie à des fractures profondes. L’élite dirigeante de la France infantilise le peuple et le maltraite. Ils n’entendent pas les souffrances et ne considèrent pas la France “meurtrie” qui s’exprime sur les ronds-points. Ils répriment violemment et vont jusqu’à la mutilation de certains. Ils organisent l’augmentation des fractures qui sont déjà des plaies béantes et opposent les citoyens plutôt que de les rassembler. Ils trahissent les espoirs avec un Grand Débat qui n’aura été qu’une main tendue trop vite reprise et dont il ne sortira que la réforme des retraites. Ils n’ont pas confiance et s’évertuent à vouloir tout contrôler en se plaçant au dessus des hommes et institutions qu’ils administrent. Enfin, ils sont incompétents à organiser l’action collective et à résoudre les problèmes concrets. L’auteur cite, pour illustrer son propos, Jean Gabin dans “Le Président” : “On est dirigé par des lascars qui fixent le prix de la betterave, mais ne sont pas foutus de planter un radis.” Le seul objectif de la “caste” en place est de se maintenir au pouvoir.
Les inégalités, le décalage entre le niveau de vies des élites et le peuple sont devenus insupportables. Les hauts fonctionnaires prennent des positions au sein de cabinets de conseil ou des conseils d’administration de nos grandes entreprises et vivent de leurs interactions confortablement rémunérées avec l’appareil d’État. La technostructure se planque derrière des rapports onéreux rédigés par leurs confrères consultants et experts pour ne pas avoir à faire face aux conséquences de leurs décisions. Au sein de ce microcosme personne ne dénoncera les magouilles car “ils se tiennent tous.” Tout cela aboutit à un processus législatif défaillant qui prend souvent la forme d’une mascarade. Isabelle Saporta cite Thierry Mandon qui précise que le politique “est mort” et que “l’administration est devenue une véritable papauté”. Les lois sont bâclées, s’empilent et finissent par créer un contexte d’insécurité juridique. Changer le système législatif ne suffira pas. Il faudra changer les mentalités de toute la caste, “briser l’entre-soi et le faire à la hache.”
La gestion de la crise sanitaire est révélatrice des dysfonctionnements de l’appareil d’État. La parole publique qui ne pesait pas lourd avant ne vaut plus rien en raison des mensonges. Cette crise aurait pu être l’occasion de collaborations État-collectivités locales. C’est une guerre à laquelle nous avons assisté et l’État a voulu absolument tout gérer. “Au lieu d’une société de la confiance, vous avez réussi à construire une société de la défiance généralisée”. L’exemple de la gestion des masques est commenté. L’exemple des réactifs, pour la réalisation des tests, disponibles chez les vétérinaires et vendus aux allemands en raison d’une législation défaillante et du manque d’autorisations de les utiliser en France, est largement décrit… Les responsables ont peur et pensent davantage à couvrir leurs arrières plutôt que d’assumer leurs fonctions. La stratégie du parapluie fait porter la responsabilité sur les plus bas maillons de la chaîne qui prendront tous les risques. Les responsables passent plus de temps à préparer les procès qu’à s’occuper des problèmes.
Les français sont entravés par cette technostructure qui alourdit tout. L’appareil d’État est coupé de la réalité des concitoyens. La France des 400 000 normes est paralysée. Les comités, conseils scientifiques, réunions interministérielles,... se succèdent et s’empilent. Ils “organisent le chaos, l’immobilisme et la défiance généralisée de tous contre tous.” Les coupes sombres budgétaires dans les services aux personnes les ont vidés de leur capacité à remplir leurs missions. Il s’agit de l’enseignement, de la santé, des forces de l’ordre… Les exemples ne manquent pas. Une étude Harris Interactive du 19 Novembre 2019 met en évidence que 8 enfants sur 10 se retiennent d’aller aux toilettes dans leurs établissements scolaires en raison de l’insalubrité (“parce que c’est sale, parce que ça pue”). Les policiers sont contraints d’acheter leurs menottes, leurs matériels et leur papier toilette. Les services d’urgences se “débattent dans des locaux lépreux et gèrent toute la misère du monde”. Les infirmières oeuvrent dans les odeurs d’urine et de vomi... La pression fiscale dans le pays soulevée par les Gilets Jaunes n’a même pas permis de sauver les services publics. La ruralité a été désertée par les administrations créant des inégalités au sein des territoires et des difficultés quotidiennes pour les habitants concernés. L’État n’est pas visionnaire. Au contraire, il a une très courte vue. Il tente d’appliquer les mêmes recettes que l’économie de marché et sacrifie les biens communs et l’intérêt des générations futures.
La ruralité est abandonnée et le sort réservé aux banlieues est sans doute encore moins enviable. La Seine-Saint-Denis en est un bon exemple avec un établissement scolaire sans toilettes pour 800 filles ! Trois fois moins de lits en réanimation ! Un tiers des habitants qui vivent avec moins de 1060 euros par mois, soit le seuil de pauvreté en France. “Des travailleurs, qui chaque matin, prennent le RER, sans masque, sans protection pour faire vivre Paris.” Dans le même temps, 43% des emplois du département sont occupés par des personnes venant d’autres départements. Le chômage frappe les jeunes à hauteur de 28% pour la tranche d’âge 18-24 ans. 20 à 30% de la population locale a des difficultés à parler le français.
Les banlieues comptent trois fois moins d’élèves en classes préparatoires que le reste du pays. Ces problèmes sont croissants sur le territoire national. 4,5 millions de français ne peuvent pas lire un texte simple. Le faible niveau de qualification des adultes coûte à la France deux points de PIB. “Le seul coût des inégalités d’accès à l’emploi s’élèverait à 150 milliards d’euros, selon le rapport Borloo. Leur disparition permettrait une croissance de 6,9% du PIB. Les effets induits sur les finances publiques se traduiraient par une hausse de 2% des recettes publiques et une diminution de 0,5% des dépenses publiques liées au chômage.” Au surcroît, “les populations trinquent et continuent à vivre dans des conditions insalubres. Pourtant, on continue à les montrer du doigt, à attiser la haine et la concurrence des “délaissés”, comme le dit si bien l’économiste Thomas Porcher, en opposant les territoires ruraux qui pensent être abandonnés au profit des banlieues. Mais tous le sont également, on attise juste la rivalité avec ceux que l’on ne veut pas voir ni aider. Ceux, au fond, avec qui nous avons décidé de ne plus faire société.”
La France a abandonné son industrie qui ne pèse plus que 12% dans son PIB (25% en Allemagne). Les entreprises ont déserté la France en y réduisant massivement leurs effectifs alors qu’elles les augmentaient ailleurs dans le monde. “On a préféré instrumentaliser les populations locales de pays étrangers pour les pressuriser et les payer médiocrement.” L’État devient une compagnie d’assurance en dernier ressort pour un secteur privé à qui on laisse tout faire et notamment reproduire les mêmes bêtises sans régulation. Quand le secteur privé prend un mur l’État socialise les pertes. Les recapitalisations se succèdent pour financer des emplois en dehors de notre territoire. Pour exemple, Renault avec 5 milliards de prêts garantis pour 4600 suppressions de postes en France. Pour exemple, Air France avec 7 milliards de prêts garantis et de 7000 à 10000 suppressions de postes. Notre dépendance aux importations est critique dans de nombreux domaines comme les médicaments dont la Chine produit 80% des principes actifs. Nos normes environnementales, sanitaires et sociales ne s’appliquent pas aux produits importés. Dans le même temps en France, sur notre territoire, l’affaire Lubrizol montre les failles de notre système de contrôle des industries dangereuses. “Le Sénat dénonce les angles morts de la politique de prévention des risques industriels depuis quarante ans en France.” Les industriels n'hésitent pas à recourir au chantage à l’emploi et aux délocalisations pour obtenir des passe-droits. Nous avons bradé nos fleurons industriels sans plus de remords et nous continuons avec les aéroports et bientôt les barrages suite aux pressions de la communauté européenne concernant le quasi monopole d’EDF (80% de l’hydroélectricité en France).
La recherche a été assassinée ! Cela nous disqualifie pour le long terme et met en danger l’avenir et notre positionnement international. C’est notamment le cas dans les biotechnologies. Il ne nous restera plus que le tourisme qui pourrait lui aussi souffrir de la décrépitude du patrimoine que Stéphane Bern tente de restaurer.
Isabelle Saporta parle du plan Borloo pour la ville. Ce dernier propose une nouvelle école de l’excellence, hypersélective aussi, mais qui brasserait davantage les intelligences, la vitalité, la force de nos banlieues et de nos provinces, qui casse le moule et fasse bouger les lignes.
Il faudrait viser le Beau pour faire écho à l’architecte Roland Castro : “plus c’est moche, moins on vote. Plus c’est moche moins on étudie. plus c’est moche, moins on bosse.” L'économie du moche fait perdre de l’argent. Il faut rendre notre habitat plus beau, travailler à davantage de locations intergénérationnelles, innover pour faire émerger de nouvelles solidarités.
Doit-on continuer à jouer avec les mêmes méthodes et maintenir les équipes et joueurs ? Faut-il entreprendre une révolution pacifique ? Comment ouvrir “les portes et les fenêtres de l’excellence pour faire parvenir aux manettes d’autres profils que ceux formatés de la caste.” Ouvrons la démocratie. Conduisons les réformes nécessaires de l’État, simplifions les lois et le mille feuille administratif. Réindustrialisons. Construisons. Inscrivons l’action politique dans le temps long et faisons de notre État un stratège.
Conclusion :
Isabelle Saporta dénonce l’élite administrative qui dirige la France. Il serait à l’origine de tous les maux et l’objet dirigé ne serait qu’une victime. La fin des trentes glorieuses a sonné depuis plus de 45 ans. La France est loin d’être la seule à tenter de sortir son épingle du jeu depuis l’avènement du libéralisme initié par Ronald Reagan et Margaret Thatcher. On ne peut nier l’échiquier international tout comme on ne peut réfuter certaines responsabilités des peuples dans nos démocraties occidentales. Si l’État a pu avoir une courte vue et faire la place trop belle aux défenseurs du capitalisme débridé, les consommateurs qui peuplent la planète au nombre desquels on trouve les français ont à n’en pas douter jouer un rôle. Il est regrettable que l’auteur ne montre pas que le sort de la France n’est pas déconnecté du reste du monde ni de sa propre histoire. D’une certaine manière n’avons-nous pas voulu le monde dans lequel nous vivons ?
De même, l’analyse d’Isabelle Saporta est très dirigée et manque peut-être de précautions notamment eu égard à la différence qu’il faudrait sans doute faire entre le conjoncturel et le structurel. Mêler la crise sanitaire que nous traversons au débat est sans doute un peu manipulateur. Il s’agit peut-être d’un révélateur de dysfonctionnements mais cela ne peut, seul, servir une analyse sérieuse. La France souffre et cela n’a pas l’air d’avoir d’échéance. Traiter la crise est sans doute un préalable indispensable pour reconstruire. Mélanger les deux comme tente d’ailleurs de le faire le gouvernement en place est potentiellement très “casse-gueule”.
Concernant nos élites administratives. Michel Crozier avait déjà travaillé à la réforme de l’ENA. Cette institution a produit de grandes et belles personnes qui ont marqué l’Histoire. Faire le raccourci de confondre l’institution avec ce qu’elle produit est sans doute dangereux. De même, quelque soit leur parcours éducatif les individus ne peuvent être disjoints des structures, des organisations formelles et informelles, des cultures et des routines mises en oeuvre. Les acteurs sont libres et disposent d’une rationalité limitée. Les organisations sont le théâtre de relations de pouvoirs qu’il est important de comprendre. On sait par exemple l’importance des leaders sur les structures, les hommes et les femmes et les systèmes de valeurs qui unissent ou séparent. Faire le procès de la haute administration sans la dissocier de la sphère politique au pouvoir, qui la dirige, engendre de la confusion et conduit à un amalgame malheureux. Isabelle Saporta aborde très peu les processus décisionnels, les méthodes qui permettent d’organiser les débats ou le travail de l’État. Elle reste trop en surface ce qui ne lui permet pas de proposer des pistes opérationnelles.
On peut aussi lui reprocher de tout mettre au même niveau. Une bonne stratégie et donc une bonne analyse ne peut souffrir d’une absence de priorités. Peut-on vivre avec des lois qui ne sont pas opérationnelles ? Les juges et avocats ne s’en accommodent-ils pas au quotidien ? L’industrie a mis plus de 30 ans à se globaliser. Va-t-on raisonnablement penser que nous allons régler le problème sur un temps plus court et sans au préalable mener une réflexion pour définir une vision et un chemin avec toutes les parties prenantes ? Allons-nous reproduire les mêmes erreurs en s’agitant à court terme ou prendre le temps de poser les problématiques et d’y répondre avec la science, la rationalité et les acteurs qui s’imposent ? Est-ce raisonnable de stigmatiser le tourisme dont on pourrait faire un vrai pôle d’excellence rapidement ?... On voit bien que l’on n'a pas encore identifié l’obstacle majeur à la réalisation d’une stratégie qui n’est pas définie et donc qu'il est urgent d'attendre.
Parmi les quelques sujets importants du livre on trouve la démonstration des inégalités avec les nombreux exemples pertinents cités. L'auteur y met vraiment ses tripes et sa sincérité. On peut aussi avoir peur du déclassement du système éducatif français dans son ensemble, de l’échec de l’urbanisme et de la politique de la ville, de la manière dont on traite les banlieues et la ruralité. Les seuils d’acceptation sont largement dépassés et l’intolérable ne devrait plus être accepté. Enfin, pointer ce qu’il advient de la recherche en France est pertinent mais aurait demandé davantage de développements à mon point de vue. C’est un sujet clé dont on parle trop peu et qui conditionne pourtant la place de la France dans le monde futur.
Oui, certains centres commerciaux sont moches comme nombre de cités. Encore une fois il faudra prioriser. On comprend bien qu’aller mettre séance tenante des toilettes pour les filles dans un lycée ne prendra pas le même temps que de traiter le sujet de l’urbanisme dans son ensemble. Faire une révolution pacifique est un oxymore. Comme disait Mao la révolution n’est pas un dîner de Gala. On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs ! La France dispose déjà d’élites, ne pourrait-on pas commencer par les utiliser plus intelligemment. Créer des nouvelles grandes écoles ne va-t-il pas à l’encontre de ce qui est dénoncé lorsqu’il s’agit de créer des nouvelles commissions et autres structures supplémentaires dont on aura tôt fait de démontrer l'inefficacité et les coûts prohibitifs. Ne peut-on pas s’inspirer de ce qui se fait dans certaines écoles au rang desquelles Sciences Po Paris qui a modifié le système d’admission des élèves pour assurer davantage de diversité ? Pourquoi ne pas essayer de faire fonctionner mieux ce que l’on a ? C’est d’ailleurs ce qui préconise Isabelle Saporta et qu’elle oublie trop vite.
Pour conclure, s’attaquer au problème par le haut ne peut pas faire de mal et peut être une condition nécessaire, j’en suis convaincu. Pourtant, c’est bien à la France des banlieues, de la ruralité et des villes qu’il faut parler en proposant un contrat de société, une mission à laquelle chacun devra participer. L’État s’il est un problème ne sera pas “LA” solution. Les solutions seront multiples et c’est le peuple qui les portera dans les urnes, dans ses choix au quotidien, dans les valeurs qu’il choisira et dans les efforts qu’il consentira pour s’affranchir de son égoïsme destructeur et marcher dans la lumière de l’altruisme créatif. Il nous faudra certainement un leader qu’on n'assassinera pas au sens propre comme au sens figuré pour porter le projet (Hommage à Martin Luther King Jr. à qui la phrase précédente fait référence). C’est une condition nécessaire mais non suffisante. Il faudra retrouver la confiance, le respect, l’amour des autres, l’envie de partager plus que quelques euros au détour d’une aumône. C’est au peuple de prendre cette responsabilité. Il sera nécessaire de laisser nos préjugés et d’abattre la haine et la violence de nos vies. Il faudra être davantage généreux. D’ailleurs, n’est-ce pas la qualité principale que nous ne pouvons pas reconnaître chez la plupart de nos leaders actuels ? C’est peut-être à méditer pour les prochaines élections en 2022. Celui qui saura rassembler les français et les faire agir ensemble les uns avec les autres et les uns pour les autres sera celui à qui je donnerai une voix. Pour l’heure, je ne vois que des égoïstes prétentieux aux dents longues, qui savent bien peu pour certains et trop pour d’autres au point qu’ils se sentent obligés de dominer tel des dieux de pacotille dès qu’on leur donne du pouvoir.
Piles à combustible Commission enquête AZF
4 ansCe panorama correspond à ce que beaucoup de citoyens ressentent et vivent . Les "élites" , le jacobinisme , les pesanteurs administratives , sont des freins au bon fonctionnement de notre société, mais il sera long et difficile de faire évoluer les choses . Par contre, ce qu'on peut faire de suite, c'est responsabiliser les citoyens et les élus de terrain ( maires, préfets ...) en leur demandant d'interpréter, en fonction du terrain, les mesures administratives qui "tombent" de Paris..... Ce qui restera régalien, par contre, c'est l'aménagement du territoire à l'échelle nationale. Dégonfler les grandes métropoles au profit des villes petites et moyennes et des zones rurales, ne peut être managé qu'au plus haut niveau car les obstacles sont énormes... Les problèmes de la ruralité et ceux des banlieues ne sont pas du tout les mêmes aujourd'hui. La ruralité est la victime de la mondialisation, mais le Sars-Cov2 va probablement accélérer le virage vers le bio de proximité. Dans les banlieues , par contre le problème est beaucoup plus grave, car culturel ; une immigration massive non acculturée , essentiellement musulmane et travaillée par l'islamisme ...Un autre monde !
Chef d’entreprise chez ANDRE AVIO S.A.S
4 ansMerci et bravo pour ce partage de qualité (comme toujours) !
Enseignant Éco-Droit chez MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSE
4 ansNous avons les mêmes Lectures. J’aime le côté iconoclastes de Todd ! Une interpellation sur les élites formatées.