Salarié ou indépendant ? Les 2 !

Salarié ou indépendant ? Les 2 !

La tendance déjà connue ne fait qu’être confirmée empiriquement chaque année lorsque j’anime des formations pour les étudiants de différents cursus.

C’est assez facile à retenir : sur la vingtaine d’étudiants rencontrés la semaine dernière, une seule envisage d’être salariée.

Est-ce que cela ne concerne que les plus jeunes ? assurément non.

La crise du 1/3 de vie

Une psychologue m’a décrit l’évolution de la moyenne d’âge des personnes qu’elle suivait en bilan de compétences :

·       il y a 20 ans elle accompagnait les quinquagénaires

·       depuis 10 ans elle suit les quadras

·       actuellement la majorité des demandes concernent de jeunes trentenaires

Que s’est-il passé ?

La centralité de la quête de sens : qu’on veuille changer le monde ou changer sa vie, on n’attend plus la « midlife crisis » pour passer à l’action.

A la clé, c’est une furieuse envie d’être indépendant qui prime

Et pour les plus anciens, le discours rejoint celui des générations suivantes avec lesquels ils travaillent.

Issue d’une pression positive : Goût du challenge, envie de ne regretter de n’avoir jamais osé se lancer ; ou négative : usure, dépit, crainte de ne pas retrouver d’emploi à la mesure de ses compétences

Orienter son destin professionnel vers davantage d’indépendance est le point de convergence.

Etre entrepreneur de sa carrière est la nouvelle religion professionnelle pour toutes les générations

Cette réalité est protéiforme :

Certes, créer sa boîte, lancer une activité indépendante est une aspiration fréquente

Mais pour beaucoup, être entrepreneur correspond plus à un moyen plus qu’à une fin.

En effet, être vraiment maître de son agenda et se sentir désaliéné, sont les principales attentes. Il peut être résolu dans un cadre salarial si l’organisation laisse place à une véritable responsabilisation de ses cadres.

Certains voudront pouvoir changer de carrière, pour rééquilibrer leur sphère personnelle sans encourir le jugement de leur premier cercle.

Pour d’autres c’est finalement un « entre-deux »

Les « side projects » se font légion, et occupent de plus en plus de place.

Une véritable alternative compensatoire aux freins rencontrés dans leur cadre professionnel : S’inscrire dans un projet associatif ambitieux, transformer une passion en activité complémentaire, faire du conseil, ou créer une startup.

Il peut donc s’agir d’un programme transitoire -s’essayer avant de changer- ou d’un besoin complémentaire qui s’exprimera durablement.

Les signaux sont forts et la tendance est lourde.

L’entreprise doit méditer sur l’aspiration profonde de ses salariés à retrouver du sens et une forme d’indépendance dans leur action professionnelle.

Plutôt qu’une menace, cette volonté entrepreneuriale peut constituer une véritable opportunité pour les entreprises audacieuses. 


Marilyn EPEE 📱✏

Content Strategist LinkedIn ⤑ Ghostwriting & Stratégie de contenus éthique

1 ans

J'arrive 5 ans plus tard (car je découvre votre profil à l'instant) mais merci pour cet article qui résonne particulièrement en moi en ce moment ! Signé une jeune trentenaire en quête de sens 😅

Olivier Smadja

ADAPTACTIONS - Innovate Right, Market Fast.

1 ans

Très bien vu !

Michel SILVA

Votre expert en formation professionnelle, liée à la sécurité incendie ✅ pour votre protection et celle de votre activité 👍

6 ans

Merci pour cet excellent article ! Amicalement vôtre, Michel https://silcom.fr

Jean-Marie Dupré

Dirigeant/DRH ✊ Révolutionnaire de la formation

6 ans

Tout à fait ! Merci à toi pour ce commentaire

Frédérick Mouvier

Founder, Président @BAOBA_Open Business Agriculture & Secrétaire Général @La Ferme Digitale

6 ans

Merci jean-Marie pour cette réflexion sur l'entre deux 👌une autre manière de voir l'employabilité. A suivre ... Thanks.

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