Les Sept "Piliers" de la Sagesse énergétique
Si vous pensez que nos modes de vie sont problématiques pour l’environnement, il ne suffira pas de vous lamenter pour que les choses s’améliorent. Engagez-vous plutôt dans le concret en adoptant les bonnes attitudes au quotidien.
A ce sujet, je vous propose une cure de sagesse. Elle consiste en des gestes simples qui n’exigent pas que vous renonciez à la Civilisation.
Ce ne sera pas spectaculaire, certes. Mais, si vous allez au bout de cette démarche sans faiblir, d’autres vous suivront certainement. Voici, donc, les sept piliers de la sagesse énergétique :
I - Isolez, Isolez encore, isolez d’abord !
Isoler, c’est certes préserver son confort, mais c’est aussi ne pas gaspiller une énergie limitée. Même si les énergies renouvelables s’imposent progressivement, les matières fossiles, gaz et pétrole, représentent encore 43% de la consommation des logements : leur impact négatif sur l’environnement n’est plus à démontrer. Les autres ressources, telles que le nucléaire ou l’éolien, ont aussi un impact carbone, même si celui-ci est relativement modéré. Il n’y a donc d’énergie réellement propre que celle que l’on ne consomme pas.
II- Ne jetez plus l’argent par les fenêtres ; changez-les !
Dans un immeuble, 50% des déperditions se produisent par la façade. Isoler les murs, c’est bien, mais cela ne suffit pas. La rénovation des baies est une étape indispensable si l’on veut vraiment réduire sa consommation de chauffage. Selon l’ancienneté du bâtiment, une vielle fenêtre laisse passer entre 20 et 30 % de la chaleur d’un logement.
III- L’humidité, facteur énergétique aggravant
L’humidité est un phénomène assez courant dans les logements. Rappelons qu’un air humide possède une masse bien supérieure à celle d’un un air sec. De ce fait, la dépense en énergie pour chauffer un même espace peut varier de façon importante, selon l’hygrométrie. Pour traiter une consommation excessive due à l’humidité, il faut recourir à une ventilation mécanique contrôlée (VMC) qui limitera la présence de vapeur d’eau.
IV- Laisser tomber la climatisation et optez pour l’isolation extérieure !
Vous y avez souvent pensé. Les nuits étouffantes des étés précédents vous ont convaincu qu’il fallait que vous vous procuriez une climatisation. La qualité de votre sommeil et votre bien-être en dépendent. Seulement, voilà, rien de tout cela n’est raisonnable, encore moins cohérent. Les climatisations rejettent elles-aussi des calories, qu’il vous faudra évacuer à l’extérieur, c’est-à-dire dans un environnement déjà en surchauffe.
Optez plutôt pour une isolation extérieure qui interdira que le rayonnement solaire n’élève la température de vos murs. Car autrement, la chaleur se retrouvera infailliblement piégée à l’intérieur de votre logement, par effet d’inertie.
V- Evitez les environnements trop urbanisés
L’inconfort estival est un phénomène bien connu des grandes métropoles que l’on désigne sous le nom d’Ilot de Chaleur Urbain (ICU). Il se caractérise par une absence rafraîchissement de l’air et, ce, même pendant la nuit. Il touche exclusivement les zones fortement urbanisées. Ainsi, on a pu relever des différences importantes de température ( jusqu’à 8°c) entre le centre de Paris et une commune distante de 30 kilomètres. Les ménages habitant les logements non isolés des grandes villes se voient souvent contraints de recourir à une climatisation sous peine d’épuisement.
VI-Configuration du bâti : optez pour un rafraîchissement naturel et zéro carbone
Vous avez projet immobilier ? S’agit-il d’une vente « sur plan » ? Vous pouvez d’ores et déjà savoir si votre futur logement vous garantira un confort acceptable pendant les fortes chaleurs. En effet, les logements dont les baies autorisent le « passage traversant » de l’air pendant la nuit, assurent de facto le rafraîchissement des pièces de vie. Dans ce cas, il y a de fortes chances pour que vous n’ayez jamais besoin de climatisation. Un simple coup d’œil sur le plan, vous permettra de vous faire une idée des qualités thermiques de votre projet.
VII- Faites contrôler vos appareils électriques
Certains appareils électriques peuvent souffrir de contre-performances qui n’induisent apparemment aucun dysfonctionnement. Cependant, la sollicitation excessive des machines à laver, par exemple, peut engendrer des consommations anormales. C’est aussi le cas pour les pompes et les électrovannes des chaudières thermiques. Faites donc régulièrement contrôler ces appareils et le cas échéant procédez au remplacement des pièces usées ou défaillantes. Une bonne maintenance de vos équipements se traduira immanquablement par des bénéfices énergétiques.
Voilà, il s’agit là de principes simples, à la portée de tous, qui comptent autant que les grands ajustements stratégiques à l’échelle du globe. Mais le « petit pas » que vous ferez en accomplissant ces actions, sans être ostentatoire, en dit long sur le sérieux de votre engagement. Pendant que d’autres se gargarisent de vaines résolutions toujours remises à plus tard, préférez l’écologie du réel à celle du spectacle.
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2 ansJe partage ton point de vue : penser à demain, c'est bien, mais agir dès maintenant, c'est mieux! 🏗