Septembre ...mois charnière pour 2016 en bourse

Septembre ...mois charnière pour 2016 en bourse

Un mois de Septembre charnière.

Après un été calme sur le plan boursier, le mois de septembre pourrait être déterminant pour donner le « ton » de la fin d’année. Les banques centrales ont largement contribué à soutenir les marchés cet été et ainsi, contrairement aux mauvaises habitudes de ces dernières années, les indices ont finalement peu bougé en juillet et aout.

Beaucoup d’événements sont attendus et surtout nous pourrons voir si les tendances économiques se poursuivront ou non. Dans les points à suivre en septembre : le Brexit, certains commentateurs commencent à dire que finalement le Brexit n’a pas l’impact négatif redouté. L’argument se retourne aussi : si les anglais ont voté c’est bien pour qu’il y ait des changements….Il faudra voir sur la durée. En attendant, 2 faits sont patents. La livre a baissé de 10% en deux mois, provoquant un appauvrissement d’autant de la population anglaise… parallèlement l’immobilier britannique a lui aussi reculé de 5 à 15% en 2 mois. Ces deux faits sont incontestablement mauvais pour les anglais même si la baisse de la livre a mécaniquement provoqué un petit rebond des exportations. La série d’épisodes sur le Brexit va connaitre de nombreux rebondissements.

Sur le plan politique la rentrée va aussi être riche en événements. Les deux plus importants vont se situer en Italie et aux Etats-Unis. En Italie le référendum sur l’organisation politique est déterminant pour le premier ministre M.Renzi. S’il était battu il est probable qu’il démissionne ce qui générerait des incertitudes politique en zone Euro. Aux Etats-Unis, la campagne va entrer dans sa phase critique. Trump ou Clinton ? Les marchés pourraient être chahutés, même temporairement au gré des épisodes de cette bataille.

Autre sujet clé de la rentrée : les banques en zone Euro. L’enjeu est majeur. Sans système bancaire assaini, il ne peut y avoir de reprise du crédit sain et durable. Les marchés ont donné un peu de répit aux banques cet été. Une solution durable devra être trouvée pour avancer. Les enjeux sont de taille. Les banques italiennes à elles seules totalisent 360 Milliards de créances « douteuses » Il faudra, à un moment donné, agir :

- Pour recapitaliser les banques les plus saines.

- Démanteler dans l’ordre les plus fragiles.

- Recentrer les banques systémiques sur leur cœur business.

Dans ce contexte, bien sûr, les banques centrales seront scrutées dans leur moindre fait, gestes et paroles. Depuis la crise de 2008, les banques centrales ont agi pour éviter que l’économie sombre en dépression. Chacun sent désormais que ce type de politique d’injection de liquidités massives touche ses limites voire est même contreproductive. Les banquiers centraux lancent depuis quelques semaines des appels de plus en plus clairs vers les responsables politiques pour leur enjoindre de prendre des mesures de relance des économies. Les plans de « relance » sont désormais dans les esprits, même si les formats ne sont pas clairs. L’idée est toujours la même : relancer l’économie via des investissements aujourd’hui en panne dans beaucoup de pays.

Notre conviction est que les tendances actuelles devraient se poursuivre : la croissance devrait certes rester relativement modeste mais cela permet à de nombreuses entreprises de poursuivre leur développement en particulier les petites et moyennes. A partir de la semaine prochaine nous passerons en revue quelques titres qui nous paraissent intéressants dans une optique d’investissement long-terme.

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