Si je vous dis de NE PAS PENSER à un éléphant rose pendant 1 minute, à quoi pensez-vous ?
Dans les cours d'hypnose, à l'issue de cet exercice, désormais classique, la quasi-totalité des participants disent avoir pensé à un éléphant rose. Quant à ceux, très rares, qui n’y ont pas pensé, ils expliquent avoir focalisé leurs pensées sur autre chose. Que conclure de cette expérience?
Notre cerveau entend-il la négation?
Pour Paul Watzlawick, psychanalyste junguien, parmi les mentors de l’Ecole de Palo Alto, « l’inconscient n’entend pas les négations ». Mais le mot inconscient décrit-il une réalité, et si oui laquelle, chaque « école » en ayant sa définition. Cet inconscient « entend-il », au sens commun du terme ?
D’autres diront qu’il est trop tard pour supprimer une représentation ou une idée que l’on vient d’évoquer. Les exemples fourmillent :
- Quand vous dites à un enfant qui va chez le dentiste pour la première fois « N’aie pas peur, ça ne fait pas mal », jusque-là il n’y pensait pas, mais maintenant il y pense…
- Vous rendez visite à une amie qui vient d’accoucher. Elle est ravie de vous voir. C’est alors que vous lui dites « Alors, tu n’as pas eu trop mal ? », la ramenant ainsi à un moment passé bien moins agréable à vivre que le moment présent qui s’annonçait plutôt joyeux…
Pourquoi évoquer le contraire de ce qu'on veut?
Finalement, chacun de nous vit très banalement des moments tels que : « Je ne dis pas cela pour te vexer, t’ennuyer, te contrarier, te blesser » ou « Je ne t’en veux pas » ou encore « Je ne dis pas que c’est de ta faute », « Je ne dis pas que tu l’as fait exprès, que tu es moins bien qu’elle… », « Ce n’est pas de ta faute », « Tu n’es pas méchante, pas grosse, pas bête, pas laide »... Mais au fond, quel ressenti induisons-nous ou gardons-nous de ces paroles?
On peut effectivement se demander pourquoi évoquer le contraire de ce qu'on veut assorti d'une négation ? Pensons-y dans notre façon de communiquer au quotidien. Apprenons à parler de ce qu’on veut plutôt que de ce qu’on ne veut pas. C'est d'autant plus important dans la relation de soin où les patients qui nous arrivent sont "déjà" en souffrance. Parler de l’augmentation de son « confort » à un patient douloureux plutôt que de la diminution de sa « douleur » lui amènera un ressenti très différent…
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5 ansTrès vrai! Pas facile à en changer....au début ;-)