Travailler et cuisiner
Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je ne vous parlerai ni de physique, ni du droit du travail, ni de réindustrialisation, mais tout simplement de… bouffe.
Je lis - parfois même sur LinkedIn - et j’entends les lamentations sur le pouvoir d’achat. Justifiées sur le plan de l’énergie, pas toujours sur le reste. Et j’observe aussi ce que les gens de toutes les catégories sociales achètent dans ce melting pot qu’est un supermarché.
Je regarde les prix, tout simplement parce que quel que soit le revenu, payer trop cher n’a aucun charme. Eh oui, je suis exigeant, curieux et... économe!
Plats cuisinés (aïe, la date de péremption), pizza congelée aux streptocopes soigneusement conservés sous cellophane, frites bien grasses (à l'huile de quoi déjà?) également congelées, vinaigrette toute faite doublant de prix au passage, sodas hyper sucrés, biscuits surchargés en confiture, chocolat, nutella et j’en passe (soi-disant “ les enfants n’aiment que ceux là ”). Allons-y pour les crevettes au curry provenance Amérique du Sud (Tant pis pour les escherichia coli comprises dans le prix, on fera un procès si jamais...), les délicieux sushi sous vide au saumon nourri aux farines animales, la sauce bolognaise à la composition incertaine, les brochettes marinées (un peu d’huile d’olive, d’herbes de Provence ou de curcuma… et hop! le prix s'envole...), la pâtisserie gorgée de crème sous plastique, miam! super pour le tour de taille! Les yaourts à ceci et cela (pour trouver un yaourt nature et sans sucre, bonne chance).
Je vois certains acheteurs très concentrés, smartphone à la main pour vérifier soigneusement le nutriscore de leur préparation préférée, et je me marre.
J’achète frais, je regarde ce que j’achète, le prix, et pour cela, pas besoin de nutriscore. Je vais aussi comme tout le monde au restaurant, et je me désole devant mon assiette, tant la sauce achetée par 10 kg chez Metro est détectable. En Italie, je suis devenu accro au slow food. Essayez, vous verrez…
J’entends aussi les justifications ou injonctions diverses: les vegan prosélytes, qui n’ont d’autre solution alimentaire que la nourriture hyper transformée.
Le bio, alibi à tout, même quand c’est immangeable: viande dure, légumes insipides. Le bio je trouve, le bon aussi, le bio-bon je cherche...
« Arrêtez de stigmatiser les pauvres! », alors même que je vois les bobos en scooter se précipiter à la caisse du thaï près de chez moi sans même enlever leur casque pour prendre leur sac kraft pour deux à 45€ en click and collect.
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J’entends aussi dire que cuisiner, c’est trop cher. Allons donc… Allez-vous nous faire croire qu’un bœuf-carottes fait maison est plus cher que l’équivalent en boite ou congelé? Chiche... Ou que la vinaigrette toute faite, c’est moins cher que Huile-Vinaigre-Poivre -Sel en 30 secondes à la maison? Arggg c'est vrai certains veulent de la moutarde avecx...
Enfin, l’argument qui tue: « J’ai pas l’temps, je bosse, moi. » Ben voyons, les autres, non.
Ma mère travaillait, elle cuisinait pour nous, et elle m’a transmis le goût de cuisiner. Apprendre à cuisiner, c’est simple. Si on ne sait pas, c’est même plus simple qu’autrefois: Il suffit d’aller sur un site web, comme Marmiton.org, ou 750g, ou Giallo Zaferano, ou Cucina Italiana, et de sélectionner les recettes les plus simples. C’est aussi plus simple que de commander des sushi frelatés qui arriveront à votre 3ème étage dans Boboland grâce à un pauvre hère à vélo payé au lance-pierres, qui se fera engu… en prime par vous, le bobo de service parce qu’il a 15mn de retard.
Vous bossez, la bouffe est trop chère? Où est le problème?
Nombre de plats simples délicieux et sains se cuisinent en moins de 15mn, et vous pouvez même regarder votre série Netflix préférée en même temps! Ou alors, vous pouvez vous faire un bœuf-carottes de 2 kg pendant le WE, un lapin chasseur, un poulet roti qui vous fera deux repas, une soupe de légumes moulinée en deux coups de mixer dans la cocotte minute. Faites chabrot, ou mettez en plus une noix de beurre, ou une cuillerée d'huile d'olive dans votre assiette. Vous pouvez même en congeler les ¾; vous verrez, réchauffé c’est encore meilleur.
Non seulement cuisiner c’est compatible même avec un travail à raison de 60h par semaine, mais c’est un bienfait. Vous faites quelque chose de plaisant et de relaxant pour vous-même et vos proches, pour la planète si c’est votre objectif, et… çà fait du bien!
Travaillez, et cuisinez!
Bon appétit!
Consultante Diversité & Inclusion (D&I) : Formations, ateliers, conférences (digital & présentiel) - Coprésidente ANDRH Côte d'Azur - Fondatrice B2B consulting RH - Mettons l'inclusion en action !
2 ansWhaou, je suis la 1ere femme à commenter ton post Reynald ! Ben oui, même si je n'aime pas le bœuf carotte 😉 ni d'ailleurs cuisiner de maniere generale, je suis (pour une fois 😊) entièrement d'accord avec toi Et ouf, mon mari aime et sait cuisiner, ça me sauve !😃 PS : de mon côté, je suis extrêmement douée pour faire les courses-frigidaire, ça équilibre !
Conseil et assistance sur mesure aux entreprises.
2 ansLa cuisine, tout comme par exemple la musique ou la langue, caractérise le degré de civilisation d’un peuple. Malheur aux barbares.
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2 ansCouldn’t agree more! Dis-moi comment tu te nourris, je te dirai qui tu es…
professeur de chaires supérieures retraité. Dernier poste : Cpge PC* au lycee du parc Lyon
2 ansJ'en rajouterai "une louche" en précisant que les études épidémiologiques ont montré que l'explosion des Maladies Inflammatoires Chroniques de l'Intestin, particulièrement les pays où ces maladies étaient inconnues, est due aux aliments transformés. Plus c'est simple plus c'est sain. Bref, si certains veulent fabriquer des burgers à base d'insectes ils n'ont qu'à bouffer des cafards.
Architecture Fonctionnelle & Intégration Numérique/Physique chez PSA Peugeot Citroën
2 ansCuisiner : c'est de la Chimie appliquée où le champ des innovations est infinie dans toutes les directions