Travailler son estime de soi et réussir ses échecs.
La nouvelle année est là, alors il est temps de prendre les devants pour commencer à améliorer sa vie!
Maintenant que nous avons vu ce qu'était l'image de soi, nous allons commencer à travailler sur l'estime que l'on a de soi. Mais comme Rome ne s'est pas faite en un jour, nous allons y aller étape par étape. Nous allons commencer par nous fabriquer un état d'esprit positif.
Attention, il n’est pas question de mélanger pensée positive et état d’esprit positif. La soit disant pensée positive telle qu’on en entend parler à droite et à gauche par les marchands de bonheur un peu partout sur le net peut avoir un effet destructeur bien plus que salvateur sur une personne. Par exemple, se répéter chaque jour “je vais maigrir” alors que l’on continue à manger des cochonneries en quantité et que l’on voit les chiffres sur la balance augmenter sans cesse peuvent très rapidement amener à un constat d’échec morbide n’offrant plus aucune chance de salut.
Essayer d’arnaquer le cerveau en lui balançant des formules magiques ne marchera pas, et il vous le rappellera sans cesse. Il ne suffit pas de se dire chaque jour “Je suis meilleur que Ronaldo” pour être sûr d’avoir le ballon d’or alors qu’on passe ses journées à regarder des séries sur Netflix. Quand vous serez au bord de l’avc au bout de 5mn de jeu avec vos copains et qu’ils riront de vous alors que vous arriviez le cœur vaillant persuadé de faire des retournés acrobatiques, vous risquez de ne plus jamais avoir envie de chausser vos crampons, même pour rigoler.
C’est pour cela qu’il faut travailler un discours positif personnalisé. Par exemple, au lieu de se dire “ je vais maigrir”, il faut s’adresser à soi-même en se donnant les clés de sa propre réussite, le “programmer”.
Une des premières choses à faire, c’est de se donner un objectif “à date”. Si voulez maigrir, prenez un agenda et dites vous “je veux avoir perdu 3 (ou 5 kilos ou ce que vous voulez ) kilo à la fin du mois”, et notez au 30 du mois (sauf si vous vous dites ça le 25 bien entendu!) “- 3 kilos sur la balance!”. L’objectif doit être réaliste, ne surestimez pas vos capacités!
Ensuite, chaque jour, donnez-vous une mission. exprimez la par écrit ou répétez-vous le à voix haute avec des mots qui vous ressemblent, de la manière dont vous aimeriez que l’on s’adresse à vous et surtout, formulez le au présent et à l’affirmative. “Aujourd’hui, je vais me servir une seule portion!”, “je vais prendre plaisir à me préparer un menu sain avec des choses que j’aime”, “cette fois-ci, je vais me concentrer sur le goût des aliments avec juste un peu de sel et de poivre” ou encore “je vais mettre mes baskets et aller marcher un peu, peut être même que si le cœur m’en dit, je vais courir” etc...
Chaque mission accomplie se devra d’être célébrée en se félicitant “je suis fier de moi, j’ai assuré!” ,”Comme quoi je suis capable de tout en m’y prenant bien!” etc... cela aura pour effet de transformer chaque petite victoire en réussite et de se donner des objectifs de plus en plus prestigieux que l’on sera capables d’accomplir. Inconsciemment, nous aurons permis à nôtre cerveau de nous faire confiance et celui-ci nous armera des outils nécessaires à la réalisation de nos objectifs car il saura que “c’est possible” et nous aura accordé la confiance qui nous manquait.
Autre chose importante, apprenez à ne retenir que le positif et chassez le négatif d’un revers de la main. Si vous avez marché 10mn, dites-vous “cool, j’ai marché 10mn! Demain ce sera 15!” par exemple. Et vos objectifs ne regardent que vous et ceux qui sont en mesure de vous encourager. Faites ce que vous avez à faire en vous rendant compte qu’à vous-mêmes! Et une fois encore, utilisez des mots qui ont du sens pour vous, ne répétez pas en boucle les phrases des autres, trouvez vôtre propre voix !
Il est possible de ne pas atteindre un objectif que l’on s’était donné. Grande nouvelle : ce n’est pas grave. Il suffit d’analyser son échec et de se parler à soi-même de la meilleure des façons possibles. Parce qu’on se connait hein? nous allons très facilement vers la solution radicale à base de “j’avais prévu de marcher 30mn et j’ai tenu que 10, je suis vraiment qu’un gros sac à merde!” ou encore “Putain! j’ai encore graillé comme un gros porc, tu m’étonnes que j’arrive à rien dans la vie, je suis qu’une putain de sous-merde!”... et j’en passe des bien pires que ça! Un échec ne doit pas remettre en question votre valeur en tant qu’être humain!
En faisant cela, on assassine petit à petit ses propres capacités à un point que l’on imagine même pas. Et selon le temps depuis lequel cela dure, le travail à faire pour s’accorder sa propre confiance n’en sera que plus difficile. Mais c’est normal, nous ne sommes pas objectifs envers nous-mêmes (voir l’article sur l’image de soi), nous sommes très durs. De plus, on a peur de la réaction des autres et on se compare forcément à ceux qui réussissent là où nous avons échoué. Mais il y a des choses simples à faire pour changer cela.
Pour commencer, ne vous résignez pas, ne baissez pas les bras. Commencez par prendre du recul et analyser objectivement vôtre échec, seul. Pourquoi ai-je échoué? Mon objectif n’était-il pas trop élevé? Ai-je réellement fait ce qu’il fallait pour y arriver? Ai-je utilisé tous les outils à ma disposition? Est-ce vraiment ce que je veux faire?
Il faut se rendre compte que si l’on se force à faire quelque chose, il y a de grandes chances que l’on échoue; qu’on le vive mal et qu’on finisse “par péter les plombs”. Choisissez donc des objectifs en accord avec vos aspirations profondes et non pas en accord avec ce que les gens ou la société attendent de vous, vous valez mieux que ce qu’ils imaginent et surtout vous êtes différents de ce qu’ils attendent. Faites-vous plaisir, vous en tirerez une bien meilleure motivation pour vous accomplir et devenir une meilleure version de vous-mêmes.
Il faut mettre toutes les chances de son côté pour atteindre ses objectifs, utiliser tous les outils disponibles, s’adresser aux bonnes personnes ou encore s’inspirer des meilleurs. Si par exemple vous voulez courir le 10km en moins d’une heure, alors que vous mettez une 1h15, fixez-vous un objectif à long terme puis des “objectifs étapes” : s’inscrire dans un club pour obtenir les conseils d’un coach, copier à vôtre niveau les exercices de champions, et se mettre dans leur état d’esprit. Vous ne pouvez pas courir comme Bolt mais vous pouvez penser comme lui. Cherchez au fond de vous tout ce qui pourra vous donner envie d’atteindre un objectif donné : rentrer dans cette tenue, montrer que tout est possible à vos enfants, montrer aux autres que même si vous avez commencé avec moins qu’eux vous pouvez aller plus loin, cherchez vos points communs avec leur histoire, cela vous permettra d’avoir un modèle motivant.
Enfin, entourez-vous de gens qui vous tireront vers le haut et qui ont un regard bienveillant. Attention, je ne vous dit pas de rayer des gens de vôtre vie mais de retenir le positif et de rejeter ce qui ne vous fera pas avancer. Acceptez avec gratitude les “je sais que tu y arriveras!”, “c’est courageux ce que tu fais” et autres “j’ai confiance en toi” et n’écoutez pas les “genre tu fais un régime! On sait très bien comment va finir le pot de nutella!” ou encore les “c’est impossible”. Fuyez aussi les gens qui veulent vous donner des conseils et des objectifs si ils ne sont pas légitimes comme le pote fana de course qui pense pouvoir faire de vous un champion en 3 semaines alors que les seules fois où vous courez c’est pour aller aux WC durant les périodes de gastro.
Pour résumer tout cela, commencez par vous fixer de petits objectifs réalisables et félicitez-vous pour chaque petite réussite. Chaque petite réussite mènera vers une plus grande et vous finirez par accepter que vous êtes capable de tout. Analysez objectivement chaque échec pour en faire une victoire sur le prochain objectif. Trouvez votre voie et votre voix, n’écoutez que ceux qui seront un moteur pour vous et mettez toutes les chances de votre côté.
Et le plus important c’est de toujours relativiser vos réussites et vos échecs par la phrase suivante : “Je vaux mieux que toutes mes réussites et mes échecs. Je veux juste être une meilleure version de moi même, rien ne m’est impossible.”
En bonus, vous créerez une véritable dynamique de bienveillance et de réussite autour de vous car quoi de mieux pour avoir envie de réussir que de voir quelqu’un de proche, que ce soit au travail ou à la maison, qui réussit ce qu’il entreprend ou qui ne baisse pas les bras? C’est un formidable moteur pour tout le monde!
Je rajoute ceci qui est très important pour analyser convenablement ses réussites et ces échecs. Ces conseils proviennent de Sébastien Thomas qui est préparateur mental pour athlètes de haut niveau.
Débriefer
Le débriefing est donc une prise de recul par rapport à une situation vécue ou en train d'être vécue. Pour être efficace, le débriefing d'avant ou d'après la situation doit :
• être rédigé avec sérieux. L'écrire permet de rendre visibles les informations (points positifs et axes d'amélioration), de revenir dessus régulièrement et de visualiser les progrès ;
• être précis ;
• être mesurable, c'est-à-dire s'appuyer sur des critères d'évaluation objectifs ;
• être positif ;
• être factuel, c'est-à-dire s'appuyer sur des exemples concrets ;
• être équilibré entre les points positifs et les axes d'amélioration ;
• intégrer les moments clés de la situation, ces moments qui ont fait basculer la situation positivement ou négativement ;
• comporter des solutions et un plan d'action à intégrer dans votre programmation ;
• être fait régulièrement, si ce n'est quotidiennement. Il n'a pas besoin d'être obligatoirement long pour être efficace. Un petit feed-back de la journée avant de vous coucher est excellent s'il répond aux critères ci-dessus.
Et ceci peut être appliqué à vôtre vie de tous les jours, au travail etc... en adaptant à votre façon de penser car chacun à notre manière, nous sommes des athlètes de la vie quotidienne.
Enfin, n’oubliez jamais de vous faire plaisir et de faire plaisir !