Un diagnostic et une prise en charge à revoir dans les dysthyroïdies

Un diagnostic et une prise en charge à revoir dans les dysthyroïdies

Les recommandations de dépistage et de prise en charge des dysthyroïdies sont souvent mal appliquées.

2 % des Français souffriraient de dysthyroïdie, avec une prévalence largement supérieure chez les femmes que chez les hommes (40,3 sur 10 000 contre 7 sur 10 000), du fait principalement des changements hormonaux au cours de leur vie (grossesse, post-partum, ménopause).

Hypothyroïdie : améliorer la pertinence des prescriptions

Le diagnostic d’hypothyroïdie est complexe en raison de la non-spécificité des signes cliniques : fatigue, frilosité, constipation récente, prise de poids modérée, ralentissement psychomoteur, dépression inexpliquée, crampes, troubles du cycle menstruel… Le phénomène peut s’expliquer par un traitement par amiodarone ou lithium, une exposition à de l’iode radioactif, des antécédents personnels ou familiaux de maladie auto-immune, un syndrome de Down ou un syndrome de Turner, une chirurgie de la thyroïde. Le diagnostic doit toujours être confirmé par un bilan hormonal, avec deux dosages de la TSH espacés dans le temps. « Attention à la sur-prescription ! Il faut faire des examens en cascade : TSH, puis, si elle est anormale, T4 libre, puis T3 si besoin », a précisé le Pr Françoise Borson-Chazot, PH-PH au sein du service d’endocrinologie, de diabétologie et des maladies métaboliques des Hospices civils de Lyon (HCL), aux Journées nationales de médecine générale le 13 octobre. Le traitement de référence est la lévothyroxine après dosage de TSH (…)

Hyperthyroïdie : limiter le recours à la chirurgie

L’hyperthyroïdie primaire a pour causes principales la maladie de Basedow, le goitre multinodulaire toxique et l’adénome toxique. « L’hyperthyroïdie gestationnelle transitoire concerne 2 % des grossesses au 1er trimestre et régresse en 2e partie de grossesse », a décrit Dr Hélène Lasolle, endocrinologue à l’hôpital Louis-Pradel à Bron (HCL). Là aussi, les symptômes ne sont pas spécifiques : palpitations, essoufflement, fatigue, faiblesse musculaire, nervosité, anxiété, irritabilité, tremblement des extrémités, troubles du sommeil, perte de poids, accélération du transit…

Le diagnostic repose sur l’interrogatoire du patient (antécédents de maladie auto-immune, médicaments et/ou compléments alimentaires, infection ORL, symptômes compressifs, grossesse), sur un examen clinique approfondi (poids, rythme et fréquence cardiaques, pression artérielle, auscultation, examens thyroïdien, oculaire, neuromusculaire, cardiovasculaire, cutané) et des dosages en cascade.

Un premier épisode de maladie de Basedow se traite par thiamazole ou carbimazole en première intention (…)

Muriel Pulicani

Article complet à lire sur Egora-Le Panorama du Médecin.

Muriel Pulicani

Journaliste scientifique et + | Secrétaire de rédaction

1 ans

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