Utiliser son stress pour plus de performance

Utiliser son stress pour plus de performance

Intégrer SCBS du Groupe ESC Troyes, c'est relever le défi des concours. Nos futurs étudiants sont alors confrontés à de hauts niveaux de stress. Cet article vise à éclairer cette notion scientifique afin de vous donner des conseils et des méthodes pour lutter efficacement contre le stress.

Introduction

La conceptualisation du stress apparaît dans les années 1925. Hans Selye le définit alors comme l'ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s'adapter à un événement donné.

Dès cette époque, les notions de variation de contexte et de pertes de repères sont mises en exergue. En d'autres termes, le stress est une réponse spécifique à un bouleversement qu'il soit d'ordre physique, visuel, conceptuel... Notre organisme réagit à des stimulus. Selye (1956) met en avant un mécanisme d'adaptation. Il met en avant un syndrome réactionnel composé de diverses phases consécutives. Ces réactions de stress auraient pour but la suppression des déséquilibres biologiques afin de recréer l'environnement initial. Il conclut alors que le stress est composé de plusieurs typologies de stress renvoyant à un stress négatif ou positif.

Cette perception reste minimaliste pour expliquer le fonctionnement complexe qu'est le stress.

Rendre le stress performant

Le stress est une légende urbaine au sein de beaucoup d'esprits. Il semble incontrôlable et pour de nombreuses personnes, le stress arrive d'un coup. Cassons ces stéréotypes qui renvoient à de fausses idées.

Tout d'abord le stress est bon pour la performance. A un certain niveau !

C'est là le point le plus important. Le stress VARIE de manière continue et n'arrive pas d'un seul coup. Cette variation peut être accélérée via le nombre d'éléments stresseurs ou encore l'intensité de ceux-ci. Mais, la variation du stress respecte une courbe (cf. schéma ci-dessous).

A noter qu'Hardy et Fazey, en présentant leur modèle de la catastrophe (1987) propose un concept tridimensionnel prenant en compte l'état d'anxiété cognitive, l'éveil physiologique et la performance. Ce modèle suppose qu'une augmentation de l'éveil physiologique permet un accroissement de la performance. L'existence d'une zone catastrophe permet de mieux conceptualiser un phénomène de blackout expliquant ainsi nombre de comportements irrationnels chez l'humain, lors de situations très stressantes. Ces conséquences sont multiples (perdre ses mots, rester inerte, agressivité, etc).

Dans la continuité de ses études, Hanin (1986) va proposer l’existence d'une zone optimale de fonctionnement. En d'autres termes, l'individu atteindrait sa performance à un certain niveau d'anxiété. Nous pouvons donc conclure que gérer son stress revient à agir sur cette variation.

ATTENTION : Hanin (1999) insiste sur ce que ce que je nommerais la résistance au stress et sur le fait que cette dernière soit individuelle. Par conséquent, la connaissance de soi est prépondérante.

Cependant, nous n'avons pas encore donné de conseils permettant de mieux maitriser cette variation. Les conseils que je vais vous donner vous demanderont peut-être l'intervention de professionnels.

Lutter efficacement contre la variation du stress :

1) Minimisez le nombre d'éléments stresseurs (avant une épreuve, faites le vide autour de vous et pratiquez une activité non stressante, voire ludique)

2) Contrôlez votre respiration. Un corps qui se détend est un message positif pour le cerveau

3) Maitriser votre temps (la prise de repère est un accès au contrôle)

4) Soyez le plus technique possible (la concentration technique minimisant les émotions et diminuant l'éveil psychologique)



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