Qu'est-ce qu'un coaching digne de ce nom ?
Mon essai et manuel de coaching et de PNL est enfin sorti dans les bonnes librairies et sur Amazon.
Le coaching n’est pas toujours facile à distinguer des autres formes d’approches thérapeutiques. Quelques différences partielles :
- il est focalisé sur un changement rapide, constatable dans les résultats des clients, dans leur expérience vécue.
- comprendre son problème, ou rendre consciente une supposée expérience traumatique originale, ne sont pas des préalables.
Ce qui compte est comment les personnes organisent leur expérience dans les contextes problématiques. Ceci est déjà connu. Je voudrais ici insister sur deux caractéristiques qui sont moins souvent évoquées :
- le coaching répond à un conflit intérieur
Les « problèmes » pour lesquels nous intervenons en coaching (stress, insomnies, peurs, etc.) ne se conçoivent pas isolément. Ils sont en conflit avec les comportements dominants de la personne dans les contextes où le problème se manifeste. Ils sont des objections aux comportements dominants de la personne, objections qui ne sont pas, ou mal, prises en compte. C’est la raison pour laquelle les clients en coaching sont incongruents : ils expriment des messages contradictoires, à la fois veulent et ne veulent pas ce qu’ils font aujourd’hui.
Le coaching est efficace lorsque l’objection est reconnue comme légitime, et que ses exigences sont intégrées pour faire émerger de nouveaux comportements.
La « peur » par exemple peut être le signal d’un danger potentiel. Tant qu’elle n’est pas écoutée, elle se manifestera. Lorsque j’ai passé mes premiers entretiens pour être embauché comme consultant, j’avais parfois « peur ». Après m’être d’abord remis en question, j’ai ensuite compris (après avoir été embauché dans un environnement qui me convenait très bien) que cette « peur » me signalait des entreprises, des styles de management, des personnes, qui auraient été toxiques pour moi.
Quel est le message ? Comment puis-je l’intégrer ?
Le symptôme est utilisé comme un signal d’alarme : le coach, au lieu de désactiver l’alarme (comme souvent le demande le client), ce qui serait dangereux, s’emploie à attirer l’attention du client sur le vrai problème, le feu, pour que ce soit ce dernier qui fasse l’objet de l’attention et des efforts du client.
Pour prendre un exemple plus thérapeutique, la dépression n’est pas le vrai problème. Elle est aussi le message. Le vrai problème est que la vie du client est insatisfaisante depuis trop longtemps et sans espoir de mieux. C’est là qu’il faut se focaliser pour faire disparaître la dépression durablement.
Lorsqu’il est réussi, le coaching est ainsi fondamentalement une remise en question de la façon dont les clients considèrent leurs « informations internes », en particulier celles qui résultent des processus d’évaluation inconscients, et s’expriment dans des tensions, émotions, sentiments, comportements compulsifs, absences de motivation, etc. ou au contraire des sensations spontanées de bien-être, joie, validation, etc.. Une question épistémologique est donc au cœur du processus de coaching : qu’est-ce qui nous donne un « savoir » sur le monde ? Seulement nos analyses conscientes et volontaires, ou aussi nos réactions spontanées « irrationnelles » ?
Ces réactions spontanées font partie de notre accès intelligent au réel : si nous les ignorons, nous nous coupons aussi d’une partie du réel, nous nous retirons d’une partie de l’expérience. Comme un PDG qui ne consulterait que certains directeurs et directrices pour manager son entreprise, et ignorerait tous les autres.
- le coaching remet en question la façon dont nous nous organisons à un niveau inconscient
Le coaching ne peut pas se cantonner à la sphère consciente et volontaire d’organisation du comportement. C’est d’ailleurs parce que le client a échoué à ce niveau-là, qu’il vient nous voir. S’il avait pu changer par la discipline volontaire son problème (arriver à dormir, à contrôler son anxiété, ses colères, etc.), ce serait déjà fait. Donc expliquer, donner de simples conseils, discuter, … sont très insuffisants.
Les outils du coach sont donc conçus pour activer les processus spontanés et inconscients de résolution de problème du client. Par exemple : assurer la pleine réceptivité du client (techniques dites de "rapport"), ou l’amener à faire l’expérience de nouvelles manières de vivre les contextes problématiques, concrètement, pas juste mentalement, mais aussi physiologiquement, avec ton son corps (techniques du langage hypnotique, d'assignation de tâches, de la conception de métaphores qui « touchent » la personne, de création d’états de haute performance).
L’objectif final est que le client puisse faire émerger, aux niveaux inconscients surtout, de nouvelles solutions comportementales, de nouvelles attitudes, de nouvelles émotions, qui prennent en compte toutes les exigences, y compris celles du « symptôme ».
Il est ici utile de rappeler que notre rapport au monde est principalement géré par des processus involontaires et inconscients : quand nous percevons par nos sens, quand nous portons des jugements (quand vous trouvez un discours, un livre, une personne passionnante, est-ce une raisonnement conscient, ou une évidence qui émerge spontanément ?). Pour être efficace et avoir une expérience satisfaisante, le client doit pouvoir compter sur toute son intelligence, consciente et superficielle mais aussi et surtout profonde. Etre en rapport direct avec son inconscient.
La PNL New Code
Je présente aussi à un public français les outils et l’approche de la nouvelle PNL, la PNL New Code, appliqués au coaching. La PNL a été développée à l’origine dans les années 70, et ce que nous en connaissons date souvent de cette époque. Or John Grinder, un de deux créateurs de la PNL, et son associée Carmen Bostic St. Clair, avec lesquels je travaille aujourd'hui à plusieurs projets, ont continué à développer, améliorer, approfondir les modèles de la PNL, pour créer cette nouvelle PNL, que nous appelons la PNL New Code.
Pour se procurer le livre sur Amazon : Votre inconscient a du génie ! (Se) coacher avec la PNL New Code
Recommandations
« Nous recommandons fortement une étude attentive et détaillée de ce que David Laillier propose ici (…) Nous espérons que cette publication de valeur va attirer l’attention sur ces nouveaux développements de la modélisation en PNL New Code, une innovation sur laquelle nous (Carmen Bostic St. Clair, John Grinder et nos collègues) avons travaillé d'arrache-pied depuis un quart de siècle. » (John Grinder, co-créateur de la PNL, et Carmen Bostic St. Clair, co-développrice de la PNL New Code)
“Le praticien trouvera dans ce livre un modèle d’accompagnement écologique, appuyé sur une cohérence épistémologique, théorique et pratique, traduit dans une démarche d’intervention claire, et appuyé sur des protocoles précis que David partage avec générosité. » (Valérie Brunel, docteur en psychologie, auteur des Managers de l’âme, préface)
Assistant Marketing / Acting Company Manager
7 ansBravo David, toutes mes félicitations.
Conseil en lancement de projets/évènements culturels et d'experiences immersives hybrides, en France et à l'étranger
8 ansDavid bravo pour cette parution!!!
I empower organizations to transform for customer-centric growth | Transformation | Customer Experience (CX) | Cross-Functional Leadership
8 ansBig up David Laillier!