Vous reprendrez bien une part de légendes ?
The Lindis, Nouvelle Zélande © The Lindis

Vous reprendrez bien une part de légendes ?

Un coup de vent divin et vous voilà transporté sur Te-waka-a-Maui, l’île du sud. Vers les glaciers et les fjords néo-zélandais. Et vers les vallées isolées, comme celle d’Ahuriri, d’une beauté à couper le souffle.

Ici, la légende se nomme The Lindis.

À proximité d’un parc de conservation et de la rivière Ahuriri, se trouve un lodge comme vous n’en avez jamais vu. D’ailleurs, où est-il ? Niché de façon imperceptible dans les contours de la terre en bas de la vallée, il s’intègre dans ce paysage du fond du monde grâce à un majestueux toit de bois. Il semble avoir été sculpté avec la nature, tant se dégage un indéniable sentiment d’harmonie. Y demeurer est un légendaire ravissement. Blotti dans votre couverture, vous vous laissez à rêver.

Tous s’entendent à dire qu’au commencement, il n’y avait rien.

Nada. Que pouic. Que dalle. Que tchi. Le vide. Ni ciel, ni mer, ni terre, ni dieux. Ou plutôt l’absence de tout.

Et tous disent qu’à l’origine du monde, le tout début a été fait à partir de rien. Là où il n’y avait que l’obscurité. De ce néant sortirent Papatuanuku et Ranginui, la mère de la Terre et le père du Ciel. Et plus tard, vint Maui, le héros maori légendaire.

Tous racontent alors qu’un jour où, très jeune, il pêchait avec son hameçon magique, Maui sentit une grosse prise au bout de sa ligne. Alors qu’il se tenait sur son waka (pirogue), il vit surgir des flots un énorme poisson. Après un long combat, Maui réussit à le tirer hors de l’eau et entreprit de le mettre à mort en le cognant avec son magnifique mere (massue) tout en jade.

La pirogue devint l’île du sud, Te-waka-a-Maui. Te-Ika-a-Maui ou le poisson de Maui devint l’île du nord.

Quand vous êtes dans le parc du Tongariro, dans l’île du nord de la Nouvelle-Zélande, vous êtes au cœur des légendes maories. Difficile de les ignorer, elles vous entourent. L’île en est imprégnée. Vous pouvez les sentir aujourd’hui encore en vous promenant dans le parc. Écoutez. Écoutez l’histoire des volcans. À l’origine il y en avait quatre : Ruapehu mariée à Taranaki, Ngaruhoe le solitaire et le fougueux Tongariro. Ce dernier gagna un jour le cœur de la belle Ruapehu. Mais Taranaki surprit les deux amants et sa colère fut interminable comme sa douleur. Tongariro remporta le combat et la belle, aux dépens de Taranaki qui se retira, amer et triste, vers la côte ouest.

Il n’est donc pas étonnant qu’en vous promenant au sein de ces paysages torturés par les volcans, vous ressentiez leur indifférence, leur colère, leur jalousie, leur amertume et leur amour.

VOUS ÊTES COMME HYPNOTISÉ PAR CE VERT DE PIERRE PRÉCIEUSE

Mais quel spectacle vous attend lors de votre randonnée ! Des paysages grandioses où se succèdent volcans, cascades, cratères, lacs. Ce n’est pas pour rien si ce parc est classé sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Tongariro Alpine Crossing © Juliette Foltz

Alors quand le volcan Ngaruhoe, avec son cône rougeâtre et son odeur de soufre, se dévoile et qu’apparaît le Tongariro, vous vous faites tout petit. Vous passez en silence, prudemment. La fente du Red Crater est impressionnante. Votre regard s’y perd. Vous ne pouvez la quitter des yeux. Elle vous fascine et vous appelle. Elle mène directement vers le centre de la Terre. Ou vers l’enfer. Votre pas s’accélère. Les dieux continuent de vous accompagner. Après la terre, l’eau. Après le rouge, le vert, le jade. Les trois lacs Ngarotopounamu vous appellent. Vous êtes comme hypnotisé par ce vert de pierre précieuse, cette eau si naturellement émeraude. Et si dangereuse à cause des minéraux volcaniques qui la composent.

Avec les nuages et le soleil alternant, les lacs se réinventent. Et les fumerolles sont autant de pinceaux qui jettent des couleurs extraordinaires sur la toile de l’eau calme. Vous marchez vers la grande descente du retour. Et là, le bleu du lac éponyme vous accueille et vous cueille. Un bleu électrique, froid. Acide comme ses eaux. Un des plus beaux lacs du monde dit-on.

Avez-vous rêvé ? Vous êtes revenu au Lindis ! De sacrés farceurs ces dieux ! Au loin, on entend leurs voix qui vous souhaitent un bon séjour sur Aotearoa, le pays du long nuage blanc.

L’air sec et froid finit de vous sortir de votre torpeur. Une nature impressionnante s’offre à vous. Votre regard est comme hypnotisé par cette étendue sauvage. Version panoramique. Nul mouvement, nul bruit. Tout semble absorbé par cet espace vierge immense. Le calme. L’isolement total. Pourtant la vie est là, tout autour de vous. Vous la sentez. C’est le règne de la nature. Sous le triple signe de la pierre, de la forêt, et de l’eau. Des montagnes accidentées, des touffes d’herbes et des forêts de hêtres, des zones humides et des rivières.

Dans quelques heures, le départ sera donné. Vous vous en réjouissez d’avance. L’idée de cette expérience de pique-nique en plein air dans la vallée d’Ahuriri vous remplit d’envie. Vous en avez l’eau à la bouche. D’abord parce que vous attend, quelque part dans la vallée, un barbecue digne des rois. L’hôtel pourvoit à tout : vins de la baie de Paroa, langoustines et homard sont au rendez-vous ! Vous avez hâte.

Ensuite parce que vous allez grimper sur une fabuleuse créature, le cheval du Lindis. Peut-être sera-t-il le descendant des fameux chevaux kaimanawa, endémiques de l’île du nord ? Fiable, doux, très musclé, robuste et facile à monter, c’est l’animal idéal pour quelqu’un comme vous qui n’a pas chevauché depuis longtemps.


Pod The Lindis, Nouvelle Zélande © The Lindis

Enfin, vous salivez car vous avez pris connaissance du programme nature qui vous attend. Et vous savez que vous n’êtes pas prêt d’oublier les paysages que vous allez rencontrer. La randonnée chemine le long de la rivière. Il est conseillé avant de la traverser, de bien vérifier son débit. Selon la saison, si des oiseaux tournent en rond ou crient fort autour de vous, c’est probablement parce qu’ils ont des nids au sol à proximité. Soyez prudents avec vos gros sabots ou à pied. Maintenant si cela vous dit de taquiner la truite, libre à vous. Puis vous passez devant les étangs Ben Avon, avant d’atteindre une formation rocheuse extraordinaire appelée l’Amphithéâtre en raison de sa forme. Une réplique à donner ? Vous hésitez ? La rivière vous ramène par la suite en serpentant jusqu’aux baies vitrées de l’hôtel.

Vous vous rendez compte à ce moment-là que vous êtes totalement encerclé. Autour de vous tournoient, immobiles, les chaînes de montagnes, rangées à perte de vue, en un cirque parfait.

The Lindis est un refuge.

Au sein d’un paysage unique.

Réservé exclusivement aux amoureux des étendues sauvages.


Textes : Christian Stefani ✒️👑 Copywriter

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