Post de Zero Bullshit

Qui s’intéresse encore à l’économie française ? Après la motion de censure et la démission du gouvernement Barnier est venue la cérémonie de réouverture de notre Dame à Paris. La poignée de mains entre Emmanuel Macron et Donald Trump fut moins virile qu’en 2017 quand le Président français rêvait de rivaliser avec l’Oncle Sam… 7 ans plus tard, l’image est douloureuse pour nous, l’économie française étant à l’arrêt quand l’économie américaine tourne à plein régime. Notre pays est affaibli et de nombreux secteurs d’activité sont en souffrance ( immobilier, BTP, automobile, distribution….). Notre actualité à venir va tourner autour de la nomination de celui où de celle qui va remplacer M Barnier alors que la priorité devrait être donnée à des mesures susceptibles de relancer une économie atone et exangue. Mario Draghi avait essayé d’esquisser un début de solutions en évoquant un plan massif de relance de l’économie européenne mais ses propositions n’eurent aucun écho tant en France qu’en Allemagne alors que ces deux pays partagent les mêmes maux et les mêmes souffrances. L’élection de D.Trump aurait du réveiller une Europe vieillissante et endormie et il n’en est rien. 2025 sera sans le moindre doute une année économique, politique et sociale compliquée pour notre pays. Seule une décision de la Banque Centrale Européenne de baisser fortement ses taux d’intérêt pourrait nous offrir un petit coin de ciel bleu dans cet horizon assombri. Mais l’Institution de Francfort nous a rarement pris de court positivement depuis sa création !

Si nous parlions un peu d’économie ! Depuis le mois de juin et les élections européennes, un mot a disparu des médias et ds préoccupations de nos politiques ; l’économie ! Alors que l’économie française est au ralenti depuis plusieurs trimestres et que le nombre de défaillances d’entreprises ne cesse de progresser, ne sont évoquées que la hausse de la fiscalité, l’abrogation de la réforme des retraites ou la hausse du smic ! Si ces sujets peuvent être réouverts demain, ce qui frappe à nouveau est la déconnexion avec l’économie reellle et la création de richesse qui est le sous-jacent de toute redistribution. Les déficits publics ne sont par ailleurs plus un problème pour un pays dont la dette publique dépasse désormais les 3200 milliards. Et le futur ex-Ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, qui s’inquiète des dérapages budgétaires,lui qui est à la tête de Bercy depuis 7 ans… Que notre pays dispose de talents et de potentialités dont les JO furent une très belle illustration, cela est indéniable et encourageant. Mais ,comme en sport , le talent ne suffit pas pour réussir et il faut s’entraîner tous les jours pour réussir . Si la France avait encore une vraie culture industrielle comme dans les années 80, elle n’aurait pas omis cela au moment où la compétition internationale dans tous les secteurs d’activité est féroce. Avec la guerre en Ukraine, les alliances géopolitiques et la hausse brutale des taux d’intérêts, l’économie européenne est en grande souffrance et la France n’échappe pas à cet environnement même si on annonce que les JO pourraient booster la croissance de 0,2%! Mais pour arriver à quel taux de croissance sur l’année ? 1% ou un peu moins? Alors que seule une croissance d’au moins 2% permet de stabiliser l’emploi. Il reste à espérer que nous arriverons à vivre avec une Assemblée Nationale reflet des votes des français pour la première fois et il faut s’en féliciter . Mais,en parallèle, il est indispensable que nos représentants au Parlement oublient une logique de partis politiques désuète pour être en capacité de voter pour des projets de Loi ou des réformes qui font avancer notre pays dans la bonne direction et qui repousse le déclassement économique de la France . Ne sous estimons cette réalité : notre pays est à un tournant aujourd’hui et les marchés financiers seront à l’affût des décisions prises au cours des prochains mois. Le spectre de l’Italie de 2011 n’est pas très loin.

BEST OF FRANCE 2024 Facts and Figures que nos ‘ politiques ‘ ne veulent jamais aborder. La France est: 1- DÉPENSES PUBLIQUES  On gonfle outrageusement la croissance en sachant que l’on fait sciemment un faux en écriture publique pour se permettre de garder  les dépenses publiques à un niveau indécent de  57 % du PIB alors que la moyenne Ue est d’environ 48 % . C’est à dire que à périmètres comparables , la France dépense 200 milliards DE PLUS  par an que tout autre grand pays de l’Ue.                      Un Etat obèse qui au final est devenu médiocre dans toutes ses responsabilités régaliennes :  Santé, Sécurité, Éducation, Économie et Justice qui sont au rouge cramoisi. 2- BALANCE COMMERCIALE La France avec balance commerciale négative régulière de 60 milliards par an depuis plus de 10 ans, ne crée pas la richesse que seule l’entreprise peut générer. La dernière en Europe en valeur de l’industrie par rapport au PIB : 9% du PIB , Allemagne 19 % et Italie 15 %. 3- DÉFICIT BUDGÉTAIRE Un déficit budgétaire record pour 2023 de 173 milliards euros sans doute plus car pas encore finalisé. Le trou entre les recettes et les dépenses devait se creuser de 4,8 % à 4,9 % mais au final le résultat sera beaucoup plus dégradé entre 5,2 jusqu’à 5,8% craint-on. D’où le vent de panique au niveau du gouvernement qui ne peut plus cacher la gravité extrême de la situation financière du pays. 4- EMPRUNTS VERTIGINEUX EN 2024 La France en 2024 doit emprunter la somme vertigineuse de 285 milliards nette de rachat pour couvrir ses dépenses et ses déficits. 🎬🎬🎬 RENOUER AVEC CRÉATION DE RICHESSE Renouer avec la création de richesse ne pourra se réaliser que après l’éradication de ces 200 milliards d’obésité malsaine. Comment ? Comme tous les autres pays l’ont fait: Avec les réformes majeures dans les fonctions régaliennes de l’Etat à marche forcée. Pour la France Il avait été évoqué en 2013 qu’il fallait mettre en œuvre les réformes d’envergure indispensables sur une durée de 4 à 5 ans à un rythme de 35 milliards par an. Rapport ignoré. La France actuelle est réduite à une impuissance totale. En tout et en rien dans tous les domaines. Alors dans les semaines à venir nous allons entendre de plus en plus souvent les voix de la Troïka ( Commission européenne, BCE et même FMI ) et les agences de notation qui ne manqueront pas de rappeler à la France sa situation financière désastreuse jugée ‘ INSINCÈRE ‘ par la Cour des Comptes.

📅 Alors que nous sortons du choc d'inflation, les élections législatives anticipées ont entraîné un choc d’incertitude pour notre économie, comme le démontre notre enquête mensuelle de conjoncture (#EMC), publiée ce matin. Il est important de rappeler que notre économie française possède de véritables atouts, qu’il convient de muscler : 30 millions de Français en emploi, des entreprises performantes, qui font de notre économie la 7e mondiale. Elle connaît cependant deux grandes faiblesses : notre déficit extérieur et notre #déficit public. Aussi, il faut nous donner deux « règles d’or »: 1️⃣ D’abord, nos #PME ne doivent pas être alourdies par des coûts salariaux excessifs et par des impôts trop lourds. Cela serait mauvais à la fois pour l’emploi et pour le pouvoir d’achat. 2️⃣ Et, nous ne pouvons plus creuser nos déficits : ils coûtent de plus en plus cher à financer et pèsent sur notre #souveraineté. La charge de la #dette inquiète légitimement les Français : il s'agit du poste de dépenses qui devrait augmenter le plus [ 50 Mds€ ] dans les prochaines années. Et il s’agit d’autant de moyens qui ne peuvent être investis dans des dépenses d’avenir comme le #climat ou l’#éducation. ➡ Notre avenir économique est entre nos mains ! Il n’y a aucune fatalité. Le trésor de l’économie française n’est pas caché, il s’agit simplement de notre travail, de la qualité de notre innovation. C’est cela qui détermine le pouvoir d’achat, l’emploi et, in fine, la puissance économique de la France.

🔴 Dans un long entretien accordé le 16 mai à L'Express le président de la République revient sur tous les grands sujets économiques du moment. Il assure vouloir garder le cap des réformes et promeut, à quelques jours des élections européennes, un "reset" du modèle économique de l’UE. A lire ici ↩

Enquête mensuelle de conjoncture #banquedefrance #conjoncture

Avant la dissolution, l'économie française était malade, cumulant une croissance atone de 0,7 %, la chute de la productivité, la remontée du chômage, un déficit commercial de 100 milliards d'euros témoignant d'une compétitivité profondément dégradée, une perte de contrôle des finances publiques avec un dérapage des dépenses de 6 milliards d'euros et une insuffisance des recettes de 1,4 milliard pour les cinq premiers mois de 2024. Elle est désormais moribonde. Si elle devait refuser de s'adapter à la nouvelle ère inaugurée par l'invasion de l'Ukraine et placée sous le signe du retour en force de la souveraineté, elle ne s'exposerait pas seulement à une violente crise financière, mais prendrait le risque de sortir rapidement des dix premières puissances économiques du monde. Elle deviendrait l'Argentine de l'Europe ; l'Argentine qui a payé au prix fort son basculement dans le populisme en se voyant ravalée depuis 1950 de la 9e à la 26e place des économies mondiales tandis que la richesse par habitant chutait du 12e au 70e rang. ✒️ Nicolas Baverez

Très inquiétant, en effet.... Pourquoi n y a-t-il pas plus de reflexions et d'engagements en matière d'efficacité administrative ? Suppression de couches inutiles dans le mille feuille (régions, departements, communautés de communes.. Etc...), c.a.d plus d'efficacité à coûts réduits.

L’économiste Emmanuelle Auriol analyse l’état actuel de l’économie française, marqué par une consommation des ménages en recul et des investissements d’entreprises en pause. Pour elle, revenir sur les réformes économiques impulsées serait contre-productif. Malgré des signes de reprise post-Covid, notamment avec le redémarrage des faillites, la consommation française reste stagnante. Emmanuelle Auriol souligne que, contrairement aux périodes précédentes, ce sont aujourd’hui les exportations qui stimulent la croissance tandis que les ménages adoptent une attitude attentiste. Elle identifie la situation politique incertaine comme un facteur de ralentissement de l’économie. L’absence prolongée de gouvernement, l’élaboration du budget en un temps réduit et le manque de majorité parlementaire engendrent une insécurité économique. Cette incertitude incite les ménages à épargner, freinant ainsi la croissance. Les effets positifs temporaires des Jeux Olympiques ne suffisent pas à pallier ces craintes. Depuis 2017, la politique de l’offre, visant notamment à abaisser le coût du travail, a permis de réduire le taux de chômage en France à des niveaux historiquement bas. Emmanuelle Auriol avertit qu’un retour en arrière sur les réformes mettrait en péril les bénéfices acquis, au moment où la France était devenue la première destination européenne des investissements étrangers. Cependant, la crise politique et budgétaire actuelle vient menacer cette dynamique. Pour Emmanuelle Auriol, l’objectif du plein-emploi semble désormais hors de portée. Elle estime que l’urgence consiste désormais à éviter une crise économique comparable à celle de la Grèce, la dette publique française atteignant 112 % du PIB. La dépendance de la France aux investisseurs étrangers, qui détiennent 50 % de sa dette, expose le pays à un risque si ces derniers perdent confiance. Restaurer cette confiance passe, selon elle, par l’assainissement des finances publiques, ce qui implique une hausse des impôts et une réduction des dépenses, malgré l’impact négatif sur la croissance à court terme. Elle insiste également sur l’importance de ne pas restreindre l’embauche de travailleurs étrangers, comme le prévoit la prochaine loi sur l’immigration, afin de soutenir le marché du travail. La construction et l’automobile, deux secteurs clés, sont actuellement en grande difficulté. La hausse des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne (BCE) pour contrer l’inflation a freiné l’accès au crédit, ce qui a mis un coup d’arrêt à la construction. Avec la récente baisse des taux d’intérêt, Emmanuelle Auriol se montre optimiste, anticipant un retour progressif du crédit à des conditions plus avantageuses, ce qui pourrait dynamiser l’activité économique dans un avenir proche.