35 ans après sa réunification, l'Allemagne se redivise
Contrairement à ce qui s'est passé en France en 2002 lorsque Jean-Marie le Pen s'était qualifié pour le second tour de l'élection présidentielle et où il avait alors été question de séisme, de tremblement de terre voire de tsunami, les résultats de dimanche dernier aux deux scrutins régionaux de Thuringe et de Saxe en Allemagne n'ont pas provoqué les mêmes réactions pour la simple et unique raison qu'ils étaient attendus voire inévitables. Force est de constater que les instituts de sondages qui avaient annoncé une victoire historique de l'extrême-droite dans ces deux länder ne se sont pas trompés. Et ce jour du 1er septembre 2024 restera dans l'histoire du pays comme celui où le parti d'extrême-droite AfD a été en mesure de battre ses premiers records tout en laminant au passage les trois partis au pouvoir à Berlin. A force de le diaboliser, ses détracteurs en ont fait la première force politique dans l'ex-RDA où vivent plus de seize millions d'habitants, soit près de 20% de la population totale du pays. Ce pourcentage est suffisamment important pour faire vaciller la République toute entière. Le 22 septembre ce sera au tour du Brandebourg, fief historique de la sociale-démocratie de renouveler son parlement mais là encore les pronostics ne s'annoncent guère prometteurs pour les formations traditionnelles. Lire (beaucoup) plus sur : www.pg5i.eu