Après l'Euro, "l'heure au" bilan ?

Après l'Euro, "l'heure au" bilan ?

La France et la gratitude c'est quelque chose. Ce matin, du 11 juillet 2016, il est intriguant de voir comment on peut enterrer aussi rapidement ce qu'on a été capable d'encenser la veille. Étonnant de constater cette double capacité à être patriote, engagé, concerné de manière collective et à redevenir individualiste et un tantinet détaché voire rancunier au souffle d'après.

Et si tout cela était finalement une métaphore intéressante de nos réactions face aux difficultés. Une équipe de France centrée sur ses problèmes, acceptant au fil de la compétition de se laisser traverser par une lueur d'espoir, puis de vivre une meilleure passe en demie finale et finalement renouer avec les difficultés. Les premières victoires ont-elles été suffisamment célébrées ? Dans le cas contraire, cela amène souvent à se souvenir majoritairement des difficultés et à se laisser enrôler dans le cercle vicieux de l'échec...

Et puis, cela fait toujours du bien de se rappeler que l'on ne peut pas tout anticiper. Même si l'on se prépare fort face à une difficulté (par exemple à un Ronaldo bien identifié), on ne peut pas tout maîtriser non plus (la sortie précoce dudit Monsieur...). Et c'est là, toute la puissance de la systémique : si un élément du système change, c'est l'équilibre de tout le système qui est modifié. Savoir lâcher prise, se connecter à soi puis au nouveau système peut alors s'avérer être une clé particulièrement efficace. 

En résumé, face à nos prochaines difficultés, activons un cercle vertueux. Prenons le temps d'analyser toutes nos réussites, celles qui ont été simples, rapides à obtenir puis celles qui ont pris du temps, ont demandé de l'engagement, de la ferveur et de la ténacité. Analysons objectivement ce qui a fonctionné et ce qui mérite un nouveau réglage voire un changement profond. Et enfin, travaillons notre capacité à lâcher prise, à se séparer d'un désir de maîtrise et à accepter nos limites.

Gageons qu'à l'instar des équipes n'ayant pas été au bout de cette compétition, nous saurons, comme elles, faire le bilan (équilibré bien sûr, actif = passif) de nos expériences. Prenons, régulièrement, un moment de gratitude pour ce qui a bien fonctionné et un autre pour la liste de ce que nous devons désormais prendre en considération pour les améliorer. Une difficulté est une bonne nouvelle : c'est un nouvel objectif, une nouvelle source de dépassement donc la voie vers une réussite future. 

Par Sonia Daniellou, coach PCC - Fondatrice Harmonie RH et praticienne en relation d'aide

Bravo pour cet article très inspirant !

Gaëlle Souillac, MCC, ACTC, Trainer-PhD

Senior Executive Leadership, Team & Corporate Coach/Co-development Facilitator/Mentor Coach/Trainer/Ex Medical Doctor.

8 ans

Merci pour cet article plein de sagesse!

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