Ce qu'est la concentration et comment elle est liée à notre subconscient.
Jack s’est entraîné pendant des années pour ce moment ultime. C’est un athlète talentueux qui ne lésine pas sur les efforts à investir pour sa réussite.
Comme tout athlète, il a rencontré des embûches, mais chaque fois, il s’est relevé et est allé de l’avant.
Aujourd’hui, il maîtrise à la perfection sa discipline.
Toute sa carrière d’athlète a été orientée vers cet instant crucial. Ce championnat qui fera de lui le grand gagnant. Il est temps pour lui d’entrer en scène.
Mais il réalise que les enjeux sont grands. Le stress le gagne, les pressions du temps assaillent son esprit, la crainte d’échouer l’envahit.
Il s’efforce d’éloigner de son esprit les pensées négatives et d’ignorer les émotions troublantes qu’elles génèrent en lui. Il investit tellement d’effort dans cette tâche, qu’il perd totalement sa concentration.
Son esprit vient d’être dévié de la séquence de tâches motrices qu’il doit accomplir. Celle qu’il maîtrise habituellement si parfaitement.
Le signal de départ est donné. Il doute, il se questionne sur ses capacités, il se demande s’il fait la bonne chose, si ses mouvements sont aussi bien que d’habitude.
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Il est trop tard. Sa concentration s’est envolée avant même de commencer.
Toutes ces années d’entraînement n’ont servi à rien. Pendant tout ce temps, on lui a enseigné à s’entraîner physiquement, mais personne ne lui a montré comment entraîner sa concentration.
Dans nos domaines respectifs, tout comme Jack, nous nous entraînons à acquérir des habiletés. Nous automatisons de schémas moteurs, ou des séquences de tâches que nous utilisons aisément et de façon inconsciente dans les situations qui nous sont familières et faciles à gérer.
Cependant, lorsque les pressions du temps se manifestent, que le stress augmente et que les conséquences potentielles de l’échec hantent notre esprit, nous nous mettons à douter. Nous nous questionnons, nous envisageons le pire et nous tentons de prendre le contrôle conscient de schémas moteurs ou séquences de tâches que nous avons relégué à notre monde subconscient. À ce moment, nous ne maîtrisons plus rien et tout part en vrille.
La concentration n’a rien à voir avec l’effort mental. C’est avant tout un état d’être où nous n’accordons aucune importance à nos pensées négatives et laissons émerger de notre subconscient tous ces schémas moteurs que nous y avons emmagasinés. Alors que la tornade fait rage autour de nous, nous restons calmes et savons que nous ferons ce qu’il faut au bon moment, car tout ça est bien organisé quelque part dans notre subconscient.
Dans le monde du sport, cela s’appelle le « Flow ». C’est ce moment incroyable où votre corps agit parfaitement, sans que vous ayez à vous occuper de quoi que ce soit.
Puisque nos pensées influencent grandement nos réactions, il est bien prétentieux de croire à la réussite si nous n’entraînons que le corps.