C'est ce que nous a dit @Greg Galdiolo aussi....
En chinois mandarin, le mot crise se dit weiji. Ce mot comprend deux caractères : le wei que l'on retrouve dans le mot weixian qui veut dire danger, et le caractère ji présent dans le mot jihui qui veut dire opportunité, occasion. Il est très intéressant de voir que pour un Chinois, la crise est la concomitance du danger et de l'opportunité, une occasion au coeur du danger : celui qui ne voit que le danger passe à côté de l'opportunité sans la voir. Celui qui ne voit que l'opportunité peut prendre de gros risques.
En ces moments où tout semble s'écrouler, où l'infiniment petit fait trembler les plus grands, l'homme a le sentiment d'être impuissant, et ce faisant, il le devient. Le premier effet néfaste de la crise est donc de miner la confiance.C'est sa première victime directe. C'est donc ce qu'il faut protéger en premier. Parce que comme vous, je m’interroge, comme vous j’ai peur à l’instant.
De loin, mais si proches d’eux, nous gérons pour nos entreprises, nos clients et consultants les urgences qui s’accumulent mais laissent à présumer du silence qui s’installera ensuite, pour un temps qui ne s’étirera sans doute que trop.
Ce qu’il nous faut protéger c’est notre confiance. En nous, en les autres, nos collègues, nos managers.
Le Dr R MORELLI l’a exprimé sous un angle que je souhaite vous partager.
« Dans une phase où le changement climatique, causé par les désastres environnementaux, a atteint des niveaux inquiétants, la Chine, puis d’autres pays derrière, sont contraints au blocage. L’économie s’écroule, mais la pollution diminue de manière considérable.
L’air s’améliore : on utilise un masque, mais on respire…
Dans un moment historique où, partout dans le monde, se réactivent certaines idéologies et politiques discriminatoires, rappelant avec force un passé mesquin, un virus arrive, qui nous fait expérimenter qu’en un instant, nous pouvons nous aussi devenir les discriminés, les ségrégués, ceux qu’on bloque aux frontières, qui amènent les maladies.
Même si nous n’y sommes pour rien. Même si nous sommes blancs, occidentaux, et que nous voyageons en première classe.
Dans une société fondée sur la productivité et la consommation, dans laquelle nous courons tous 14 heures par jour après on ne sait pas vraiment quoi, sans samedi ni dimanche, sans plus de pause dans le calendrier, tout à coup, le « stop » arrive.
Tous à l’arrêt, à la maison, pendant des jours et des jours.
À faire le compte d’un temps dont nous avons perdu la valeur, dès qu’il n’est plus mesurable en argent, en profit.
Sait-on seulement encore quoi en faire ?
Dans une période où l’éducation de nos propres enfants, par la force des choses, est souvent déléguée à des figures et institutions diverses, le virus ferme les écoles et nous oblige à trouver des solutions alternatives, à réunir les mamans et les papas avec leurs propres enfants.
Il nous oblige à refaire une « famille ».
Dans une dimension où les relations, la communication, la sociabilité, se jouent essentiellement dans ce non-espace du virtuel des réseaux sociaux, nous donnant l’illusion de la proximité, le virus nous enlève la proximité, celle qui est bien réelle : personne ne doit se toucher, pas de baisers, pas d’embrassades, de la distance, dans le froid du non-contact.
Depuis quand avons-nous pris pour acquis ces gestes et leur signification ?
Dans un climat social où penser à soi est devenu la règle, le virus nous envoie un message clair : la seule manière de nous en sortir, c’est la réciprocité, le sens de l’appartenance, la communauté, se sentir faire partie de quelque chose de plus grand, dont il faut prendre soin, et qui peut prendre soin de nous.
La responsabilité partagée, sentir que de nos actions dépendent, non pas seulement notre propre sort, mais le sort des autres, de tous ceux qui nous entourent. Et que nous dépendons d’eux.
Alors, si nous arrêtions la « chasse aux sorcières », de nous demander à qui la faute et pourquoi tout ceci est arrivé, pour nous interroger plutôt sur ce que nous pouvons apprendre, nous aurions tous matière à réflexion et à agir. »
Alors comme nous allons avoir du temps… Je vous propose de le partager #weconnect, plus que jamais. Ensemble réfléchissons à l’après. Construisons-le. Différent. Nouveau.
Rappelez-vous : dans chaque crise il y a un danger. Mais aussi une opportunité. C'est ce qu'on a voulu se répéter ce matin en réunion.
Directeur artistique /chef de projet Global Design
4 ansAu plaisir effectivement de réfléchir ensemble et chacun à notre vitesse pour sans doute retrouver un monde où l’on va moins vite mais mieux ! Au plaisir de nous recroiser Adeline...