Changer pour ne pas changer, telle est finalement la seule pensée unique !
(Post ancien mais toujours autant d'actualité!)
Dans l’ignorance moutonnière de la pensée superficielle, le formatage au sentiment national reste puissamment auto-entretenu. Le désir de changement n’est que rejet de l’establishment mais le mental reste asservi à des pensées serviles qui perpétuent le passé. La pensée pense la liberté mais elle n’est que ressenti mirage assujetti à l’esclavage volontaire.
Entre populisme et élitisme , mots en vogue, La politique se fait science de l’absurdité, Changement n’est que mot démagogue Au service d’un conservatisme enrégimenté.
Le monde d’hier en lanterne, Les hommes marchent sur leurs ombres, Les clones dociles de la pensée s’encasernent Dans les remparts d’un nationalisme sombre.
Les hommes restent incapables de raisonner en termes humains. Les concepts se sont focalisés sur l’homme en tant que seul maillon utilitaire d’un système dans lequel la nation garde toute sa souveraineté. Changer pour ne pas changer, telle est la pulsion populiste qui nous entraîne dans la ronde folle et creuse d’un présent vide d’avenir. Les hommes continuent inlassablement à n’être considérés que comme simples maillons d’une chaîne sous le joug systémique de mère politique et père pouvoir.
Dans les coursives de l’histoire, toujours la récurrente infantilisation par domination a cautionné une perverse apathie mentale qui nourrit la régression. Les langues mielleuses se calfeutrent dans les codes hiérarchiques, la stigmatisation intoxique la communication, les états finissent lentement par muter vers le totalitarisme. Dialogues de sourds pour pensées muettes, la cure de l’austérité et les amalgames simplificateurs éteignent lentement mais sûrement le feu de l’idéal démocratique hérité des Lumières.
Instant présent comme seule référence, Avec sa pensée mécaniste linéaire soi-disant rationnelle, L’hystérisation démocratique traduit l’impuissance A sortir d’images identitaires conflictuelles Sécurisées par servitude et suffisance D’un discours autarcique institutionnel.
Lourde est la facture du dogmatisme
Danse macabre du système de l’aliénation, Moutonné dans ses œillères fondamentales, Au cercle vicieux de l’exaspération, Le monde s’essouffle dans son silence mental.
Nul garde-fou à la bêtise humaine, Elle n'assume pas ses contradictions, Et se déverse dans la haine, Par incomplétude marchande d'illusions.
Au bal des faux culs, La médiocrité somnole, L’importance des « m’as-tu vu ? » Dans l’inertie caracole
Et la poésie pleure, L’Histoire tourne en rond , L’humanité se meurt De ses vaniteuses illusions.
Pathologie contagieuse de la normalité, Dans l’amnésie généralisée et la condition servile, Le fondamentalisme monochrome apparent des identités Effondre le présent dans une débilité fébrile.
De la barbarie civilisée avec ses missiles et ses drones A la barbarie des attentats suicides, La surenchère répressive se nourrit de clones Enchaînés à leurs préjugés fratricides.
La profonde vanité du superficiel Enlise dans l'impuissance fatale. Prendre conscience de son imprégnation culturelle Et s’émanciper des idées reçues carcérales, Construire l'ubuntu trans-civilisationnel Par network marketing mental!
Après l’immigration liée à la guerre et à la pauvreté, il y aura l’immigration liée au changement climatique, à la sécheresse. Le monde va inéluctablement muter, il serait temps de comprendre que la notion d’État n’est plus un concept moderne. Hacktivation pour grandir, la puissance pour la puissance n’est que vanité. Elle enferme dangereusement dans une conscience réflexive qui se bute à nos œillèrautonomies d’êtres humains inachevés.
Changer pour ne pas changer, telle est finalement la seule pensée unique… mais la liberté ne pourra périr !
Pèlerin de la paix et de la fraternité, Jette l’opprobre sur les vaines appartenances, Délégitime les certitudes bien ancrées, Par une rassurante désobéissance !
Cognivence aux regards croisés, La jeunesse est un état d’âme, Aux vagues du temps apprivoisées, L’innocence libère l’âme.
La vie joue de vilains tours, Mais la liberté ne peut périr, Croque- la avec amour, Nul ni rien ne doit ton mental asservir !
« Le présent serait plein de tous les avenirs, si le passé n’y projetait déjà une histoire » - André Gide