Comme disait ma grand-mère…
Cet article a été rédigé pour la rubrique Regards croisés de la revue Question(s) de Management n°31, avec la question suivante : « Sur quelles valeurs fonder la culture d'entreprise dans le monde post-Covid-19 ? »
Je ne crois pas que les valeurs de la culture d’entreprise à l’ère post-Covid soient profondément différentes de celles du monde d’avant. À mon sens, la crise n’a pas révélé de tendances, elle les a rendues impérieuses pour les entreprises. Nos organisations doivent retrouver un peu de bon sens pour mieux envisager l’avenir. Dans un monde incertain, le pragmatisme est une valeur sûre et les valeurs d’antan sont souvent les meilleures conseillères pour dessiner notre futur. Alors je m’en réfère à ma grand-mère qui disait souvent : « Mon petit Thomas, l’escalier se balaie par le haut, il se construit par le bas et se monte marche par marche ».
Dans le monde post-Covid, il faut retrouver le sens de l’exemplarité. C’est une éthique de la réciprocité : fais à l’autre ce que tu souhaiterais qu’il fasse. Tenir ses engagements, reconnaître ses torts, prendre le temps d’écouter activement… l’exemplarité pour un manager, c’est l’humilité du quotidien. Balayer l’escalier en partant du haut est une question de crédibilité, un prérequis à l’action pour l’entreprise.
La démarche collaborative me semble être le deuxième critère du succès. L’exercice d’une activité professionnelle ne doit plus être fondé exclusivement sur une fiche de poste avec des tâches à exécuter, mais sur une expérience de travail qui s’insère dans un collectif. Le travail n’est plus assis sur une hiérarchie pyramidale, mais sur une organisation plus ouverte aux idées et aux propositions des collaborateurs. Ce qui les unit n’est pas le lien de subordination, mais le lien social que constitue un projet commun dans lequel leur rôle moteur est reconnu. Un escalier doit se construire avec, par et pour les collaborateurs si on veut qu’il soit opérant.
L’entreprise ne se changera pas du jour au lendemain. Il y a nécessairement une forme de progressivité dans les transformations qui sont à l’œuvre. Il faut bien sûr entendre ici « progressivité » dans les deux sens du terme : qui évolue et se développe par étapes, de façon continue, et qui participe au progrès et est favorable au progrès social et environnemental. Cette progressivité désigne à la fois la méthode, marche par marche, et la finalité : une entreprise humaniste, faite par l’Homme et pour l’Homme.
Ma grand-mère disait aussi « on ne sort pas de table les mains vides », mais ça, c’est une autre histoire.
QUESTION(S) DE MANAGEMENT - N°31 - Rédaction en chef : Jean-Marie PERETTI
Programs Director Arquus
3 ansEn phase, les Allemands disent en se référant à l exemplarite : le poisson pourri toujours par la tête. La limite de ces fonctionnements est que nous n avons pas tous les mêmes références et peut créer des incompréhensions.
Expert Immobilier /Consultant Business Développeur - BATOPIN
3 ansDe sages paroles et matière à réflexion pour beaucoup.
Human Ressources Business Partner
3 ansJean-François CLER 😉
Gestion Collective et Individuelle RH
3 ansC'est d'une telle évidence et pourtant il faut le dire et le redire ! Que j'aime le bon sens 🤗
To support HR and IT in their digital transformation from payroll to HCM in Belgium, Luxembourg, Swiss
3 ansElle s’appelait Madame Babin?