Comment faire "rien"?!

Truc de dingue : le cerveau ne conçoit pas la négation. 

Alors, attention: on est tous capables de comprendre un truc négatif. « Je ne suis pas un chien », y’a pas de problème, je le comprends bien.

Par contre, le problème, c’est quand on se fixe un objectif, ou qu’on donne un conseil (ou un ordre pour le coup)

« Je veux arrêter de tout contrôler ».

« Je veux perdre du poids ».

« Je veux arrêter de fumer ».

« Je ne veux plus m’angoisser pour tout ».

Le problème? C’est que notre cerveau ne peut pas mettre en oeuvre un plan dont le but serait le néant. 

Il ne peut pas avoir pour but de ne pas faire quelque chose.

Il bugue.

Cela n’a pas de sens pour lui.

Cela revient à essayer de faire « rien ». 

Impossible.

Ou alors: comment faire?!

Du coup il n’y parvient pas.

C’est tout bête quand on y pense, mais tellement logique.

Alors que formuler son objectif vers quelque chose à penser, dire, faire concrètement : ça change tout!!

Il vaudra mieux revoir son objectif et le formuler de façon positive. 

Ce qui au passage permet de réfléchir à une façon de l’atteindre! MALIN!

C’est pas clair? Un exemple? Cela va vous parler tout de suite!

Au lieu de dire « je veux perdre du poids », on peut dire:

• « Je veux réussir à exprimer mes frustrations et ressentir de la sérénité. »
• « Je veux être fier de moi et me remplir de satisfaction personnelle au lieu de nourriture. »
• « Je veux me mettre au centre de ma vie, réussir à refuser ce que je ne désire pas, réussir à demander ce qui me manque, revenir dans ma zone d’influence au lieu de me sacrifier pour les autres. »
• « Je veux voir le fait de manger sainement comme un plaisir, une récompense à mes changements de vie, un bien-être que je m’offre. Au lieu de me punir par des comportements compulsifs de malbouffe, et m’en vouloir de ne pas prendre soin de moi. »

Vous voyez comme en fait, en formulant bien son objectif, on a déjà tiré les grandes lignes des changements qu’on va mettre en place?

Un autre exemple?

Au lieu de dire « je veux arrêter de vouloir tout contrôler » on peut dire:

• « Je veux faire la différence entre ce qui est dans ma zone d’influence et ce qui ne l’est pas. » 
• « Je veux savoir formuler des conseils constructifs en m’exprimant posément. »
• « Je veux savoir communiquer sainement, exprimer ma frustration / mes doutes / mes attentes sans violence. »

Au lieu de dire « je veux arrêter de fumer » je vais dire:

• « Je veux réussir à mettre des limites à ce que j’accepte de faire et ce que je refuse. »
• « Je veux réussir à exprimer sans violence ce qui me pèse, ce qui m’angoisse, ce que j’attends. »
• « Je veux réussir à ranger les choses dans ma vie, remettre des priorités là où je le souhaite. »
• « Je veux être aligné avec moi-même et poser mon cadre. »

Au lieu de dire « je ne veux plus m’angoisser pour tout » on va dire:

• « Je veux réussir à ressentir mon angoisse monter et suivre un pas-à-pas qui me rassure. »
• « Je veux savoir faire la différence entre ce qui dépend de moi et ce sur quoi je n’ai pas d’emprise. »
• « Je veux faire une liste de choses que je suis capable de faire, parce que je les ai déjà faites, et qui me servent lorsque je suis submergée par l’émotion. »
• « Je veux m’appuyer sur des suggestions, valables dans n’importe quel contexte, que je peux me répéter en toute occasion. Même quand cela va mal. »
• « Je veux savoir comment retrouver ma sérénité si je me sens angoissée. »

J’espère que ces quelques exemples vous montrent la valeur ajoutée de faire appel à une personne extérieure pour nous aider à brainstormer tout haut, et en déduire un objectif qui a du sens pour son cerveau.

De façon à ce qu’ensuite, chacune des micro-actions que l’on va mettre en place se rapporte à cet objectif qu’on a définit et qu’on conceptualise facilement.

Et là je ne terminerai pas par « N’hésitez pas à me contacter pour en discuter » (la boulette!) mais plutôt « cliquez pour aller voir mon site www.formationettherapie.com, et contactez-moi pour que je vous accompagne! »